Noha empoigna fièrement le guidon et grimpa sur la selle de son vélo orpiment. Il sorti en trombe de son garage en poussant énergiquement sur les pédales. Un énorme sourire bouffait son visage fouetté par l'air chaud ; il avait extrêmement hâte.
Peu après ses examens, ses parents avaient organisés une escapade d'une semaine dans le sud du pays. Mais c'était ce moment là qu'Owen avait choisi pour revenir. C'était donc emmitouflé dans la couverture d'une location à vingt-trois heures qu'il avait reçu son message.
"Je rentre ce soir bb, on se voit demain? "
Lorsqu'il l'avait lu son cœur s'était accéléré brusquement, mais il ne savait pas si c'était la perspective de le revoir ou ce surnom qui traînait dans le message. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il l'utilisait, bien que c'était plus rare ces derniers temps. En réalité, ils commençaient à s'éloigner depuis le depart de l'aîné et ça, ça le faisait flipper.
Depuis trois jours donc, il tressaillait d'impatience à l'idée de revoir son meilleur ami.
Cette année avait été plutôt difficile ; c'était la première fois qu'il était séparé aussi longtemps et souvent de son aîné. Bien sûr, celui-ci était revenu durant les vacances et certains week-ends mais ces moments-là étaient en général privilégiés à la famille. En bref, cela faisait plusieurs mois qu'ils ne s'étaient pas vu, et ils se manquaient.
Les maisons de leurs parents n'étaient pas loin, ils avaient toujours vécus dans le même quartier, d'où leur longue amitié. Rapidement le rouquin arriva devant la bâtisse et abandonna son vélo sur la chaussé, il gambada vers l'entrée et sonna, impatient. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit en grand sur une touffe brune au sourire radieux habité d'une excitation particulière. Il lui sauta dans les bras en le serrant comme s'ils ne s'était pas vu depuis de longues années. Un énorme sentiment de joie vint rapidement prendre le dessus sur la surprise du plus jeune. Owen le lâcha un peu et lui déclara naturellement.
"Tu m'as manqué."
Noha se tendit légèrement en sentant une forte chaleur lui monter aux joues. Il ne laissa rien paraître et ne répliqua qu'un simple sourire.
Quelques minutes plus tard, le roux devalait une autre pente, de nouveau sur son vélo surplombé de son ami qui s'accrochait à ses épaules. Ce dernier poussait de grands cris de joie ; qu'est-ce que c'était bon de revenir.