18h55 Mardi 30 septembre

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Soutient de maths. Voilà à quoi je suis obligée d'aller tous les mardis soirs après les cours. Comme si les journées n'étaient pas assez longues comme ça, il faut en plus que Mme Peyrnis, ma professeure principale m'ait inscrite au soutient . Bon, il faut bien avouer que 10,25 de moyenne en maths alors qu'on a 16 partout ça fait un peu tache. Me voilà donc ici, sur une chaise côté radiateur, à l'avant dernier rang de la salle de M.Chanaillet, le prof de maths le plus ennuyeux de toute l'histoire de l'humanité (les dessins d'éléphants sur mon cahier en témoignent assez bien d'ailleurs).J'étais tellement dans la lune que je n'avais pas vu M.Chenaillet s'approcher de moi pour regarder les exercices à faire dans l'heure (que j'étais beaucoup trop occupée à rêver pour faire).

- Mlle Cacciatori ! Je crains que le moment ne soit pas au dessin mais à la résolution d'équations que vous n'avez pas effectué !

  Ais-je précisé que ce prof a un faible pour les phrases compliquées? Je ne sais absolument pas pourquoi il est prof de maths. Perso, je pense qu'il aurait dû s'orienter vers le français.

La sonnerie retentit. Enfin libérée de cette heure de souffrances inutiles ! Je me dirigeais vers la porte quand :

-Mlle Cacciatori, puis-je vous parler un instant ?

-Bien sûr monsieur.

-Je vais vous demander de résoudre les équations que vous auriez dû faire durant cette heure, et de faire également tous les exercices de la page 57 de votre manuel pour votre prochaine heure de soutient. Les autres élèves les ont fait et je ne comprends pas pourquoi il devrait en être autrement pour vous.

-Bien monsieur.

-Ecoute Annabeth, je sais qu'il doit être difficile de ressentir le manque de tes parents, mais il ne faut pas que le passé empatisse sur ton travail scolaire. Tu peux y aller, je ne te retiens pas plus longtemps.

Je sortis de la salle et allais vers les escaliers, le passé auquel M.Chenaillet avait fait référence, c'est le décès prématuré de mes parents. Ils sont morts il y a 6 ans, dans un accident de voiture. On n'a jamais retrouvé le chauffard qui leur est rentré dedans, les jetant du haut d'une falaise alors ils partaient en week-end dans notre maison de campagne familiale. 

J'avais 9 ans quand ma tante m'emmena à l'hôpital en espérant que mes parents aient ppu survivre. Depuis je vis avec elle, Mélissa et avec mon oncle Paul. Ils n'ont jamais eu d'enfant donc je suis considérée comme leur fille, il n'y a aucun secret entre nous, nous sommes une vraie famille. 

Il commençait à faire nuit quand je sortis du lycée, le soleil déclinait doucement à l'horizon quand j'arrivais dans peu fréquentée que j'emprunte habituellement pour gagner 5 minutes et rentrer au plus vite à la maison. Tout à coup, je fus violemment projetée au sol par une ombre que je n'eus pas le temps de voir plus précisément. J'eus à peine le temps de me redresser que je vis mon agresseur, un homme d'une trentaine d'années, grand et brun, mes yeux furent immédiatement attirés vers les siens, on aurait dit qu'une force invisible les poussait à fixer ses iris couleur vert et ocre. Son long nez allongé surplombait des lèvres fines, au dessous desquelles se trouvait un bouc tout aussi brun et fin que ses longs cheveux. Bien qu'il ne soit pas musclé, cet inconnu dégageait une aura qui suscitait une méfiance extrême au plus profond de mon être. Il fondit sur moi comme un aigle sur sa proie. Je me débattis à coups de pieds, de poings et de griffures, sans succès. Je tournais alors la tête et ouvris mes yeux que j'avais alors gardés fermés pour découvrir des crocs. Ses canines aiguisées allaient frapper ma nuque. C'est alors que mon assaillant fut transporté dans les airs par un autre homme d'environ 1m80, je vis le visage de mon sauveur une fraction de seconde et mes yeux ne purent que remarquer la couleur noisette de ses iris. Je n'eus pas le temps de comprendre ce que mon corps faisait alors même que j'avais récupéré mon sac de cours et que je m'enfuis en direction de la maison.

Annabeth Cacciatori || Tome 1Where stories live. Discover now