Chapitre 8

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Peter et Remus saluaient leurs deux amis depuis l'entrée du château. Les deux bruns rentraient chez James pour les vacances de Noël. Sirius habitait chez les Potter depuis l'été précédent leur sixième année, quand il avait décidé de fuir sa propre maison. Le châtain se souvenait encore avoir tenu entre ses mains la lettre d'explications confuses du brun aux yeux argentés. Il savait que Sirius ne s'était jamais complètement confié à James, il lui avait juste dit qu'il ne supportait plus les insultes et les idéaux de ses parents. Mais il lui avait raconté dans cette missive, les traitements de ses parents, les insultes et les sorts de torture qu'utilisaient les deux adultes sur leur aîné.

Le loup avait pris la décision de rester à Poudlard cette année, la pleine lune tombant le jour de la fête. Il souhaitait éviter d'embêter ou gâcher les fêtes de ses parents. Le brun à lunettes lui avait proposé de venir chez lui, tout comme à Peter dont la mère était en voyage dans un autre pays, mais le préfet avait refusé, argumentant qu'il serait tout aussi sympathique de passer un Noël au château. Le petit blond avait alors décidé de rester avec lui, déclinant à son tour l'invitation de James.

Les deux amis prirent la direction de la salle commune de Gryffondor, une fois leurs camarades disparus dans une diligence. En entrant dans la pièce, Remus regarda le tableau d'affichage. Il y était indiqué qu'il ne restait que cinq élève des rouge et or : un première-année, deux troisième-année et eux deux.

D'un commun accord les deux Maraudeurs restants allèrent chercher leurs affaires de cours dans le dortoir. Ils s'installèrent à l'une des longues tables de la pièce commune et commencèrent à prendre de l'avance dans leurs devoirs de vacances, s'assurant du temps libre plus tard dans la semaine. Le châtain aidait Peter à comprendre les éléments de cours qu'il n'avait pas compris, le blond aidait Remus avec le devoir de divination, et les deux Gryffondors avaient déjà fini quasiment la moitié de leur travail à l'heure du déjeuner.

Peter et Remus rangèrent leurs affaires dans le dortoir au moment où le loup-garou vit que l'horloge indiquait midi moins cinq. Ils descendirent les escaliers pour se rendre à la Grande Salle. Les habituelles tables des différentes maisons avaient été dégagées contre les murs de la pièce et il ne restait que la table des professeurs, ramenée au centre de la salle. Sur tous les murs étaient disséminées des décorations de fêtes, brillantes et scintillantes. De la fausse neige recouvrait le sol près des bords de la pièce et un gigantesque sapin était dressé à chacun des coins. A leurs sommets, une étoile lumineuse éclairait l'atmosphère hivernale due au plafond magique. Remus trouvait que la décoration donnait une ambiance enchantée à leurs futurs repas.

Dès lors que le peu d'être vivants encore présents pour les vacances dans le château – trois professeurs, Hagrid et la dizaine d'élèves – le directeur de l'école annonça le début du repas. Le jeune loup en face d'une de leurs camarades de septième année, de la maison Serdaigle. Le blond, à ses côtés, se trouvait face à un élève de Poufsouffle, probablement de deuxième année, à en juger par son air enfantin.

Le repas se déroula dans la joie et les discussions. Les élèves et professeur conversaient tous ensemble, sans qu'aucune gêne ne soit réellement présente, à l'exception près des plus jeunes élèves, dont la présence des adultes semblait les intimider.

Au milieu du plat de résistance, Remus remarqua que la jeune fille de la maison bleue lui lançait un certain nombre de regards appuyés. Il avait compris ce qu'elle cherchait à faire, il n'était pas aveugle. Cependant, il tenta de lui faire comprendre, par un petit sourire désolé, que son intérêt n'était pas partagé. Il essayait, par ce simple geste, de lui faire passer sa demande de lui pardonner son absence d'intérêt pour elle. La jeune intelligente, pourtant, ne parut pas s'en rendre compte et se contenta de rougir en détournant légèrement le regard, le sourire plus franc. Le loup décida de cesser de la regarder, il se fit la réflexion que le fait de l'ignorer simplement lui ferait peut-être comprendre plus facilement le refus de Remus de rentrer dans ce jeu. Il se tourna donc vers Peter, qui venait de finir une conversation avec Hagrid, et les deux amis commencèrent à discuter, planifiant notamment leurs projets pour les journées de liberté qui les attendaient.

Les maraudeurs, une amitié à toute épreuveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant