Samedi 4 Octobre 10h27

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La sonnerie de mon téléphone retentit. Je le cherchais à tâtons sur ma table de chevet. Une fois que je l'eus attrapé, je décrochais et dit d'une voix pâteuse : -Allô. -Annabeth ? (me demandais une voix d'homme que je n'arrivais pas à identifier) -Oui, c'est qui ? (demandais-je, toujours la voix dans le pâté) -C'est Sean, je te réveille ? -Sean ? Mais comment tu as eu mon numéro de téléphone ? Tu connais la notion de vie privée ? (le fait qu'il m'ait appelée alors que je ne lui avais pas donné les moyens de le faire me fit l'effet d'un seau d'eau en pleine face) -Tu avais laissé ton portable dans ton sac de sport hier soir. -Attends, tu as fouillé dans mes affaires ? C'est ferme et définitif, tu ne sais pas ce qu'est la vie privée ! -Je devais avoir ton numéro de téléphone au cas où j'aurais dû te prévenir. -Et sinon tu sais que tu pouvais me demander ! Ça existait pas le verbe « demander » y'a 480 ans ! -478 s'il-te-plaît. Et si, ça existait mais je ne pensais pas que tu accepterais alors je me suis débrouillé tout seul, c'est tout. -C'est tout ? Sérieusement tu aurais pu me le demander, si je t'avais dit non, là tu aurais eu une raison valable pour venir fouiller dans mes affaires ! Pas l'inverse. -Tu n'es pas de très bonne humeur le matin toi. -Pas quand j'ai passé la moitié de la nuit à ranger ma maison qui a été retournée par un psychopathe. Et encore moins quand ceci arrive après que j'ai été attachée à un arbre au milieu de la forêt pendant plus de deux heures ! -Donc je suppose que tu ne viendras pas à l'entraînement d'aujourd'hui ? -Y'a entraînement aujourd'hui ? (demandais-je surprise) -Oui. -Je croyais qu'il n'y en avais pas le week-end. -Normalement non, mais Charles veut bien t'aider avec tes maths cet après-midi et vu ce qui c'est passé hier soir avec Anthony, tu vas devoir apprendre plus vite que prévu. -Pourquoi ? Je comprends pas. -Je ... je peux pas te dire ça au téléphone. -Qu'est-ce que tu ne peux pas me dire au téléphone ? Ça a un rapport avec le mot qu'il a laissé ? Ou avec le fait qu'il ait saccagé la maison ? -Y'a un peu des deux, mais je ne te dirais rien au téléphone. -Si, tu vas me le dire tout de suite. Sinon je viendrais pour m'entraîner sur ta tronche. (dis-je sur un ton calme et persuasif) -Désolé, mais ce n'est pas vraiment le genre de truc qu'on annonce au téléphone, je respecte peut-être pas ta vie privée, mais je respecte ça. -Pfffff. (soupirais-je, épuisée) Je viens à quelle heure ? -Quand tu veux. Je ne bouge pas de la journée. N'oublies pas tes cahiers de maths. -Comme si ça avait été possible ... (dis-je, déjà fatiguée de la journée en perspective)Je raccrochais et me rallongeais dans mon lit, que je n'avais pas quitté (j'étais juste passée d'allongée à assise) avant de me lever. J'avais encore du pain sur la planche ! Ma chambre n'était pas rangée, mes devoirs n'étaient pas faits, et il fallait que je trouve une excuse pour mon absence quand Mélissa se réveillerait.

Annabeth Cacciatori || Tome 1Where stories live. Discover now