Reapeaters ! #Terminée

Chapitre 6 : Invité surprise !

_ Oui. Dis-je confuse.

Un peu que je m'en souviens c'est grâce à toi que je l'oublierai jamais. Heureusement Côme aussi a l'air de se souvenir de l'incident, mais il n'en a pas l'air très fier. Je referme la porte.

_ T'as vu l'heure qu'il est, t'es en retard. L'accuse Côme.

_ Désolé, le temps que je rentre du travail que je mange et que je me prépare il était déjà dix heures. Je suis pas tranquille au lycée, moi.

_ Hé bien tu vois moi et Iris on aimait tellement le lycée qu'on a redoublé.

_ Iris a redoublé ? Demande-t-il étonné.

_ Ouai, c'est une longue histoire. Je retourne au salon. Dis-je en les plantant.

J'entre dans le salon qui est blindé de monde. Une chaleur moite et une odeur de transpiration encerclent les danseurs au milieu de la pièce. Je m'installe sur une chaise abandonnée dans un coin de la pièce. Et dire que je commençais à bien m'amuser à cette fête, pourquoi il faut que mon passé le plus douloureux resurgisse ? Dès que j'oublie un instant tout ce qui m'est arrivé, que j'arrive enfin à être vraiment moi-même il faut que quelque chose vienne me ruiner le morale. Je commençais même apprécier un peu Côme il est plutôt sympa avec moi depuis le début de l'année mais en venant Julien vient de me rappeler de quoi il est capable. Si seulement j'avais pas redoublé je serai dans une soirée étudiante, où personne ne m'aurait déjà jugée. Ne voyant plus mes amis je commence à les chercher du regard dans la pièce. Pauline discute avec un très grand garçon de ma classe, elle a l'air vraiment contente, elle a tellement de mal à se trouver des garçons à sa taille. Émilie discute avec une fille que je ne connais pas du tout dans un coin de la pièce. Et Thomas rigole avec un groupe de garçon près des danseurs, lui qui ne reste jamais avec des garçons.

Et comme d'habitude il y a moi, toute seule dans mon coin à broyer du noir. Au moins tout le monde passe une bonne soirée. Je commence à songer aller dans ma chambre pour finir mes fiches en maths mais j'entends quelqu'un tirer une chaise pour se mettre à côté de moi.

_ T'as pas l'air de t'éclater.

Je tourne la tête et je vois Julien assis sur une chaise les jambes étendues devant lui. C'est fou comme il a changé, il est beaucoup plus grand et fort. Il porte une chemise à carreaux verte et un pantacourt en jean avec une chaîne qui dépasse de la poche arrière pour aller dans la poche avant. Et ses cheveux sont toujours aussi bruns et bouclés, bref il est toujours aussi beau.

_ C'est pas trop mon truc les fêtes. Avouai-je.

_ Et t'aimes danser ? Dit-il en me tendant la main.

Il veut danser avec moi ? C'est vrai ? Si la Iris de la quatrième savait ça, elle aurait sauté au plafond.

_ J'adore danser. Dis-je en attrapant sa main.

Et sans plus de cérémonial nous nous précipitons rejoindre les danseurs. Pour une fois j'arrête enfin de réfléchir et je me lâche complètement. Et pour la première fois depuis le début de cette soirée je m'amuse vraiment. Julien et moi nous faisons vraiment remarquer avec notre façon de danser complètement décalée. Moi qui pensais avoir une façon complètement folle de danser je n'avais jamais vu Julien danser, il agite ses boucles dans tous les sens et pousse presque les autres danseurs. Pour une fois je me fous complètement de tout ce qu'on dira de moi et du regard des autres. Je m'autorise quand même un petit regard vers Côme il est dans un coin de la pièce ma sœur accrochée au bras. Et il nous observe d'un mauvais œil moi et Julien, mais tant pis il doit être fâché que son copain ne passe pas la soirée avec lui, il s'en remettra. Au bout d'un moment je commence enfin a avoir une baisse de régime et Julien le remarque et il me fait signe de sortir dehors. Nous marchons donc quelques secondes pour aller jusqu'aux balançoires, où étaient ma sœur et Côme tout à l'heure. En chemin nous croisons plusieurs couples occupés à se bécoter à l'abri des arbres dans le jardin. C'est vrai que mon jardin est vraiment beau la nuit, je n'avais jamais pris conscience de son potentiel romantique. On s'installe sur les balançoires et comme Côme tout à l'heure Julien lève les yeux vers le ciel. Je cherche quelque chose à dire pour détendre l'atmosphère, c'était plus facile quand on dansait, c'était tellement spontané. Juste pour s'amuser.