Chapitre 11

3.9K 279 11
                                    

Un rapprochement

Point de vue Aron :

Je repositionne la télévision et décale doucement Heather sur le côté afin de la placer correctement sur le lit. Nous remercions mes parents de choisir des lits trop grands pour une seule personne car je ne suis certainement pas en état de la transporter jusqu'à sa chambre. La gorge sèche, je me lève du lit en le contournant pour ne pas la réveiller mais mes jambes flanchent et je n'ai pas le temps de me retenir à une prise que je suis déjà à terre. Le choc n'était aucune insonore ce qui réveilla la belle aux bois dormants. Elle se relève et tourne son regard dans ma direction puis me voyant allongé sur le sol, se précipite vers moi.

Elle : Mais que fais-tu debout dans ton état ? Tu es si inconscient !

Moi : Premièrement, je ne suis pas debout mais allongé ventre contre le sol comme tu peux le constater. Deuxièmement, j'avais très soif et enfin je suis un grand garçon donc je voulais y aller seul

Elle m'aide à me relever essayant de me cacher son rictus aux coins de ses lèvres. Elle doit être désespérée, croyant avoir la paix vu mon état mais je suis increvable.

Elle : Tu pouvais me réveiller, tu sais ? Je serais allé chercher ce verre d'eau pour éviter que tu ne te fatigues et puis je compte rester cette nuit...

Moi : Mais...

Elle : ...Et tu n'as pas ton avis à donner

Ce n'est comme si, cela me dérangeait réellement.

Elle : Maintenant va te recoucher et prends tes cachets

Elle me force à me rallonger et me tend les cachets accompagnés d'un verre d'eau que j'avale rapidement en grimaçant légèrement.

Moi : Tu sais, tu peux aller dans ta chambre et je peux dormir tout seul

J'ai une forte impression de parler à ma mère.

Elle : Je t'ai dit que tu n'avais pas ton mot à dire. Ce n'est pas négociable, je reste !

J'espère... Je force uniquement pour la forme.

Moi : Comme tu veux, c'est toi la chef

Elle : La chef veut que son sous-fifre se couche pendant qu'elle va se changer

Moi : He, je ne te permets pas !

Elle rigole et quitte la chambre. Je remets les coussins convenablement et me rallonge en soupirant de bien-être.

Elle revient une vingtaine de minutes plus tard quand la porte s'ouvre doucement évitant de me « réveiller ». Elle essaie de ne faire aucun bruit mais elle a la discrétion d'un éléphant.

Moi : Loupé !

Elle : Et merde

Moi : La vulgarité, jeune demoiselle !

Elle : Aucune commentaire

Je pouffe de rire et la laisse s'installer sur le lit à plus de deux mètres de moi ce qui augmente mon rire.

[...]

Je ne sais comment nous nous sommes retrouvés dans cette position mais cela a l'air d'être confortable pour la demoiselle. Sa tête est posée sur mon torse avec un bras sur ce dernier pendant que le mien se situe sous son corps serrer contre mon flanc. Je regarde plus attentivement son visage et m'accorde un léger baiser sur son front en lui chuchotant un « merci » à peine audible. Personne n'aurait fait cela pour moi mais elle, si. Elle a veillé sur moi toute une journée alors qu'elle pouvait retrouver ses amies. Bon, sa manière de veiller est atypique mais ça ne me dérange pas.

Moi : Heather

Elle : Chute ! Encore quelques minutes

Moi : Non, réveille-toi

Elle : Il est quelle heure ?

Moi : Il est...

Je prends mon téléphone clignant des yeux à cause de la luminosité et les écarquille par la suite à la vue de l'heure actuelle.

Moi : C'est étrange que Alfred ou Alfredo ne nous est pas réveillé

Elle : Pourquoi ?

Je tourne l'appareil dans sa direction et elle se frotte les yeux pour être sûr de bien voir ce qui me fait rire.

Elle : Ah oui, quand même midi passé

Moi : C'est peut-être parce-que je suis malade

Elle : Tiens en parlant de ça, tu vas mieux ?

Moi : Mieux qu'hier en tout cas

Elle : J'espère parce-que je ne compte pas faire ça à chaque fois

Moi : Tu n'as pas l'air déranger par notre position actuelle

C'est à ce moment, qu'elle se rend compte de cette dernière mais au lieu de se décaler comme je le pensais, elle se presse un peu plus contre moi en souriant.

Elle : Tu fais un excellent coussin !

Moi : C'est du haut de gamme, Madame. Profite bien de cette occasion pour toucher à la perfection

Elle : Oui, je vais en profiter car je n'ai jamais vu un être aussi parfait que le prince et j'ai tellement de chance de me marier avec toi. Que la vie était ennuyeuse loin de toi et de tes formes si parfaites !

Je fais l'innocent et ne relève pas son ironie dans ces paroles.

Moi : Je sais, je sais. Je suis la lumière de ta vie qui te guide dans la bonne direction, le soleil de tes jours, la lune de tes nuits, comment as-tu pu vivre sans moi pendant ces 16 dernières années ?

Elle : Je ne sais pas mais j'aurais pu me passer de tes airs égocentriques

Moi : Je ne suis pas égocentrique, je valide ma beauté devant les personnes de mon entourage

Elle : Allons manger comme ça, cela te remettra les idées en place

Je lui tire la langue et nous commençons à nous préparer chacun de notre côté pour enfin se retrouver à table avec mes parents.

Moi : Bonjours vous deux

Ma mère me fixe étrangement avec un drôle d'air, le sourire aux lèvres en pouffant de rire nous regardant à tour de rôle.

Moi : Euh... Mère pourquoi tu me regarde comme ça ?

Mère : Pour rien

Son sourire reste fixe et ne semble pas diminuer ce qui ne me dit rien de bon.

Père : Vous avez bien dormi ?

Elle : Oui, merci

Comme je suis un homme qui aime partager, je vous donne en exclusivité la définition de glamour. Glamour : Inverse du comportement de Heather en ce moment. La bouche pleine de pate répondant comme si de rien était à mes parents. Je voudrais savoir à quoi on servit les cours de Alfred pendant les deux semaines de son apprentissage.

Moi : Pourquoi vous n'êtes pas venu nous réveiller ce matin ?

Alfredo : Je ne voulais pas gâcher votre sommeil sachant que vous en aviez besoin avec les derniers événements

Moi : Bien

C'est alors que je reporte mon regard vers ma mère qui ne cesse de nous fixer bizarrement ce qui me ferait presque peur.

Mère : Vous avez dormi ensemble ?

Elle : Oui

Mère : Trop mignon !

Moi : Mère !

Mère : Oh, c'est bon

Je continue de manger puis pars dans ma chambre. 

Moi, Princesse GROSSE BLAGUE (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant