Eros

6. Douxième page

Depuis notre petite sortie, notre relation a encore passé une étape, cela fait quelques mois que des regards désireux circulent entre nous. On se voit souvent, dans le bus, dehors et même dans le lycée. Une rumeur circule sur nous, la grande et populaire Camila Cabello, suivi de son magnifique popotin, se rapproche avec la moins connue voire l'invisible : Lauren Jauregui. Plus si invisible que cela à présent.
Cela reste tout de même des rumeurs, devant les autres nous sommes juste amies, mais officieusement, c'est autre chose.

Des mois ont passé, tu essayes de me convaincre plus que tout de venir à toi, et notre relation avance à grands pas. Je me sens bien avec toi, il suffit d'une parole, d'un rapprochement ou même d'un regard pour me faire sentir sur une île idyllique. Comment ne rien vouloir quand la fille parfaite se présente à vous ? Tu réveilles tous mes instincts enterrés, il y avait des souvenirs attachés à des sentiments que j'aurai préféré garder sous terre mais tu les fais remonter à la surface, les remplaçant par de nouveaux.

Tes beaux yeux noisettes et ton merveilleux sourire signé des anges m'attire, me convertissent à une chose qu'on appelle l'amour, ce sentiment aussi dévastateur que réparateur. Tu me traînes dans ma propre phobie, et étrangement, je plonge dans cette chose sans créer de tourments avec quelques réticences, bien sûr.

Chaque jours un peu plus, je ressens cette chose, ces frissons, ces envies que tout le monde aime. Tu me dis chaque jour « Laisse ton être aimer le mien, laisse la chaleur d'Aphrodite se reprendre dans ton corps et laisse toi venir à moi », alors à chaque fois, je réponds « Laisse moi nager dans mes doutes et mes peurs, laisse moi me remémorer à quel point l'amour fait peur ».
Tu ne m'as jamais laissé faire cela.

Mais un jour, j'ai succombé à un « je t'aime » de trop, ma personne s'est abandonnée à toi, elle a enfin été courageuse. Mon immense point faible avait disparu dans tes bras. Tu as changé la vision que j'avais sur l'amour, les aprioris et les craintes.
Je ne maudissais plus cela à présent.

Quand on s'est vue, on a su que cette journée allait changé beaucoup de chose. Et ça a été moi qui avait fait le premier pas, un pas rempli de bonnes attentions et d'amour.
Tu te tenais là, devant moi, devant mon être égaré. Je ne comprenais pas du pourquoi, du comment on en est arrivée là, comment la créature que tu es, est tombée pour moi.
Alors par moment suite à cela, je suis posée de nombreuses fois, et je réfléchissais à la raison qui t'a poussé à faire une telle chose, accepter mes lèvres sur les tiennes, mes lèvres sur ton fameux visage brillant de mille feux.

Nous voilà maintenant ensemble, tu m'appartiens autant que je t'appartiens. Mon cœur est à ta merci, ne le brise pas s'il te plaît.
Je me souviens encore de ta détresse quand tu m'as dit droit dans les yeux : « Ne me laisses pas Lauren, s'il te plaît ». Ne t'inquiètes pas Camila, jamais je laisserai une si belle créature. Et puis, je t'ai donné mon cœur.

L.J

Cette phrase, la cubaine s'en souvenait, elle lui avait demandé, en espérant que la fille au teint pâle ne brise pas cette promesse.