Au bout d'environ 5 minutes, Mr Deviller pris enfin congé. Dès que la porte se referma sur lui, le Monsieur couru dans la salle de bain et poussa le meuble derrière lequel je m'étais cachée. Il avait les yeux écarquillés.
- C'est pas comme ça que ça devait se passer. Venez. Vous aviez raison ce n'est pas le moment, nous parlerons après.
- Avant, que vous disiez quoi que ce soit je voulais vous dire que vous n'avez aucune obligation envers moi. Donc faites comme vous voulez.
Il me lança un regard noir avant de me dire :
- Vu que je n'ai aucune obligation envers vous, nous parlerons après la réception.
Il me tendit la main et après une hésitation, je la lui saisi. Profitant de l'élan, il me plaqua contre son torse. Son regard descendit puis remonta doucement. Le souffle court, je chuchotais un petit " d'accord" .
La suite de la soirée se passa sans encombre. Les invités commençaient à s'impatienter de leur hôte et il fût accaparer à parler avec toutes les personnes qui lui étaient familières, plus lointaines, agréables, collantes, enfin toutes ses personnes qui font d'une fête une fête. C'est quelque chose d'unique une fête, une ambiance particulière, comme une ode à la vie, comme si tous les vivants avaient envie de s'amuser, de ne penser à rien d'autre qu'au moment présent. Je gardais dans un coin de mon œil ce petit cousin du Maître qui avait tendance à aller se promener un peut partout dans la demeure et qui mettait ses parents dans une grande inquiétude. Je surveillais aussi Le Chat qui pouvait entrer à tout moment dans la salle à cause des allées venues des domestiques de la cuisine à la salle, pour réapprovisionner les petits fours. Je venais de recoudre un ourlet d'une robe en urgence et je croyais avoir 5 minutes pour aller voir si tout allait bien dans la cuisine. La sonnette a fait entendre son merveilleux bruit. Des retardataires ? J'allais doucement en direction de la porte en veillant à ne bousculer personne, et ouvert la porte. La fille de la voisine. Je ne l'avais croisé qu'une seule fois depuis que je suis ici. C'était le premier jour où je m'étais trompée de porte. Elle n'avait pas changé, une poupée de porcelaine, habillée d'une robe rouge foncée. Une telle beauté. Je ne me considérait pas comme moche mais dans la moyenne. Elle, elle était incroyable. Mais sa beauté semblait fragile, comme si a tous moment, elle allait se briser en mille morceaux sur le sol.
Je m'effaçai pour la laisser passer. Elle était accompagnée de la mégère qui lançait des regards de fouine sur la décoration de la maison.
Elles pénétrèrent dans le vestibule et je pris la cape de la demoiselle. L'autre se débrouillera. Monsieur me regardait, et je lui fis un petit mouvement de la tête en direction de la jeune fille. Au bout de 5 secondes, il paru sortir de ses rêves et s'avança enfin vers nous. Je disparus en direction du vestiaire, une petite pièce dissimulée derrière une lourde teinture.Le Chat était ici. Sur un des manteaux coûtant dix fois mon salaire. Fermant les yeux pendant un instant, je me ruais vers lui pour le prendre dans mes bras. Essayant d'être discrète, je sortais du vestiaire pour aller à la cuisine là où devrait être ce mammifère. Jetant un coup d'œil dans la salle, je vis le Monsieur parler avec un petit sourire aux lèvres à la poupée vivante. Elle semblait s'être animée d'un seul coup, et un sourire tout a fait charmant flottait sur ses lèvres. De temps en temps, elle parlait avec animation en faisant de grands gestes.
Soudain, comme si il avait sentit que je le regardais, le Monsieur releva le regard et rencontra mes yeux. Son regard s'adoucit et ses traits se détendirent.
La jeune fille se retourna et me dévisagea avec étonnement.
Un peut précipitamment pour Le Chat, je fis demi-tour. Le pauvre s'accrocha à mon uniforme et tira avec ses griffes le long de mon épaule laissant apparaître ma peau. Posant l'animal dans la cuisine je pris un plateau d'amuse-bouche et reparti en direction de la salle après avoir déposer un bisou sur la joue de Sacha. Tout allait bien me répétais-je. Même si Monsieur veut s'en aller, je trouverais toujours une place chez quelqu'un dans la ville. J'essayais d'étouffer cette bouffée d'angoisse qui me serrais le cœur et je partis d'un pas qui se voulais ferme vers les invités. Au bout d'un quart d'heure ayant fait tous les groupes de personnes présentes, il ne me restait que le dernier, constitué de Monsieur et de la jeune fille. N'ayant plus aucune raison de les éviter, je me dirigeais vers eux. En arrivant je tendis l'oreille pour entendre leur discutions. Je sais que je ne le devrais pas mais quand on est domestique comme moi, dans une réception où il faut être constamment présent mais déranger personne à l'écoute mais impassible, la seule distraction est les sujets de conversation mondains.
VOUS LISEZ
Servante
General FictionJe suis Audrey. J'ai 16 ans. Je suis servante. Lorsque ma maîtresse est morte, j'ai du chercher un nouveau travail. Une réponse m'est parvenue rapidement, comme si quelqu'un m'attendait. Et c'était vrai. Mon destin m'attendait dans une maison qui av...