Chapitre 8 : Au boulot !

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Maintenant que tout est rentré dans l'ordre ou presque, je n'ai plus qu'à attendre le retour de mes parents. Je devrai sûrement préparer le dîner vu que mes parents rentrent assez tard. Mais en attendant je m'installe dans ma chambre avec un livre où j'entends de l'autre côté du mur les rires de ma soeur et de ses amis. Elle a déjà oublié Côme apparemment... Malheureusement ce n'est pas du tout mon cas, le mensonge de ma soeur me pollue l'esprit toute l'après-midi. Je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à Côme qui c'est exclu tout seul du lycée. Sa façon de réagir m'a vraiment étonné, le Côme d'avant se serait battu, mais là rien...

À la fin de l'après midi alors que je m'apprête à descendre pour préparer le dîner je me rends compte que je n'ai avancé que d'un chapitre dans ma lecture, je n'ai pas arrêté de penser à Côme... À chaque fois que j'arrête d'y penser une petite voix dans ma tête me rappelle que tout ça est injuste et que je dois faire quelque chose. Est-ce que Côme n'aurait pas raison en insinuant que j'ai tellement d'orgueil que je me prends pour une justicière ? En plus je ne peux rien faire s'il ne se défend pas lui-même, et j'ai bien vu qu'il ne dénoncerait pas ma soeur. Je pourrai le convaincre de revenir au lycée mais lui-même n'en a pas envie, si seulement je pouvais lui faire comprendre l'importance du lycée... J'enfourne des aiguillettes de poulets toutes prêtes dans le four et je vais m'installer devant la télé pour me changer les idées. Alors que je zappe les chaînes je tombe sur un épisode d'une série parlant d'une jeune adolescente qui accuse à tort son prof d'attouchements. Est-ce que je pourrai enfin penser à autre chose ? Dégoûtée j'éteins la télé et je vais chercher mon classeur de SVT pour réviser. Les révisions sont mon dernier recourt durant toute ma scolarité, quand j'avais une boule dans le ventre avant de retourner en cours ou peur d'un contrôle, réviser était mon seul moyen de penser à autre chose. Je me plonge donc dans mes croquis pour en retenir la moindre petite légende. Au bout d'un moment je suis enfin parfaitement concentrée et loin de tout quand une petite odeur de brûlé vient jusqu'à mes narines. Je jette mon classeur et je cours à la cuisine pour éviter un incendie. Quand j'ouvre le four de la fumée s'en échappe et vient me brûler les yeux et le visage... Je regarde le thermostat pour voir pourquoi tout a brûlé et je me rends compte que je l'ai mis deux fois trop fort. Mince, tout ça parce que je pensais à Côme. Oh non, j'ai encore pensée à lui...

Après le fiasco du poulet je décongèle une quiche toute prête et je jette les restes de poulet carbonisés dans le jardin pour les chats du quartier. Je reprends mes révisions et mes parents finissent par arriver et nous passons directement à table. Ils commencent à nous raconter le festival mais nous restons complètement absentes... Je pense à Côme pour changer et ma soeur aussi à l'air embêtée. Mais les parents s'en rendent vite compte.

_ Qu'est-ce qui vous arrive ? Demande mon père.

_ Rien. Nous répondons en coeur Aurora et moi.

_ Vous en êtes sûre ? Continue ma mère.

Sans plus de cérémonie ma soeur se lève de table et monte dans sa chambre sans nous adresser un mot.

_ Qu'est-ce qui lui prend ? Me demande mon père.

_ Je ne sais pas. Répondis-je ne sachant plus quoi leur répondre. Je pourrai leur raconter ce qui s'est passé ce weekend mais je sens au fond de moi que ce n'est pas une bonne idée. Si ma soeur est aussi fragile que Côme le dit ce n'est pas ce qu'il faut faire.

Je finis ma quiche le plus vite possible et je m'enfuis de table pour aller me coucher. Quand je passe dans la cuisine pour aller mettre à laver mon assiette je vois ma mère en train de mettre une part de quiche et une pomme dans une assiette, sûrement pour ma soeur. Je me lave les dents je prépare mes affaires pour demain et je m'effondre sur mon lit. Je suis épuisée à cause de la fête et tout ce qui s'est passé. De l'autre côté du mur j'entends ma soeur pleurer et ma mère la consoler, comme d'habitude on vole à sa rescousse dès qu'elle a un problème. Je me demande si elle imagine le mal qu'elle a fait à Côme et que c'est pour ça qu'elle pleure ou si c'est pour son petit chagrin d'amour... Mince, j'ai encore pensé à Côme.

Reapeaters ! #TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant