CHAPITRE 12

467 13 1
                                    


*Point de vue Mazikeen*

          Je souriais, les yeux toujours fermés, en sentant sa main caresser mon ventre. Il s'était rapproché et me serait fort contre lui. Son torse dans mon dos était brûlant, mais ses mains étaient douces. Il déposa de tendres baisers sur ma nuque et dans mon cou. Je soupirais et me retournais pour me blottir contre lui.

- Il va falloir que j'y aille... Murmurais-je, la voix endormie.

- Pourquoi ? Tu pourrais rester...

          J'ouvris un œil et le dévisageait. La lumière de la lune dehors était la seule source d'éclairage. J'arrivais à peine à apercevoir son visage.

- Tu sais que je ne peux pas... Je dois être sur place en cas d'urgence.

- Tu as ton téléphone non ? Ils t'appelleront si besoin.

          Il m'enlaçait un peu plus et resserrait son étreinte. Ses lèvres étaient posées sur mon front, et ma tête était nichée contre sa gorge.

- Je ne sais pas, répondis-je... Ce n'est pas prudent.

- Allez... S'il te plait...

          Il recula un peu son visage pour plonger ses yeux dans les miens. Nous avions beau nous voir tous les jeudis et passer de très bon moment à chaque fois, jamais je n'étais restée la nuit. Je trouvais que ça officialisait un peu trop les choses, que ça les rendait beaucoup plus... Sérieuses.

- Tu me dois au moins ça ! Ajouta-t-il.

- Comment ça ? Je ne te dois rien du tout !

- Quand je t'ai subtilement demandé si tu voyais quelqu'un d'autre, tu as éludé la question.

- Parce que ce n'était pas le moment d'en parler.

- Et donc ? Tu n'as pas répondu du coup. Tu vois quelqu'un d'autre ?

         Un silence s'installa. J'essayais de contrôler ma respiration qui s'accélérait petit à petit. Je ne voyais pas l'intérêt de cette conversation. Nous n'en n'avions jamais parlé jusque-là, je ne comprenais pas pourquoi ça l'intéressait de savoir ça maintenant.

- C'est si important que ça ? Demandais-je en me blottissant à nouveau contre lui pour éviter son regard.

- Pour que tu saches, moi je ne vois personne d'autre.

          Il y eut à nouveau ce silence. J'avais du mal à le croire. La première fois que je l'avais rencontré, il était accompagné d'une sorcière blonde platine très superficielle, qui le collait comme s'il était le parrain de la mafia, et qu'elle était sa salope. Et tout le monde savait qu'il s'envoyait qui il voulait.

- Tu dois oublier cette poupée avec qui tu étais lors de notre première rencontre, dis-je toujours dans ses bras.

- Marise ? Elle n'était qu'une distraction parmi quelques autres.

- C'est un fait avéré que tu as beaucoup de... Disons beaucoup d'amies.

          Il se redressa et resta appuyé sur son coude pour replonger son regard dans le mien. Il arborait un sourire amusé.

- Tu es jalouse ? Demanda-t-il, sûr de lui.

- Non, j'énonce un fait.

- Tu n'énonce pas un fait, tu me divulgue une rumeur. Ce n'est pas parce que j'ai eu tendance à coucher avec beaucoup de femmes que je le fais encore à l'heure actuelle.

ShadowhuntersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant