Les maraudeurs, une amitié à toute épreuve

Chapitre 17

Le retour à la tour des Gryffondors se fit dans un silence pesant. Sirius et Remus discutaient à voix basse, un peu en arrière. Lily et James ne prononçaient pas un mot. Le brun avait l'impression que, maintenant qu'elle était certaine qu'il allait bien, la rouquine lui faisait la tête. Peter, n'osait, encore une fois, pas briser le silence.

Ce ne fut qu'après le repas que les choses changèrent. Le groupe était de retour dans la salle commune, installé dans les canapés, des regards échangés en vitesse. Lily se leva et déclara qu'elle allait rejoindre Alice, puisque cela faisait un moment qu'elles n'avaient pas passé du temps ensemble. Peter partit à son tour, précisant qu'il allait voir Wendy. Les trois autres garçons restèrent un moment silencieux, ne sachant quoi faire. Puis Sirius se redressa et indiqua d'un geste le dortoir, sans même regarder la personne à laquelle il s'adressait. Pourtant, James et Remus comprirent tous deux le message. Le brun à lunettes se leva à son tour, incertain. Son regard croisa celui du loup-garou, qui se décida donc à suivre ses deux amis. Il voulait simplement s'assurer qu'il y ait enfin une discussion, calme et honnête, et que la situation ne s'aggrave pas.

Les trois Maraudeurs montèrent les marches les uns après les autres. Quelques regards de la salle commune s'étaient posés sur eux lorsqu'ils s'étaient tous installés au même endroit un peu plus tôt. Certains se demandaient si les amis se parlaient à nouveau, mais ils avaient dû se poser plus de questions en remarquant qu'aucun mot n'était échangé parmi les cinq amis. A présent, ils étaient principalement curieux de connaître l'évolution de cette histoire.

Lily, installée avec Alice à une table, laissa son regard suivre son petit-ami et ses deux amis. Elle espérait profondément que les garçons parviennent à une explication qui laisserait leur amitié reprendre le dessus sur leur différend. Elle supposa qu'elle ne le saurait que le lendemain matin.

Sirius pénétra dans le dortoir sans se retourné. A aucun moment il n'avait voulu vérifier si James l'avait bien suivi, comme il l'avait espéré. Ce ne fut que lorsqu'il entendit la porte se fermer derrière lui qu'il consentit à regarder en arrière. Son regard s'attarda sur Remus, il n'était même pas étonné que le châtain ait pris la décision de monter avec eux. Le brun se posa sur son lit, et laissa ses yeux descendre sur ses mains. Il avait voulu discuter, mais encore une fois, il ne savait pas comment le faire. Il ne voulait pas laisser la colère qu'il ressentait en cet instant l'empêcher de parler tranquillement avec Cornedrue.

James resta debout, il n'osait pas trop bouger ou prendre la parole. Patmol était celui qui avait instigué cette discussion et il préférait patienter, le temps que le brun soit prêt, pour être certain que la conversation était celle qu'attendait Sirius.

Remus vit parfaitement l'hésitation de ses deux amis. Comme ce fut le cas, quelques mois plus tôt, Sirius était incertain, il ne savait pas comment aborder le sujet. Et contre toute attente, James ne voulait clairement pas dire quoi que ce soit, se contentant de fixer le plus grand. Le châtain ouvrit la bouche, avant de la refermer. Il fronça quelque peu les sourcils et sa lança :

- Toute cette histoire est complètement ridicule. C'est complètement et totalement ridicule.

Il se tourna vers le brun à lunettes :

- Oui, on est ensemble depuis un moment maintenant. Oui, on ne t'a rien dit, peut-être qu'on aurait dû, peut-être que tu aurais préféré. Mais c'est comme ça. On ne peut pas changer ce qui a été fait. Et on ne t'as rien dit parce que tu venais de perdre ton père au moment où on s'est senti prêt à en parler. On a estimé que ce n'était pas le moment d'aborder ce sujet.

- Je ne vous en aurais pas voulu ! protesta aussitôt le brun. Vous êtes mes amis. Je veux que vous soyez heureux, même si moi je ne vais pas bien.