Dimanche 5 Octobre 16h45

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Après avoir passé environ 2 heures à tirer, Sean décida d'arrêter pour aujourd'hui.nous rangeâmes les arcs dans une armoire au fond de l'immense pièce. En l'ouvrant, je vis tout un tas d'autres armes comme des pistolets, des couteaux de lancé, des arbalètes ... c'est alors que je demandai à Sean : -Ça fait partie de mon entraînement tout ça ? -Ça dépend. (dit-il en se rapprochant) Tu veux que ça soit au programme ? -Ça peut toujours être utile que je sache me servir de chaque arme, juste au cas où je sois dans une situation délicate. -Quelle arme tu préfères, en dehors de l'arc ? (me demanda-t-il en désignant l'armoire)Sans hésiter, sans même y avoir réfléchi, je répondis : -Les couteaux. -Je m'en doutais. -Comment ça « tu t'en doutais » ? -Eh bien, l'arc à beau être une arme pour se battre sur de longues distances, mais tu préfères le combat rapproché, le corps-à-corps. -Ah bon ? Et comment tu peux savoir que je préfère le combat rapproché ? -A chaque fois que tu te bats contre moi, tu ne cherches pas à fuir, tu refuses catégoriquement de plier ou d'abandonner. -Peut être parce que je suis une tête de mule. -Mais tu aimes te battre, ça se voit.Nous commençâmes à monter les escaliers, une fois en haut, je répondis : -J'ai comme, un besoin pathologique de savoir me défendre. J'ai horreur de l'idée de dépendre de quelqu'un, encore plus de dépendre d'un homme. -Ça aussi je m'en doutais, c'est caractéristique de ta lignée. -Comment tu peux le savoir ? -Parce que j'ai connu plusieurs de tes ancêtres. -Elles étaient comment ? -Fortes, puissantes, indépendantes, imagine une femme du XVIIème siècle qui refusait catégoriquement de se marier. On la prenait pour une sorcière, ou un démon envoyé par Satan. Toutes les femmes de la lignée Cacciatori sont fortes et indépendantes. -Donc je le suis moi aussi c'est ça ? -et pas qu'un peu ! Tu tiens tête à un vampire de 478 ans ! Il faut être forte, têtue et légèrement stupide. -Il serait stupide de sous-estimer le vampire en question, pas de lui tenir tête. (répondis-je en souriant) -Dois-je comprendre que tu te méfies de moi ? (demanda-t-il en rigolant) -Règle n°2 Sean. -La règle n°2 est « ne fais confiance à personne ». -Oui et « ne fais confiance à personne » revient à dire « méfie toi de tout le monde », y compris les vampires de 478 ans. -Donc tu te méfies de moi. (dit-il d'un air honoré)peux savoir pourquoi on dirait que tu viens d'être sélectionné pour chercher le Saint Graal ? -Disons que les Cacciatori sont une lignée de femmes qui n'avouent jamais qu'elles ont peur, qu'elles ont froid, qu'elles ont mal quelque part, et toi tu me dis que tu te méfies de moi. C'est gratifiant. -Soyons clairs : j'ai dit que je me méfiais de toi, pas que j'avais peur. Nuance.Sean se mit à rire, bien que je ne vois absolument pas ce que j'avais dit de drôle -je crois que j'ai compris ce sentiment de solitude qu'il ressent quand j'explose de rire toute seule. -Je peux savoir ce qu'il y a de drôle ? (demandais-je)Charles arriva, nous observa, et me demanda : -Que ce passe-t-il ? -Je n'en sais absolument rien, il a explosé de rire, comme ça, d'un coup. -C'est juste que, dès le moment où je te dis que je suis content que tu te méfies de moi, que c'est gratifiant ... tu reprends directement le dessus en jouant sur les mots. (dit-il en reprenant son calme petit-à-petit) -C'est tout ! Tu rigoles vraiment très facilement. Bon, il va falloir que j'y aille, j'ai dû trouver un prétexte bidon pour justifier mon absence de cette après-midi. -Par pitié, ne me dis pas que je suis ta copine Charlotte qui a les cheveux blonds, des anglaises, les yeux verts et qui porte toujours du rose. -Quoi ? Non ! J'ai dis que j'allais voir mon ancien meilleur ami. -Qui l'était jusqu'à ce que ? -Jusqu'à ce qu'il change d'école du jour au lendemain sans donner d'explications. On s'est pas revus depuis. (répondis-je avec un brin de nostalgie) -Ce mec doit être un crétin. -On avait 6 ans, mais j'ai toujours senti que quelque chose clochait. Je sais pas quoi. Enfin bon, c'est du passé, qui sait, on va peut être redevenir amis. -Tu l'as revu ? (me demanda Sean) -Ma meilleure amie l'a croisée devant le lycée vendredi soir, il paraît qu'il intègre une de nos classes demain. -Et tu espères qu'il sera dans la tienne ... (dit-il avec un grand sourire) -Non, même pas, je sais même pas s'il se souvient de moi où si j'oserai aller le voir pour lui parler. -Je pense que tu vas le faire. -Pourquoi ? -Parce que tu n'es ni une dégonflée, ni une froussarde, et je pense qu'au fond de toi, tu veux savoir pourquoi il est parti si brusquement. -Sinon tu as pensé à faire un métier dans la psychologie ? (demandais-je en souriant) -J'ai déjà passé 478 ans sur Terre. C'est moi qui devrait me faire examiner pas un psychologue. -Je te trouve encore à peu près sain d'esprit, mis à part ton penchant pour l'attaque par surprise. -Ça fait partie de ton entraînement, tu dois être prête à te battre n'importe quand, n'importe où et dans n'importe quelles conditions.Nous étions au milieu de la cuisine, durant une fraction de seconde, je pensai que cette pièce n'avait en aucun cas besoin d'être aussi moderne. Je devais y réfléchir depuis plusieurs secondes car Sean me demanda : -A quoi tu penses ? -Je pense qu'il est inutile d'avoir une cuisine aussi high-tech alors que ni toi, ni Charles ne faîtes la cuisine. -Et comment peux-tu être sûre de ça ? -Tu fais la cuisine ? -Non. -Eh bien voilà. -Désolé de vous interrompre mais, Annabeth, je croyais qu'il fallait que tu te dépêches. (intervînt Charles) -Oui c'est vrai. J'y vais.Je récupérai toutes mes affaires et me dirigeai vers la porte quand Sean me lança : -Attends-moi, j'arrive.Je soupirai, me retournai puis lui demandai : -Sinon tu es au courant que j'ai pas 4 ans et que j'ai pas besoin d'un chaperon ? -Face à un vampire, tu n'as pas 4 ans, tu es carrément un bébé. Et tu as beau apprendre très vite, ta technique et tes réflexes ne sont pas encore au point. -De toute façon, tu ne me lâcheras pas quoi que je dise alors. (répondis-je blasée)Nous nous engageâmes dans l'allée recouverte de graviers. Une fois au niveau du portail, Sean l'ouvrit et nous entrâmes dans la rue. Nous marchions en silence depuis quelques minutes quand Sean demanda : -Pourquoi tu ne mets pas tes doigts en prise méditerranéenne quand tu tires à l'arc ? -Parce que je tire Barebow. Ça veut pire que je descends mes doigts sur la corde en fonction de ma distance par rapport à ma cible. Attends, tu ne connais pas les méthodes de base des différents tirs et tu veux m'apprendre à tirer à l'arc ? (demandais-je moqueuse) -Commence pas OK ? Toutes ces méthodes ne sont pas de mon époque. Avant, il n'y avait pas autant de manières de se servir d'un arc. -Il y a toujours eu des tonnes de manières de se servir d'un arc, tu ne les as justes pas toutes apprises. -Bien, je ne pensais pas que tu saurais ce genre de choses. -Tu me prends vraiment pour une débile en fait ? (dis-je vexée) -Bien sûr que non ! Je sais que tu es très intelligente mais vu que tu n'as pas beaucoup fait de tir à l'arc, je me suis dit que tu ne connaissais sûrement pas la moitié de l'Histoire de cette discipline. -Ce n'est pas parce que je n'en ai pas fait pendant longtemps que je ne peux pas me renseigner. Tu sais, il y a des trucs comme Internet maintenant, on ne vit plus au Moyen-âge. -Je sais merci, je ne suis pas débile. Nous continuâmes de marcher. Une fois arrivés dans une rue proche de ma maison, nous nous saluâmes et partîmes chacun de notre côté.

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⏰ Last updated: Dec 12, 2018 ⏰

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Annabeth Cacciatori || Tome 1Where stories live. Discover now