Des talons noirs, une jupe et un chemisier noir. Ses cheveux brun étirés vers l'arrière en une queue de cheval. Une manucure parfaite et des lèvres teintés de rouge. Voilà le nouveau style que Lydia Rain devait accepter, assistante de Mycroft Holmes sur le papier et sa petite-amie en réalité. Elle marcha dans les couloirs, un plateau sous le bras.
Mycroft, voulant la protéger, ne voulait plus d'elle comme garde du corps au MI6. Il décida de lui laisser du temps libre. Elle ne lui rendait service que lorsqu'il se rendait sur une île étrange. Elle n'était pas autorisée à poser de questions. Ou Mycroft ne répondait que quand ça lui chantait.
Elle entra dans le bureau. Mycroft chassa ses occupants, les laissant tout les deux. Il lui sourit. Il se sentait bien avec elle, plus vivant qu'avec aucune autre personne de son entourage.
-Comment te sens-tu? Demanda Mycroft, d'un sourire.
-Rapport. Troisième jour sur cette île. Tout pourrait aller pour le mieux si je n'avais pas à marcher avec ses chaussures.
Elle posa ses mains sur ses hanches et fronça légèrement les sourcils. Elle qui appréciait ses converses, elle était obligée de porter ces horreurs.
-Je sais que tu n'aime pas ca mais tu n'as pas le choix. Ca te vas à merveilles. Tu es très mignonne là dedans, ajouta t-il en agrandissant son sourire.
-Qui a inventé les talons... Je suis sûre que c'était un instrument de torture avant! Dit Lydia, évitant de rougir à la remarque de Mycroft.
Mycroft lâcha un petit rire et s'enfonça dans son siège.
-Tu peux rentrer à Londres, tu reviendras d'ici deux jours c'est ca?
-Tu viens?
-Non, j'ai encore certaines choses à régler. Mais ne t'en fais pas, je serai encore en vie quand tu reviendras.
Il se leva et il échangea un léger baiser avec elle. Lydia le quitta et partit rassembler ses affaires.
Mycroft la regarda partir d'un sourire. Une confiance s'était installée entre elle et lui. Elle l'épaulait et il la soutenait. Il l'avait incité à quitter son poste de garde du corps et qu'elle aille trouver un travail plus stable et plus sociable. Elle accepta difficilement mais elle ne semblait pas le regretter à l'heure qu'il était. Il la regarda monter dans l'hélicoptère, au loin. Il n'aimait pas tellement la laisser seule à Londres, mais il lui faisait confiance. Elle était entourée de Sherlock, de ses amis et de sa colocataire.
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Arrivé fraîchement à Londres, Lydia marcha jusqu'à Baker Street et rendit visite à Sherlock et John. Les deux amis la dévisagea en la voyant de cette tenue.
-Mycroft met en place un règle au niveau du style vestimentaire? Demanda John.
-N-non, c'est ma tenue de travail auprès de lui. Je vais retourner chez moi changer tout ça. Quelle horreur les talons! Dit-elle marchant un peu dans le salon.
-Tu es venue chercher ce que Mycroft m'a demandé? Il ne peut pas venir lui-même? Releva Sherlock.
-Mycroft n'est pas à Londres actuellement. Je le rejoins d'ici deux jours. Je ne pense pas qu'il sera de retour dans la capitale d'ici là. Donc oui, si ca ne vous dérange pas, j'aimerai que vous me confiez le dossier que mon supérieur à mi-temps réclame.
Elle sourit, Sherlock non.
-Je ne partirai pas sans, ajouta t-elle.
-Pourquoi tu lui es fidèle à ce point? Demanda Sherlock.
-Je l'aime. Vous le savez très bien. Et je fais mon travail. Il me le rend en tentative de pancakes, c'est mignon.
-Vous habitez chez lui? Demanda John en croisant les bras.
-Non, je passe chez lui de temps à autres. Je suis en colocation avec une anglaise. Elle apprend le français c'est drôle.
-Bonjour Monsieur, j'aime le fromage et chanter au clair de lune avec un violon et Edith Piaf, dit Sherlock en français.
-Quelle belle performance, répondit Lydia de son plus bel anglais.
-Frimeur, pensa John tout haut.
Les trois personnes se mirent à rire et après cinq minutes d'attentes, Lydia décida de s'asseoir au centre du salon. Au bout de dix elle reçue ce pour quoi elle était venue.
-Tu n'abandonnes pas, vaillante la future belle-sœur, remarqua Sherlock d'un petit sourire.
-C'est une de mes qualités. Pour l'instant je ne suis qu'un simplement petite-amie, ajouta Lydia en se levant d'un rire.
-C'est déjà un exploit, crois moi, soupira Sherlock.
-Des enfants? Vous envisageriez d'avoir des enfants? Demanda John, intéressé et amusé par sa question.
-Des enfants? Pour moi ça serai envisageable. Pour lui je ne sais pas. Je lui demanderai quand on se reverra, répond Lydia d'un sourire.
Lydia quitta les deux amis et traversa une bonne partie de la ville avant d'entrer dans un appartement. Elle y trouva une femme affalée sur la table de la cuisine.
Elle marcha silencieusement pour ne pas réveiller sa colocataire. Et déposa ses affaires sur la table basse et s'approcha du frigo. Elle regarda l'emploi du temps de son amie et remarqua qu'elle devrait être en cours.
-Oswin?
Aucune réponse sauf un ronflement de plus en plus fort.
-Oswin! Finit par dire Lydia plus fermement.
La dénommée Oswin se leva d'un coup. Elle essuya son visage d'une main et regarda son réveil en fronçant les sourcils.
-Hein? Heu, Lydia? T'es bien habillée... T'as eu un rencard?
- Oswin, tu dormais?
-Non non.... enfin peut-être un peu mai-
-C'est écrit que tu es sensé être en cours, dit Lydia en coupant la rêveuse. Tu compte aller à la fac?
-Aaah, peut-être cet après-midi..
Elle posa sa tête sur la table et lança un regard enfantin vers son amie.
-Mh. Ce n'est pas moi qui pourra t'aider, dit Lydia.
-Oui oui, sauf pour un oral, je sais. Tu viens d'arriver?
-Oui, je repars dans deux jours, s'il n'y a pas de problème.
-Ok. C'est quoi ton boulot exactement? Demanda Oswin, curieuse.
-J'assiste le gouvernement britannique.
-Wouah!! Tu dois avoir un rôle important! S'exclama la britannique.
-Je ne te le fais pas dire. Je dois veiller à ce que son moral soit au mieux, et l'épauler quand il en a besoin. Et en dehors de ca, je fais des gâteaux!
Elle sourit à son amie, aujourd'hui allait être une bonne journée.
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Umbrella (tome 2)
Fanfic"Elle s'arrêta dans un coin et s'assit un moment, soupirant, prenant sa tête dans ses mains. Elle tentait de se souvenir de ce qui s'était passé. Comment était-elle arrivée là? Seule, sous la pluie. Sans téléphone ni parapluie. Comme ci elle avait f...