Chapitre 10 : Découverte.

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Nous évitons d'aller manger au snack qui se trouve en face du lycée pour ne pas croiser d'autres élèves. Nous poussons donc un petit peu plus loin pour atterrir dans quartier où je ne suis jamais aller, ça n'a rien de touristique mais c'est quand même assez charmant. Nous allons dans la seule sandwicherie du quartier nous commandons et nous nous installons. À peine assise je sors un de mes classeurs pour réviser mais Côme n'a pas l'air daccord.

_ On pourrait pas juste manger, tous les deux ? Dit-il en mettant sa main sur mon classeur pour m'empêcher de l'ouvrir.

_ On peut manger et réviser en même temps.

_ Très bien. Jusque là on faisait on appliquer la méthode Iris Allister, celle qui l'a mené au burnout le jour du bac. Maintenant on va faire la méthode Côme Aron, celle qui consiste à se détendre de temps en temps pour éviter de tomber dans les pommes, d'accord ?

J'en ai marre qu'on me parle tout le temps de ce qui c'est passé au bac, la vérité c'est que le travail il y a que ça qui paye. Mais bon, si Monsieur veut se détendre on va bien voir où ça nous mène, je suis presque sûre qu'on aura un contrôle-surprise en histoire cet après-midi il regrettera de pas avoir voulu réviser.

_ Très bien. Dis-je en rangeant mon classeur. Le truc c'est qu'on a rien à ce dire tous les deux. Dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.

_ On va trouver. Qu'est-ce que tu aimes faire ?

_ Lire, manger, dormir. Répondis-je sincèrement.

_ T'aimes la musique ?

_ J'écoute parfois la radio.

_ Je sais pas moi... Dit-il à court d'idée. T'as des animaux ?

_ Tous morts au bout d'une semaine.

Il se cogne le front de désespoir devant mes réponses désespérément négatives. J'ai toujours eu du mal à parler de banalités comme ça. Même si je sais que c'est comme ça qu'on commence une conversation, mais j'ai toujours eu ce truc de fuir ce genre de conversation vide. Ma gêne avec les inconnus vient en partie de là, on ne peut avoir que ce genre de conversation avec eux... Pendant que nous restons à nous regarder dans le blanc des yeux, le gérant vient nous apporter nos sandwichs.

_ Et voilà.

_ Merci.

_ Merci. On peut vous payez tout de suite ? Demandai-je.

_ Pour tous les deux ça fait quinze euros vingt. S'il vous plaît.

_ En fait on paye séparément. Dit Côme en sortant son argent de sa poche.

_ Ha. Dans ce cas ce sera pareil pour vous deux. Il prend notre argent et va pour partir, mais avant il ne peut pas s'empêcher de faire une petite remarque à Côme. À mon époque on offrait quand même le repas à sa petite amie. Dit-il d'un ton rieur.

_ Je ne suis pas sa petite amie. M'exclamai-je, mais trop tard il a déjà tourné les talons nous laissant tous les deux.

_ Voyons ma bichette tu aurais honte de sortir avec moi ? Dit-il en mordant dans son sandwich comme un gros dégoûtant et en mettant du ketchup partout.

_ T'as vu comme tu manges ? Lui dis-je en passant par-dessus la table pour lui enlever un morceau de pain qui a attérri sur son tee-shirt.

_ Ça y est, je sais de quoi on va parler. As-tu déjà été en couple ?

Il veut vraiment aller sur ce terrain-là ? Je ne sais pas si je veux en parler, je n'ai pas beaucoup d'expérience en amour, même pas du tout...

_ Non. Répondis-je avec fermeté.

Reapeaters ! #TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant