CHAPITRE 16

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*PDV Mazikeen*


          Il se passait quelquechose. Quelque chose dont je n'étais pas au courant. Ce n'étaitpas normal qu'ils soient tous réunis et que je les ai trouvésparlant si bas. De plus, j'étais persuadée que Magnus faisaitdiversion. Jace avait dû leur parler de ce qu'il s'était passé.Mais qu'avait-il bien pu leur dire ? Je ne savais moi-mêmepas ce qui m'avait pris de répondre à son baiser. C'étaitcomme si j'avais été attirée contre lui tel un aimant rejoignantsa moitié. J'avais été incapable de reculer, de lui résister.Et maintenant, tout allait être de pire en pire... Le lien avaitcommencé à s'implanter un peu plus en nous. S'il n'était pastrès facile de résister avant, ça allait être encore plus durmaintenant. Je devais en parler avec Andy... Il avait dit qu'iltrouverait un moyen de briser le lien. Il devait le faire maintenant,car si on franchissait la deuxième étape, ça serait trop tard. Jem'estimais heureuse que Jace ne saches pas à propos de ces...

- Il faut qu'on parle, dit le concerné en m'attrapant fermement par le bras.

          Jesoupirais mais ne résistait pas pour autant. Déjà une chose quiavait changé : Avant je l'aurais envoyé valsé à l'autrebout de la pièce s'il avait ne serait-ce que tenté de m'attrapercomme ça. Il m'entraîna dans ma chambre. J'eus un frisson enrepensant à ce qui s'y était passé même pas 20 minutes plustôt. Si Andy n'était pas intervenu... Je ne préférais même pasy penser. J'avais des fourmis au niveau de mon ventre à l'idéeque cela puisse se reproduire.

- Tu comptais me parler quand de ces histoires d'étapes ? Demanda-t-il en fermant la porte.

- Pardon ?

- Les étapes. Tu sais, pour que le lien s'implante.

          Jeserais les poings et m'approchais de la porte pour sortir. Argawaenallait se prendre la raclée de sa vie. Mais Jace me barra la route,et je me heurtais à son torse.

- Pousses-toi. Ne me force pas à te tabasser toi aussi.

- Tu ne le feras pas, dit-il en souriant.

- Ah bon ?

          Ilme défiait. J'en éprouvais une petite pointe de plaisir. Maiscette petite pointe de plaisir disparu aussitôt alors que jebaissais les yeux, et vis ses lèvres si près des miennes. Mon cœuraccéléra de nouveau. Comme il l'avait fait précédemment, ilattrapa mon visage et m'embrassa une nouvelle fois. Cette sensationde plénitude m'envahissait, de la même manière que tout àl'heure. Je n'arrivais pas à m'arrêter.

          Soudainement,des images envahirent mon esprit. Valentin, tenant par la main deuxenfants, les cadavres de Jace et Clary à ses pieds, et Argawaen etmoi, le regard vide, les mains pleines de sang. Une déchargeélectrique me poussa presque à me jeter en arrière pour me séparerde Jace. Il était torse nu, allongé sur mon lit, le souffle court.Alors que je baissais les yeux sur moi-même, je ne portais plus quemes sous-vêtements. Je regardais au sol, et vis les vêtements quenous avions enlevés. Son tee-shirt était complètement déchiré.Je portais ma main à ma bouché, choquée. Comment avait-il pu sepasser tout ça, sans même que je ne m'en rendes compte ?

- Je suis désolé, dit-il finalement. C'est comme si je n'arrivais pas à m'en empêcher.

- Eh bien contrôle-toi ! Criais-je en cherchant de nouveaux vêtements à me mettre.

- Je n'y peux rien Maze ! Cria-t-il à son tour en se levant. Je ne peux pas le contrôler ! Je n'ai aucune idée de ce qu'il se passe !

- Reste loin de moi ! Hurlais-je en m'éloignant de lui le plus possible.

          J'enfilaismes vêtements en quelques secondes, et m'apprêtais à sortir dela pièce. Une fois encore il me barra la route. Je commençais àvoir rouge. Je l'attrapais par la nuque et le tirais vers moi pourqu'il se décale de la porte. Alors que j'allais l'ouvrir, ilme retint par le bras.

- Maze attend !

          Jeme retournais brusquement et le poussais violement en arrière pourqu'il s'éloigne de moi.

- J'ai dit, reste loin de moi !

          Jequittais la pièce. La rage me montait aux yeux. Alors que j'arrivaisdans le salon, je vis au regard d'Argawaen qu'il avait compris cequ'il se passait. Il se leva d'un bond et poussa Clary pourqu'elle ne soit pas dans mon champ de vision. Izzy, Alec et Magnusse jetèrent au sol alors que d'un simple geste de la main,j'envoyais 3 verres sur mon ami qui les esquiva d'un mouvement.Les verres finirent leur course sur le mur derrière lui.

- Tu n'avais pas le doit Waen ! Hurlais-je, soulevant d'autres verres pour un nouvel essai.

- Pas le droit ? Ils ont le droit de savoir ce qui les implique !

          Jelançais les objets sur lui en criant.

- J'allais trouver un moyen de briser le lien, mais maintenant autant dire que c'est foutu !

          Ilévita une nouvelle fois les verres, ce qui m'énerva encore plus.Je vis les couverts et les fis voler à leur tour. Je les maintinsdurant quelques secondes dans les airs, face à lui.

- T'es sérieuse ? S'exclama-t-il. Tu ne peux pas simplement t'énerver comme tout le monde et juste crier ?

          Jefronçais les sourcils et lançais les couverts sur lui. D'un gestede main en avant il les arrêta tous. J'écarquillais les yeux.Depuis quand savait-il faire ça ?

- C'est le seul pouvoir que j'ai contre toi. Je me suis entrainé, et j'ai appris à maitriser un bouclier. Alors arrête de gacher ton énergie à me lancer des objets dessus !

          Jelaissais échapper un grognement de frustration. Je détestais l'idéequ'il puisse me contrer. Sans plus d'efforts, ce fut à la tablede s'envoler. Magnus se leva et entraina tout le monde derrièremoi, où Jace venait juste de se positionner. Celui-ci attrapa monpoignet, ce qui fit tomber la table en verre au sol, qui se brisa àl'impact. Je me retournais violement et lui lançais mon regard leplus noir. Je ne savais pas comment, mais un vent monstrueuxsoufflait dans le loft, et mes cheveux volaient dans tous les sens.Jace me regardait effrayé. D'un regard, je l'envoyais valsercontre un mur. Alors que je m'apprêtais à attaquer Waen ànouveau, une violente douleur me saisit à l'œil, comme si ma peause déchirait de mon front à ma pommette, coupant mon sourcil et monœil. Je laissais échapper un cri de douleur et tombais à genouxsur le sol. Le vent arrêta de souffler, et j'entendis les pas deWaen courir vers moi, et s'arrêter à mon niveau. Je n'entendaisplus rien, et je voyais rouge. Je sentis ses bras se glisser autourde ma taille pour m'aider à me relever. Je fermais les yeux, ettoute la haine et la douleur disparurent.  

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