Eros

8. Seizieme page

Tu sais, je t'aime toujours autant mais notre couple subit d'énormes bas. Tu me dis tout le temps, «nous traversons des hauts et des bas, surtout des bas mais nous allons les surmonter, comme nous le faisons depuis le début. ». Car oui, j'ai oublié d'écrire des détails dans ce carnet. Notre relation a été difficile à faire accepter auprès de certaines personnes, nous avons vaincu ensemble ce minuscule obstacle.

Mais, depuis quelques temps, mon cerveau aperçoit des petits problèmes par ci et par là. Notre tension monte à la moindre dispute.

Et je déteste cela, mon corps et mon âme tout entière déteste cette situation. La tension redescend aussi vite qu'elle n'est venue le plus souvent. J'aime à croire que cette situation arrive à tous les couples, que ce n'est que passagé et que bien sûr cela ne veut rien dire.

Je t'aime du plus profond de mes entrailles. Tu es mon eau et moi ton île, une île ne peut pas flotter sans son eau et une eau s'ennuie sans son île.

Parfois, en regardant les couples passés, mains liées, je me dis que je voudrai moi aussi faire pareil. Tu n'aimes pas trop ça, les mains liées en pleine ville bondée, je respecte mais juste sentir la chaleur de ta paume dans la mienne, sentir ta présence en toutes circonstances, au supermarché, devant le marchand de glace, dans la rue, dans un fast-food.
Rien que cela me réchauffe le cœur.

Je le vois à ton regard que ces problèmes dans notre vie de couple ne te préoccupe pas tant que ça, et je me dis que ça n'a pas le moindre importance. Ton caractère de braise qui se heurte à ma personnalité puérile, colérique et têtue.

Parfois tu me dis que je suis une idiote en rigolant, que je suis la fille la plus têtue que tu connaisses. Tu n'as pas tort mais j'espère secrètement que tu ne partes pas un jour à cause de cela, je l'espère et j'en ai peur. Tu ne serais pas la première personne à partir, pas la première qui fuit ce que je suis.

Alors, je me pose devant toi, devant ce si joli visage. Je te regarde dans les yeux afin de me voir tomber dans un bol de sentiment, je me vois dedans, je vois ce que je voudrai être, celle que je ne peux pas être pour toi. Tu m'idéalises, je redoute le moment où tu t'en rendras compte.
Je profite de tous ces moments passés avec toi, les questions de la vie ne m'intéressent plus. Mon être a envie de sombrer dans le dénie de l'existence, pouvoir vivre un conte. Un conte que je puisse vivre seulement dans tes bras.

Camila, s'il te plaît, dis moi que tout cela va continuer, dis moi que je vivrai un conte jusqu'à ma mort, que je vivrai une vie niaise en ta compagnie.

L.J

En ce temps là, je te l'avais promis Lauren, mais tu savais très bien que les gens ne tiennent pas tellement les promesses, même si je l'avais voulu, se dit la dites Camila. Crois-moi, je voulais la respecter de toutes mes forces. Poursuivons.