Le lendemain matin, aux premiers rayons du soleil, j'étais prête. Je suis descendue prendre mon petit déjeuner. Pour moi, c'est un repas solitaire, un moment que personne ne doit venir briser, sous peine de me voir de mauvaise humeur toute la journée. Je pris un peux de lait, et une tartine de beurre. Je suis allée manger tout ça sur les marches de la petite cour. La chèvre s'est approchée de moi, elle avait des yeux extrêmement moche. Puis soudainement, elle fit un mouvement en direction de ma tartine. Ayant de bons réflexes,j'ai reculé mon petit déjeuner loin de sa bouche. Stupide créature.Elle allait me voler. Mécontente, je fini prestement pour ne plus avoir sa sale tête sous mon nez. Après je me mis au travail. J'ai préparé des pains au chocolat et des brioches pour le petit déjeuner. Assez tôt, le maître descendit pour manger. Je lui servit son petit déjeuner et le laissait tranquille, il avait l'air de ne pas être du matin non plus. Ses cheveux étaient tous en bataille et il était encore en pantalon de pyjama et en chemise de lin. Avant que je sorte de la pièce, il me demanda tout de même si j'avais déjeuner. Je lui répondit que oui et j'allais partir quand il me demanda :
-Vous n'aimez pas Gentille ?
-Gentille ?
-C'est la chèvre, répondit-il avec un sourire.
-Pas tellement, non.
-Pourquoi ça, Audrey ?
- Elle a voulu me voler ma tartine. Et puis elle a un je-ne-sais-quoi dans les yeux qui démontre que son but dans la vie est de la pourrir aux autres. Mais sinon je l'aime bien, complétais-je avec un sourire.
Malgré son bol qui lui cachait la tête, j'ai vu le grand sourire qui étirait ses lèvres. J'ai fait demi-tour et me mordant la lèvre pour essayer de ne pas rire.
J'ai décidé d'aller faire le ménage à l'étage. Ayant fini le plus gros dans le rez-de-chaussé, je voulais découvrir la partie la plus haute de la maison, qui restait un véritable mystère. J'imaginais des choses plus folles les unes que les autres. Dans le salon, je pris donc le grand escalier, traversa la grande salle, inutile à mon avis, et suivis le grand corridor de gauche qui s'étendait devant moi. La première porte donnait sur un placard à balais où j'en pris un, avant de continuer vers la deuxième pièce qui donnait sur une chambre poussiéreuse, comme la troisième et la quatrième. Deux autres portes donnaient sur des débarras très encombré, où je ne puis m'empêcher de remarquer des objets d'une grande beauté.Deux autres portes, face à face étaient fermées à clef. J'en déduisis que je n'avais pas besoin d'y aller, ayant essayé toutes les clefs de mon trousseau. Puis, en essayant d'ouvrir la dernière porte au moyen de mes clefs, je remarqua une petite clef en or,vraiment minuscule qui pourrais correspondre au dernier vérou qui me résistait. Implacable, je l'ouvris d'un tour de main, sans un regard pour le petit cadenas qui pendouillait lamentablement, vaincu par une force, ô combien supérieure à la sienne. Cette pensée me fit sourire. La pièce étant plongée dans le noir, j'attendais que mes yeux s'habituent à la peine-ombre. Quand ils purent enfin distinguer deux petites fentes de lumière, je m'avança pour ouvrir les volets.Mais, à mi-chemin, je me pris les pieds dans un objet mou, qui,quand je fus totalement aplatie par terre, me sembla être un tissu.Tenant toujours le balais, il tomba avec moi dans un grand bruit qui dû réveiller la mégère de la maison d'en face. Encore toute tremblante de peur, je ne pu bouger tout de suite. J'aurais dû, car Monsieur était à présent devant la porte et me regardait avec des yeux ébahis. J'étais encore dans la lumière de la porte et le spectacle devait être grandiose. Pour me donner contenance, j'ai essayer de me relever mais mes muscles tremblaient. Cela faisait des années que je n'étais pas tombée. Je commençais à baragouiner des mots incompréhensibles même par moi. Enfin remit de sa surprise, le Monsieur commençais à vouloir m'aider.
-Je vais me débrouiller, excusez-moi, vraiment. Ne vous inquiétez pas, je n'ai rien casser. Le balais est en un seul morceau, et je crois que le tissus va bien...
VOUS LISEZ
Servante
General FictionJe suis Audrey. J'ai 16 ans. Je suis servante. Lorsque ma maîtresse est morte, j'ai du chercher un nouveau travail. Une réponse m'est parvenue rapidement, comme si quelqu'un m'attendait. Et c'était vrai. Mon destin m'attendait dans une maison qui av...