Annabeth Cacciatori || Tome 1

Samedi 4 Octobre 17h47

Après plus de deux heures de stratégie, de combat et de sueur, je m'étais retrouvée aplatie au sol une bonne centaine de fois et j'allais avoir un nombre incalculable de bleus. Nous décidâmes d'arrêter pour aujourd'hui quand Mélissa appela : -Alors ma chérie, ça se passe bien avec ta « copine »?(me demanda-t-elle d'un ton moqueur) -Oui, ça se passe très bien. (dis-je en me retournant vers Sean et Charles, leur faisant signe de rester silencieux) -Vous révisez quoi ? -Des maths. Sinon, y'a une raison précise à cet appel ? -Pas forcément, je voulais juste que tu sois rentrée avant que je parte à l'hôpital. Je bosse de nuit. -Oui je sais. Tu pars à quelle heure ? -19 heures ce soir. -19 heures ? C'est pas 18 d'habitude ? -Si mais je ne commence qu'à 19 heures ce soir. -D'accord. De toute façon j'allais partir de chez elle donc je ne vais pas tarder à arriver. -Tu veux que je vienne te chercher ? (me demanda-t-elle l'air de rien, comme si je n'allais pas sentir le piège venir) -Non ça ira, je vais rentrer à pieds. -Dommage, j'aurais bien aimé rencontrer ta « copine » et ses parents. -Tant pis, ce sera pour une autre fois ! Désolée, il faut que je raccroche, à tout à l'heure. -Ouais c'est ça, tu avoueras Annabeth ! (me dit-elle en rigolant)Je raccrochais et vit Sean qui me regardait, l'air abasourdi : -Ben quoi ? (demandais-je) -Ta copine ? Sérieusement ? -Tu voulais que je dise quoi ? « Le vampire qui m'entraîne à être une chasseuse aux argents, en passant, c'est vous qui êtes censés le faire ». Je crois qu'elle m'aurais interdit de sortir et de parler à qui que ce soit, donc j'ai préféré dire que j'allais réviser chez une copine. Maintenant il faut que j'y aille, je dois rentrer. -Je peux te déposer. -Non, elle pourrait te voir et se mettre à me poser encore plus de questions. -Et alors ? Inventes quelque chose. -J'ai pas envie de mentir, je suis pas douée pour ça, je vais faire une gaffe et elle va comprendre que c'est du baratin. Elle lâchera pas le morceau avant que je n'ai dit la vérité. -Qu'est-ce que les filles peuvent être compliquées. Non mais c'est vrai, vous passez votre temps à vous prendre la tête pour un rien. (me lança Sean) -C'est comme ça. (répondis-je en haussant les épaules)Je remballais mes affaires et remontais les escaliers pour aller saluer Charles. Sean me suivait en déblatérant sur la complexité de la gent féminine, je pouffais de rire quand il me lança : -Je peux savoir ce qu'il y a de drôle ? -Rien, je trouve ça ironique qu'en 480 ans tu n'aies pas encore compris un minimum de trucs sur le manière dont les filles fonctionnent. -C'est que les femmes de maintenant sont différentes de celles de mon époque. -Oui, mais la nature des femmes n'a pas changé, les codes qui nous définissaient dans la société ont changé mais nous sommes toujours les mêmes.Charles nous rejoignit et nous demanda de quoi nous parlions, Sean lui répondit : -De la complexité du cerveau féminin. -Je persiste à dire que le cerveau féminin n'est pas si compliqué que ça ! (dis-je) -Bien sûr que tu dis ça, tu es une fille, pour toi ce mode de fonctionnement est normal. -Bon ça suffit maintenant tous les deux ! Annabeth, je t'ai noté quelques exercices à faire dans ce manuel pour évaluer ton niveau comme ça je saurais par quoi commencer lors de notre première séance de soutien. (me dit Charles en me tendant un manuel de maths) -D'accord merci. Il faut que j'y aille avant que Mélissa ne me rappelle. -Tu es sûre de ne pas vouloir que je dépose ? (me demanda Sean) -Certaine. À plus ! (dis-je en ouvrant la porte d'entrée -Attends ! (me lança Sean) -Quoi encore ? Il disparut et réapparut quelques secondes plus tard, un pieu dans la main. -Il va falloir que je m'habitue à ce truc. (dis-je encore sous le coup de la surprise) -Prends le pieu. Et si tu te fais attaquer ... vise le cœur. -Ouah euh sinon tu sais que tu peux être complètement flippant quand tu veux ? -Peut être, mais tu vas être toute seule ce soir et vu que tu n'aimes pas que je « squatte » ta maison ... je te donne quelque chose pour te défendre, juste au cas où. -Et bien merci du cadeau mais je pense qu'il sera inutile. (dis-je en me dirigeant vers l'allée qui menait au portail) -Mais tu prends le pieu quand même. (me lança Sean qui me suivait) -Ça s'appelle de la prudence. (dis-je tout en continuant de marcher) -Et comment peux tu être aussi sûre qu'Anthony ne reviendra pas ce soir ? -Et bien, question de logique. Il s'attend à ce que je vienne chercher la boîte qu'il m'a volé, il va pas pas venir pour m'encourager à venir le voir. Ce serait stupide. -Tu n'as aucune idée de la manière dont fonctionne un vampire. (me répondit Sean) -Et toi tu n'as aucune idée de la manière dont fonctionne un femme.Je me félicitais de ma répartie plutôt bien placée et rétorquais : -Il ferait quelque chose de différent de ce que je viens de te dire ? (demandais-je, sûre de moi) -Non, mais ça aurait pu être différent et tu aurais pu te tromper.Nous étions arrivés devant le portail quand je lui dis : -Au revoir Sean.Après ça, je tournais les talons et pris le chemin qui menait jusqu'à chez moi, un pieu calé entre mes cahiers de cours. Super la nouvelle vie ! On va s'éclater !