Chapitre 8

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Je vous pris de démarrer la musique en média pour une lecture plus agréable. Je vous conseille d'écouter la musique avec une paire d'écouteurs (si possible). Je vous souhaite une bonne lecture.

Je suis donc condamnée à aller en France si je veux le retrouver. Retrouver mon papa.

Papa. Ce mot sonne bizarrement dans ma tête. Il nous a quittées. Je n'ai jamais récupéré le goût du bonheur par la suite. Je vais enfin pouvoir le revoir. Nos regards ne se sont pas croisés depuis si longtemps...

Et s'il ne voulait plus de moi ? Et s'il me rejetait ? Et si l'adresse était fausse ? Je ne peux pas le savoir.

- Logan t'accompagnera, me dit Laurie.

Les médecins m'ont donner l'autorisation de sortir de l'hôpital, mais avec des béquilles. Car d'après ce qu'ils disent, je n'arriverais plus à garder l'équilibre. De plus, ils disent que j'ai un gros problème au niveau du cœur. Et qu'il ne me reste plus que quelques mois à vivre...

À quoi bon vivre si c'est sans parents ? À quoi bon partir d'un misérable hôpital si l'on en sort avec des béquilles ? Comment puis-je profiter de mes derniers jours dans de telles conditions ?

- Allez, on y va, me murmura Logan avant de me soulever du lit.

Je quitte enfin cette chambre pitoyable. Dans les bras de Logan, mes cheveux dansaient légèrement. Je jette un dernier coup d'oeil à la pièce, et c'est alors que le regard soucieux de Laurie croisa le mien. Un vague sentiment de peine et de désespoir me traversa. L'idée de partir en France et de devoir quitter Laurie m'horrifiait.

Je ferme les yeux et me laisse emporter par Logan vers la sortie de l'hôpital. Il pleut. Pourquoi pleut-il toujours durant ce genre de scène ? Il fait nuit, il doit être une heure du matin, peut-être deux. Je n'ai pas sommeil, je n'ai pas faim, je n'ai pas soif, je veux juste le revoir.

Dans pas longtemps, je serais dans l'avion pour aller en France...

***

Logan se trouvait à côté de moi dans l'avion. J'étais du côté de la fenêtre, et je voyais le paysage défiler sous mes yeux.

J'ai mal, affreusement mal, mon estomac se serre, mes poumons se compressent, mes mains tremblent, je ne comprends plus ce qui m'entoure.

Puis les larmes coulèrent lentement de mes yeux sans que je comprenne. Je m'écroule lentement et vois un filtre gris devant mes yeux. Le son se fait étouffer.

- Mélanie ? m'appela Logan en me secouant.

Je fus comme pétrifiée. Je ne bougeais plus aucun de mes membres. Je suis à bout. Mes poumons ne suivent pas la douleur.

- Mélanie ! Tu m'entends ? s'affola Logan.

Je ferme les yeux brutalement. Une dernière larme coula le long de ma joue.

Je pleure, je crie, je hurle à l'intérieur de moi. Personne ne m'entend. Personne ne m'écoute. Tous ont leurs projets, leurs joies, leurs problèmes. Pas le temps d'écouter les autres, et que pourraient-ils faire de toute manière ? Dans ce monde, c'est chacun pour soi.

Bientôt, je serai loin, très loin de chez moi. Que faire : y retourner ? Où partir loin, très loin, fuir. Mais fuir quoi au juste ? Et où aller ? Partout, c'est la même chose ! Que faire ? Se laisser mourir ? Où vivre comme un mort ? Quelle est la meilleure solution ?

Logan prend ma main tremblante dans la sienne.

- C'est la fin ? demandai-je d'une voix sourde et confuse.

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