Chapitre 18

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- 'mus ! Lâche tes livres.

- Sirius, je ne sais pas si tu es au courant, mais les A.S.P.I.C.s sont dans deux semaines...

- Ca va, soupira Sirius. Il nous reste encore du temps.

Remus posa un regard sceptique sur son petit-ami. Celui-ci avait l'air réellement convaincu de ce qu'il avançait. Le châtain pensait à une mauvaise blague du brun. Il ne put se retenir de gronder à nouveau Patmol :

- Deux semaines Sirius ! Tu ferais mieux de te mettre à travailler, toi aussi.

Cela n'eut pas le moindre effet sur Sirius, qui tenta de s'approcher un peu plus de son copain, dans le but très clair de l'embrasser. Remus, refusant de se laisser distraire de ses révisions, recula légèrement. Le brun fut presque vexé de son geste et décida de bouder comme un enfant. Il tourna ostensiblement le dos au préfet et croisa les bras, les sourcils froncés et une moue boudeuse aux lèvres.

Lunard ignora complètement son petit-ami. Ils étaient dans la salle commune, attablés tous ensemble, à travailler. Au loin, l'horloge du château indiqua qu'il était vingt-et-une heures, signifiant qu'ils révisaient depuis quasiment une heure. Tous, sauf Sirius, qui avait apparemment décidé que deux semaines de révisions n'étaient pas assez courtes. Même James avait cédé face à sa petite-amie rousse et travaillait en ce moment même avec elle, récitant les effets d'une potion. Le châtain reporta son regard sur son cours de métamorphose, relisant la ligne qu'il avait entamé lorsque le brun l'avait dérangé.

Voyant qu'il était vaincu, le plus grand joua les bons perdants. Il arrêta de faire la tête et se leva, non sans soupirer, pour aller au dortoir. Un petit sourire victorieux apparut sur le visage du loup-garou qui suivait du regard son ascension de l'escalier. Il savait très bien ce que le Gryffondor faisait et en ressentait une grande satisfaction. Il venait de trouver le moyen parfait pour faire travailler son petit-ami. Le châtain pourrait presque croire à un superpouvoir qui lui était clairement réservé. Et il constata qu'il avait raison lorsque celui-ci reparut quelques minutes plus tard, des rouleaux de parchemin et des livres entre les mains, l'air un peu boudeur.

Sirius s'installa à côté du loup, toujours un peu contrarié de ne pas avoir eu son bisou. Il se fit la réflexion qu'il avait là la preuve que son p'tit loup préférait ses bouquins à lui. Il songea qu'il devrait peut-être le confronter et l'accuser de tromperie, lui faire la plus belle crise de jalousie au monde et pleurer son cœur brisé. Il obtiendrait peut-être son attention de cette façon. Ou alors il s'attirerait encore plus ses foudres – et Merlin que les foudres d'un loup-garou super intelligent sont très douloureuses – et il serait privé de bisous pendant un long moment. Réflexion faite, le brun ouvrit de lui-même, et presque avec entrain, son manuel de divination. Lisant la première phrase, il soupira. La soirée allait être longue.

Le châtain aurait espéré que le miracle dure un peu plus de quinze minutes. Malheureusement pour lui, son petit-ami n'était pas capable de se concentrer sur une tâche telle que les révisions plus longtemps. Du moins, pas s'il devait le faire tout seul. Patmol se tourna vers Remus, l'air profondément ennuyé. Il commença à tenter de lui prendre son parchemin des mains, l'empêchant de comprendre s'il devait tourner la baguette vers la gauche ou vers la droite pour le bien de sa formule. Le loup tira sur son cours et le replaça devant lui, lançant un regard de prévention à Sirius. Celui-ci ne sembla pas le moins du monde en prendre compte, puisqu'il continua à tenter d'attirer son attention, en jouant avec sa plume, en se rapprochant pour faire semblant de lire par-dessus son épaule, ou en lui posant une quelconque question qui n'attendait véritablement aucune réponse. La patience du préfet fut mise à rude épreuve. Il tint bon pendant dix minutes avant de craquer :

Les maraudeurs, une amitié à toute épreuveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant