Dimanche 5 Octobre 13h47

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Après avoir mangé, Mélissa retourna se coucher, je décidai de me poser un peu, estimant avoir mérité une pause. Je m'affalai sur le canapé et cherchai un truc bien à la télé. Je dus finalement choisir entre des dessins animés ou la rediffusion d'une série d'il y a plus de 5 ans. Me demandez pas pourquoi, mais je choisis les dessins animés ; peut-être que j'avais besoin d'un peu de légèreté. Après avoir passé environ une heure devant la télé, je décidai d'aller me préparer et de partir pour l'entraînement. Je montais, pris une sacoche avec une bandoulière, pris mes clés, mon téléphone, et je n'eus pas le temps de réfléchir que le pieu était déjà dans le sac. Je mis ma veste en jean et me dirigeai vers la chambre de Paul et Mélissa, ouvris la porte et chuchotai : -Mélissa, j'y vais. -Mmmmhhh (me répondit-elle d'une voix pâteuse).Je refermai la porte, descendis les escaliers, enfilais une paire de baskets noires et sortis de la maison. Je fermais la porte derrière-moi, rangeai la clé dans mon sac et partis.Le trajet se déroula sans incident, j'entends par là que je ne me suis pas faite agresser sur le chemin, d'ailleurs, je crois que si Sean m'avait refait le coup de la filature, je lui aurais arraché la tête. Toujours est-il que j'arrivais « entière et pas abîmée » devant le grand portail noir. Je sonnai une première fois, personne ne répondit, une deuxième fois, toujours rien. J'appuyai sur la poignée en fer, le portail s'ouvrit. À cet instant précis, mon instinct me hurla d'être prête à me battre (il a l'air de bons conseils en ce moment), je mis donc mon sac en bandoulière, attachai mes cheveux pour éviter de les avoir dans les yeux et sortis le pieu de mon sac. J'avançai prudemment vers la porte d'entrée, regardant attentivement tout autour de moi. Bien qu'une petite voix dans ma tête me criait « C'est un piège de Sean ! », je décidai de f aire comme si ça n'en était pas un, juste pour lui prouver que j'étais prête à me battre. J'arrivai devant la porte d'entrée, tournai la poignée, poussai la porte et entrai. Je m'avançai avec prudence dans l'entrée quand la porte claqua. Je sentis un courant d'air dans mon dos et choisis de ne pas me retourner car il avait déjà bougé de toute manière. Je tenais toujours le pieu, prête à frapper au moindre signe quand je fus percutée à tout vitesse, le choc me projeta quelques mètres sur le côté et je ne pus voir mon assaillant. Il se tapit dans l'ombre tandis que je me relevai. Une fois debout je lançais : -C'est tout ? Ben aller viens te battre !J'entendis un grognement et pensai « Oh Annabeth, t'es morte. » mais je décidai de ne pas écouter, me tenant toujours droite, prête à me battre. J'avais légèrement caché le pieu dans ma chute, ce qui me laissait un avantage, j'ai une arme, bon lui il a une force, une rapidité et des crocs, mais j'ai une arme. Il sauta sur moi, nous fûmes projetés à terre et, sans réfléchir, je lui enfonçai le pieu dans le flanc. Il poussa un hurlement : -Aïïïïïïeeee ! Tu m'as fait mal !L'obscurité de la pièce fut alors rompue par Charles qui venait d'appuyer sur l'interrupteur. Je poussai Sean qui était vautré sur moi et il atterrit par terre. Charles le rejoignit en demandant : -Sean tu vas bien ? -Aïe ! (fit-il alors que je le poussai) -Bien fait pour toi. (répondis-je en me relevant, tenant le pieu dans ma main) -Tu m'as vraiment fait mal ! (grogna-t-il) -Vois le bon côté des choses, mon entraînement progresse vite ! (répondis-je d'un ton fier en croisant les bras sur ma poitrine) -Sur ce point là elle n'a pas tort. (surenchérit Charles) -OK, mais c'est pas une raison pour me planter dans les côtes avec un pieu que JE lui ai donné. -En même temps tu me l'as donné pour que je m'en serve pour me défendre pas pour que j'en fasse du petit bois pour la cheminée que je sache. -Je te l'ai donné pour que tu te défendes contre des vampires dangereux, pas pour que tu t'en serves contre moi ! -Ah parce que j'étais censée deviner que c'était toi là ? Ça aurait pu être n'importe qui qui vous aurait enfermé quelque part et m'aurait attendue. -Elle a pas tort. (intervînt Charles) -Je m'en fous ! Elle m'a fait mal ! -Dans deux minutes tu seras guéri alors arrête de faire le bébé et sois un mec ! C'est pas possible, il faut tout leur dire !Charles pouffa de rire ne disant : -Sean, vois le bon côté des choses, elle progresse sinon tu n'aurai pas mal. Tu devrais être fier, c'est du travail et elle s'en sort pas trop mal. -C'est vrai (dit-il en se relevant) Désolé de m'être énervé, c'est juste que je m'attendais pas à être blessé aussi vite. Mais ça veut dire que tu progresses très rapidement. -Ça veut dire que je vais bientôt pouvoir battre Anthony ? -Ça veut dire que nous allons travailler au même rythme et que nous verrons quand tu seras prête.-OK. (répondis-je légèrement déçue) Bon, on le commence cet entraînement ou c'était tout ce que tu avais de prévu ? -Suis-moi.Nous nous dirigeâmes (comme d'habitude) vers la porte du fond de la cuisine, nous descendîmes les escaliers et, une fois en bas, je vis une cible anglaise accrochée sur un panneau de paille. Plusieurs arc étaient entreposés sur une table, à une vingtaine de mètres de la cible. -Tu as acheté combien d'arcs ? (demandais-je en souriant) -Je sais pas, il y a un arc chasse, un classique sans viseur, un classique avec viseur, un arc à poulie avec viseur. -OK, sinon pourquoi tu en as acheté autant ? (demandais-je, toujours en souriant) -Ben en fait je savais pas lequel prendre vu que je sais pas quelle méthode tu utilises, ni quel type d'arc d'ailleurs, donc j'ai pris un de chaque. -Ca aurait pas été plus facile de me demander ? (dis-je en rigolant) -Pas pensé, bon tu commences ?J'explosai de rire et Charles nous rejoignit, une fois au milieu des escaliers, il lança : -Pourquoi elle rigole comme ça ? -J'en sais rien, je comprends pas ses crises de fous-rires comme ça. -C'est juste que ... il pense à acheter ... un arc de chaque sorte ... au lieu de ... me demander tout simplement. (dis-je toujours en rigolant) -C'est vrai que c'est pas très logique. (dit Charles en pouffant de rire à son tour) -Bon, c'est bon, on a compris ! On peut commencer l'entraînement maintenant ? -OK.Je me calmais et pris l'arc classique sans viseur qui était posé avec les autres sur la table en bois. Je pris un carquois avec des flèches, me plaçai en face de la cible. Sean s'approcha et me dit : -Alors tu mets ta flèche, tu places tes doigts sur la corde, tu lèves ton arc, tu tractes, une fois que ta corde est en position, tu décoches. -Laisse-moi faire avant de parler s'il-te-plaît (demandais-je les yeux rivés sur ma cible).J'armais, positionnai mon arc, la branche face à la cible, levai l'arc, mes doigts parfaitement positionnés sur la corde, je tractai (tirais la corde vers moi), visai avec la pointe de ma flèche et décochais. Nous entendîmes la flèche percer le papier de la cible. Je baissai mon arc et examinai où la flèche avait percé. Sean et moi nous approchâmes et je vis que la flèche était au centre de la cible. C'est alors que Charles, qui s'était également approché, lança : -Ouais Sean, je crois que tu n'as rien à lui apprendre. Je me tournai vers Sean, un grand sourire aux lèvres et lui dit : -Et toc !Il arracha la flèche du panneau en paille et me la tendis en disant : -Si tu fais que des flèches comme ça ton entraînement aura déjà bien progressé. -Ben alors qu'est-ce qu'on attend ?

Annabeth Cacciatori || Tome 1Where stories live. Discover now