C'était une journée agréable bien que gênante. Avant ce tête à tête, je vantais ma capacité à ne jamais rougir et à ne jamais être intimidée. Malheureusement le jour venu, je n'ai fait que ça bien sûr, sous tes pensées, qui je le pense, étaient moqueuses. Je n'osais pas parler, j'étais comme pétrifiée, si je bougeais d'un poil, je risquais de faire quelque chose de ridicule.
On a marché, parlé dans le parc, le vent faisait bouger tes cheveux d'un sens si poétique. Je n'arrêtais pas de te regarder, de te contempler et toi, tu esquivais mon regard sous la gêne, prétextant observer un groupe d'enfant jouer à un jeu de balle plus loin dans le parc.
J'avais qu'une envie, c'était de me coller à toi, que tu m'entoures de tes bras et que tu passes tes longs doigts dans mes cheveux.
Dès que cette envie m'a frappé au visage, j'ai directement su que je devais m'éloigner de toi au risque d'y laisser mon cœur.
Mais je n'en ai pas eu la force, et je me suis simplement rapprochée de toi. Comment résister à une envie tellement encrée en nous, comment détourner son esprit d'une aussi belle personne.C'était doux comme moment, on ne parlait presque pas, on s'habituait à la présence de l'autre et plus on parlait, plus mon âme était irrésistiblement attirée par la tienne. Vois-tu ce sentiment ? Tu sais celui qui te donne l'impression d'avoir trouver sa place ? Je le ressentais au plus profond de moi-même quand j'étais à tes côtés.
Le vent faisait bouger les feuilles, il les caressait avec douceur, je crois bien qu'elles dansaient au rythme d'une douce musique pendant que la nature continuait son quotidien. Et toi, tu me regardais, avec ce regard, celui qui m'entraîne dans le fin fond de ce sentiment impossible qui nous lie ensemble, du moins qui me retient à toi.
Tes lèvres charnues et pulpeuses m'appelaient, me criaient de venir les rejoindre, mais non, je me suis interdite de succomber ce jour là. C'est à ce moment précis, celui où mes yeux se sont enfin posés sur ton magnifique et radieux visage, que ma raison m'a crié garde. Elle m'a dit « enfuies-toi avant que cela ne soit trop tard », j'ai répondu « trop tard » puis je me suis tu. J'ai simplement effectué ce que je savais faire de mieux : t'admirer.
Qu'arrive-t-il aux personnes repoussant et fuyant toutes sortes d'amour ? Où vont-elles ? Et comment finissent-elles ? Je me le demande, mais je me demande aussi quel stratagème tu vas usé pour me prendre dans tes filés, et sauras-tu faire fonctionner mon cœur rouillé ? Je ne sais même pas si j'ai la capacité d'aimer, j'ai pourtant l'impression que c'est bien parti.
Je sais que quelque chose me manque dans la vie, je connais énormément de sentiment, comme n'importes quels humains, mais les seuls sentiments dont j'ignore le ressenti sont l'amour amoureux et le chagrin amoureux. Ce qui fait que j'en ai une peur bleue. Comment convaincre une personne étant effrayée par ces maudites émotions de tomber en plein dedans.
Dis le moi s'il te plaît Camila, car je crois que c'est ce que tu es en train de faire.
L.J
Décidément, ce bout de papier provoquait des tourments impossibles à la jeune cubaine. Néanmoins, rentrer dans la tête de son ancienne bien-aimée lui donna une sensation de satisfaction malheureuse. Mais ne nous arrêtons pas ainsi, tournons les pages.
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Eros
FanfictionIl suffit d'une pile de papier pour tout changer et permettre à Camila de comprendre le pourquoi du comment. Qu'est-il arrivé à Lauren ? Camren