Chapitre 7: Pourquoi ?

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Attention la lecture de ce chapitre est facultative et pourrait d'ailleurs choquer les âmes les plus sensibles (comme l'écrivain qui a pleurée en l'écrivant). Si ces avertissements sont vain, bonne lecture !

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"Quand le ciel tombera, et que la terre tremblera,
Quand les flots dépasseront les arbres, pour n'épargner même le marbre, moi je serai là.
Et si tu pleurais dans les vents glacés, je viendrais te sauver.
Ainsi peu importe les malheurs, ma tendre petite fleur, tu n'auras jamais peur.”

“J'ai gardé tant de souvenirs de mon enfance comme cette douce
mélopée qui m'endormait chaque soir, les potages de ma mère mangés autour de la grande table en famille, les multiples jeux qui nous ont occupés bon nombre d'après midi avec mes frères et soeur, mes longs voyages, la fourrure chaude et rassurante de notre premier chien contre qui je dormais chaque nuit avec ma jumelle, Lucia, ….

Nous avions l'impression de nous connaître depuis toujours et passions tous notre temps ensemble, faisant les quatre cent coups pour encaisser ensemble les sermons de nos parents. Née le même jour, Lucia et moi avons en effet grandi ensemble, et - même si maintenant je sais que nous n’étions pas vraiment soeurs - je me souviendrais éternellement de cette blondinette courageuse qui me défendait toujours quand nos frères me taquinaient. Comme ce soir là où elle avait juré pour la première. Encore aujourd'hui quand j'entends sa voix fluette s'exclamer ainsi, je ne peux m'empêcher de sourire.

“Mara, merci pour ce dîner que tu nous offres si généreusement, puisse ta bonté être glorifiée ….Bon appétit à tous !
- Bon appétit !!
- Maman ta potée est délicieuse !
- Merci mon ange.
- Dayra ! Ton chantier s'est bien passé ? Comment était la journée aujourd'hui ?
- Sir Altar a embauché Arno à la journée alors on a pu bosser à deux. Il l'a réinvité à venir demain.
- C'est vrai les garçons ? C'est merveilleux !
- MAMAAAAAAN !! Gab me tire les cheveux !!!
- C'est pas vrai !
- Gab arrête d'embêter Heriel ! Gros con !
- Lucia ! Surveille ton langage !
- P’pa on toque à la porte je crois.
- Mery tu peux aller ouvrir ?
- J'y vais !
- Heriel, où tu vas ? Reste à table !
- Lucia ! Assied toi !”

Désobéissant fièrement aux ordres parentals, Lucia et moi avons suivi notre grande soeur pour découvrir derrière la porte un homme couvert de blessures, ensanglanté, ses loques crasseuses déchirées.
“Pour l'amour des dieux ! Enfin ! Bonsoir mademoiselle ! Pardonnez moi de vous déranger; je suis dans une situation délicate, pourrai je entrer ?
- Euh…. Papa ? Tu peux venir ?”

Cachées à angle du couloir et observant curieusement l’étranger, quand notre père arriva, il nous fit retourner dans la salle à manger à coup pied dans le derrière. De nouveau sagement assises à notre place, ma soeur et moi avons continué de manger.
“psss.. Heriel ?
- Oui ?
- Tu peux entendre ce qui ce dit là bas ?”

Je tendis l'oreille, moi qui déjà à l'époque savais utiliser mes capacités extra sensorielles.
“Apparement il a été attaqué par des bandits… des hommes lézards…. L'un d'eux crachait de l'acide…
- Waaaaaaaaow ! Coool !
- Parle moi fort ! Non. Pas cool, Papa vient d'inviter ce sans-abri chez nous. Imagine si c'est un piège, ou que ces monstres le traquent jusqu'ici ! Mega-catastrophe.
- Ah ouais… qu'est ce qu'on peut faire ?
- J'en sais rien. On ne peut pas le chasser maintenant, quoi qu'il arrive.
- Ah oui… bas on a qu'à le cacher !
- Ou le convaincre de partir pour protéger la maison.
- Qu'est ce que vous préparez encore comme coup fourré, les petits monstres ?
- AH ! Mery ….. Tu nous écoutes depuis combien de temps ?
- Mery ! Tu voudras nous aider à cacher le monsieur si des mutants arrivent ?
- Calmez vous les filles. Les bandits ont fait demi tour après que ce marchand ai abandonné ses provisions. Angdar et Irene irons voir demain s’il en reste quelque chose.”

L'Ordre de l'Hydre [EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant