Chapitre 7

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- Mais qu'est-ce que vous faites ? Lâchez-la ! Lâchez-la immédiatement !

La voix semblait venir de nulle part et je ne cherchais même pas à la localiser. Je n'avais plus qu'une seule pensée, qu'une seule sensation. Tout mon être ne rendait plus que vers d'une seule chose : le feu.

Le feu qui brusquement fusa vers le ciel, se dressant au-dessus de moi, puis disparut presque aussitôt dans une volute de cendres grises. Il ne restait plus, dans la main de Jade, qu'un minuscule cône de papier carbonisé.

- Lâche-la, j'ai dit !

Je reconnais cette fois-ci à qui appartient cette voix. C'est Maeva, mon infirmière. De loin, je la voyais comme un ange qui venait me secourir.

Jordan me relâche violemment. Lentement, l'étau qui me broyait les bras se desserra. Jade me porte un regard lucide et me murmura une phrase à l'oreille :
"Gare à toi" avant de quitter la pièce avec Jordan.

Le chuchotement de Jade sur mon oreille me donna des frissons. Je ne comprenais pas quel était la définition de sa phrase.

Je passe mes mains sur mes joues pour essuyer mon visage encore couvert de larmes, quand Maeva se dirigea vers moi.
C'était la première fois que je la voyais d'aussi près. Ses yeux étaient d'un vert limpide et si lumineux qu'ils paraissaient allumés de l'intérieur. Ses joues étaient légèrement rosées, mais sans fard. C'était sa carnation naturelle.

- Ça va ma jolie ? me demande-t-elle, baissant d'un ton.

Je fis "oui" d'un mouvement de tête.
Maeva me sourit.

- Rappelle-moi ton nom s'il te plaît.

- Mélanie Brown.

L'infirmière me dévisagea de la tête aux pieds.

- Brown ? Un patient d'une trentaine d'années portait le même nom de famille... Il était venu suite à un accident de moto. C'est fou ce qu'il te ressemble !

***

Maeva est partie rendre visite à d'autres patients. Je l'ai persuadée que Jade et Jordan n'étaient que de simples amies avec lesquels je ne me suis pas entendue.

Je repense sans arrêt à la phrase que Jade m'a murmurer à l'oreille. Cette phrase résonne dans ma tête depuis que l'infirmière est partie.

Quelqu'un me sort de ma rêverie en frappant à la porte. Laurie entre dans ma chambre avec une lettre à la main. Mon corps se détend. Je suis réellement heureuse de la voir. En ce moment, c'est la seule en qui je peux avoir confiance.

- Mél ! Je voulais venir te voir et j'ai trouvé cette lettre devant ta chambre. s'écria-t-elle avec joie.

Je lui dévoile mon plus beau sourire.

- Contente de te voir, Laurie.

Elle approcha de mon lit et me serre fort dans ses bras. Je profite de ce moment privilégié. Laurie a toujours été là pour moi, quoi qu'il arrive. Je sais qu'elle ne me laisseras jamais tombée. Je lui fais confiance.

Laurie sortie la lettre de l'enveloppe et se mets à la lire :

"Chère Mélanie,

Je suis en contact avec ton père. Eh oui, il est encore en vie. Il t'as tout simplement laissée tombée. Il ne t'aime pas, c'est tout. Ton père ne supportait plus de te voir. Il faut que tu te le rentres dans ton petit crâne. C'est triste, hein ? Je vais faire preuve de bonté, et je vais te donner son adresse, pour que tu ailles le voir. Tu pourras discuter avec lui et ainsi, tu pourras constater par toi-même qu'il ne t'as jamais aimée. Voici l'adresse : 13 rue Tapis Vert à Marseille. Je te souhaite bonne chance petite peste !"

Le cauchemar ne fait que commencer...

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