Umbrella (tome 2)

Rain

Elle frotta sa main sur son visage et fut dérangée par de l'eau.

-Mmmh. Si c'est encore une expérience Sherlock, c'est pas drôle.

Elle ce décida et ouvrit les yeux. Elle se trouvait sur les sols pavés des rues de Londres. Elle tourna la tête, se leva difficilement et regarda autour d'elle. Pas de grand magasin, pas de soleil, de la pluie tombant sur son visage. Le peu de gens qu'il y avait dans la rue la dévisageaient. Elle marcha, difficilement dans la rue. Elle errait à la recherche de quelqu'un, de quelque chose qui pourrait lui indiquer où elle était.

Elle s'arrêta dans un coin et s'assit un moment, soupirant, prenant sa tête dans ses mains. Elle tentait de se souvenir de ce qui s'était passé. Comment était-elle arrivée là? Seule, sous la pluie. Sans téléphone ni parapluie. Comme ci elle avait fuit quelque chose... ou quelqu'un.

Elle se reprit et décida de contacter quelqu'un. Le seul numéro qu'elle avait en tête était celui d'un ami. Elle ne comptait pas appeler Mycroft. Et si c'était par sa faute que je suis dehors? Pas la peine de s'humilier un peu plus se dit-elle.

Elle se leva et marcha jusqu'à une boite téléphonique. Elle aborda chaque personne qui pourrai être susceptible de lui donner une pièce. Une vieille dame lui lâcha de l'argent en hurlant et courant au loin. Lydia la remercia et composa le numéro. Maintenant gelée par le froid et la pluie, elle sentait sa voix trembler.

-Allô bonjour, police de Londres que puis-je pour vous? Dit une femme à l'autre bout de l'appareil.

-Bon-bonjour. Serais-ce possible de parler à l'inspecteur Grégory Lestrade, je suis une amie de Sh-Sherlock.

-Pour l'instant il n'est pas là, je peux lui faire passer le message si vous le souhaitez.

-Si vous pouviez lui faire passer le téléphone ce serai mieux, répondit Lydia en se frottant le bras. S'il vous plaît, finit-elle par dire.

Sa voix s'était brisée sur ces mots. Elle se mit à tousser et elle entendit un soupir de la part de son interlocutrice.

-Vous êtes une amie de Lestrade?

-Oui, et en détresse à l'heure actuelle.

-Je vais voir ce que je peux faire, votre nom?

-Lydia Rain.

-Ah quel blague votre nom de famille.

Lydia entendit le combiné se poser sur une surface, sûrement une table. Elle patienta jusqu'à entendre la voix d'un homme, son ami Grégory Lestrade, son sauveur. Elle soupira de soulagement.

-Allô Lydia? Qu'est ce qui ce passe?

-Dieu merci Greg tu es là... J-j'en sais rien. Je suis trempée par la pluie, je me suis réveillée au milieu d'une rue piétonne, sans téléphone et rien pour me protéger de la pluie. L-les gens me regardent bizarrement depuis tout à l'heure est je sais pas pourqu-

Elle se coupe et regarde sa tenue. Elle commence à accélérer sa respiration, ce qui valut une inquiétude de la part de Grégory.

-Qu'est-ce qui se passe? Insista le DI.

-J-je suis couverte de sang. Pourquoi j'ai du sang partout sur moi? Je me souviens de rien, qu'est-ce que j'ai fais?

Elle commença à sangloter, se retenant de crier. Elle ne comprenait rien à se qui se passait et personne ne pouvait lui donner de réponses.

-Calmes-toi. J'arrive pour te chercher, où es-tu? Demanda Grégory d'un voix qui tentait de paraître calme.

-Je sais pas. Je connaît pas cet endroit. J'appelle d'une cabine téléphonique. Je comprends mieux pourquoi la vieille dame a courut en m'envoyant la pièce.

-Quelqu'un vient d'appeler, il signale une femme couverte de sang. C'est sans doute toi. J'arrive, ne bouges pas, ok?

-Attends! Et si le sang ne m'appartiens pas?

-On verra ça après. Je passe te prendre, et je te mettrai sous les barreaux si on découvre ce que tu as fais hier, ok?

-D'accord...

Lestrade lui envoya des mots rassurant une dernière fois avant de raccrocher. Lydia soupira et remarqua du sang sur ses mains. Elle déposa le combiné à présent ensanglanté et sortit sous la pluie qui se renforçait.

Là où tout le monde courrait pour s'abriter de la pluie, Lydia restait sous cette dernière et se lava les mains. Des gouttes rougeâtre tombaient sur le goudron. Elle regarda tout le monde partir en courant vers l'abri le plus proche.

Mycroft l'aurai sans doute accepté sous son parapluie. Elle l'imaginait la réprimander.

-Tu vas attraper froid! Ne t'étonne pas de tomber malade après, dit-elle en imitant la voix de Mycroft. Viens sous mon parapluie et... Reste.

Elle pensa à sa dernière imitation. L'idée que ce soit le sang de Mycroft sur ses mains lui traversa l'esprit et elle fut submergée par de la tristesse. Elle plaqua ses mains sur son visage et le frotta violemment. Elle tenta de se retenir de pleurer. Elle leva ses yeux au ciel, cachant ses larmes en les confondant avec des gouttes de pluies.

Elle aimait la pluie et aujourd'hui elle lui rendait service. Elle tourna la tête en entendant un bruit de moteur familier, la voiture de service de Grégory Lestrade. Ce dernier sortit de sa voiture armé d'un parapluie contre le déluge qui s'abattait sur Londres. Un sourire se discerna sur le visage de Lydia elle se jeta dans les bras de son ami. Enfin quelqu'un qu'elle connaissait et qui se souciait d'elle. Grégory faillit tomber en arrière. Il tapota, un peu gêné sur le dos de Lydia qui finit par le lâcher.

-Je ne te remercierai jamais assez, merci merci.

-Tu me remerciera plus tard, rentre dans la voiture, conseilla Lestrade en ouvrant la porte pour Lydia.

Elle avait les mains tremblante, le regard perdu. Comment est-elle arrivée ici à pieds et seule? Se demanda Lestrade en conduisant. Elle avait en effet du sang un peu partout sur son corps. Même sur son visage remarqua le DI. Elle resta silencieuse et lui aussi, se concentrant sur la route.

-Tu veux que je te dépose chez Mycroft? Demanda Grégory.

-Non. Je ne me souviens de rien, et si c'est par sa faute que je suis là, je ne veux pas le voir, loin de là.

Bon dieu, se disait Lestrade, mais qu'est-ce qui c'est passé à la fin?