CHAPITRE 18
*POINT DE VUE MAZIKEEN*
Tous les sons sonnaient comme des échos autour de moi. Je ne savais pas où j'étais, et ma vision avait du mal à faire le point tellement la pièce tournait. Andy était assis sur le bord du lit, le visage tourné vers le mien, sa main sur ma joue. Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? J'appelais la première personne à qui je pensais.
- Waen...
Je fermais les yeux. Une douleur monstrueuse me tiraillait de mon front, jusqu'à ma joue, comme si mon œil avait été coupé en deux. J'arrivais à percevoir la légère déception sur le visage d'Andy qui se leva, et sortit de la pièce. Waen entra quelques secondes plus tard, et se précipita vers moi. Il s'assit à l'exacte place où se trouvait le sorcier juste avant lui, et me dévisagea l'air coupable.
- Pourquoi tu me regardes comme ça ? Réussis-je à articuler.
- Tu ne te souviens de rien ? Demanda-t-il, doucement.
- C'est vague...
J'avais du mal à réfléchir clairement. J'avais quelques bribes de mémoires qui me revenaient très vaguement. Il y avait Jace dans ma chambre, puis cette image de Jace et Clary morts aux pieds de valentin, et Argawaen qui évitaient des objets que je lui lançais l'air littéralement effrayé.
- Je t'ai attaqué ? Demandais-je confuse.
- C'était ma faute...
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- J'ai parlé à Jace et Clary du développement du Lien. Il a voulu en discuter avec toi, et... Disons que les choses sont devenues hors de contrôle, et que le lien à faillit s'implanter. Tu as repris tes esprits je ne sais pas comment, et tu es venue me lancer toute sortes d'objets au visage. Jace à voulu t'arrêter, tu l'as envoyé valser et...
- Et quoi ?
J'imaginais le pire. Etait-il blessé ? C'était grave ? Mon cœur battait à toute allure, et je me maudissais intérieurement d'être aussi stupide.
- Et... Tu t'es effondrée, en hurlant de douleur, et en te tenant le visage. Lorsqu'on t'a examiné, ça nous a effectivement sauté aux yeux...
- Qu'est-ce que j'ai ?
Je me souvenais de l'intense douleur que j'avais ressentie, à l'endroit même où j'avais encore mal actuellement. La main tremblante, je touchais doucement mon visage. Une ligne était tracée, comme une cicatrice, de mon front, jusqu'à ma joue. C'était encore très douloureux.
- Un miroir, s'il te plait...
- Maze...
- Maintenant, Waen.
Il se leva, et attrapa le manche du petit miroir posé sur ma commode. Il sembla hésiter quelques secondes, avant de s'avancer doucement vers moi et de se rasseoir à mes côté. Il me tendit l'objet que j'attendais et redoutais à la fois, et soupira en posant ses mains sur son visage. J'observais doucement mon reflet en retenant mon souffle. Comment avais-je pu me faire une telle blessure ? Personne ne m'avait attaqué, et je ne me souviens pas m'être prit quoi que ce soit au niveau du visage. Mon cœur fit un bond. J'avais attaqué Jace, et notre lien m'avait empêché d'aller plus loin en me blessant. J'étais devenue incontrôlable, et rien ni personne n'aurait pu m'arrêter, hormis moi-même. C'était maintenant évident. Être avec eux était aussi dangereux pour eux que ça l'était pour moi. Je jetais le miroir contre la porte de la chambre et me recroquevillais sur moi-même.
- Maze...
- Sors.
Je l'entendis soupirer, et il se leva. Il marcha lentement jusqu'à la porte, sortit et fermait derrière lui. Je me redressais, et sortais de mon lit à toute vitesse, encore tremblante. Je ne pouvais plus prendre le risque d'être avec eux, tous autant qu'ils étaient. Que ce soit Waen, Jace, Clary, Magnus, Andy, Alec ou Isabelle, j'étais un danger pour chacun d'eux. J'étais une machine à tuer, et la vengeance encombrait mon esprit. Les avoir sur mon chemin ne pouvait qu'être désastreux. J'enfilais un pantalon noir, un débardeur, une veste en cuir, mes rangers, et remplissais un sac d'affaires. Je ne prenais pas d'armes, j'en avais caché pas mal dans nos nombreuses planques, je pouvais les récupérer à tout moment. Je cherchais les quelques fioles de portail liquide que j'avais dans la chambre et les rangeais avec les affaires dans le sac. Je parcourais ma chambre des yeux pour m'assurer que je n'avais rien oublié, mais mon regard s'attarda sur mon lit.
- Clary, murmurais-je.
Je posais mon sac sur mon lit et m'agenouillais. J'attrapais la boite en bois, et la fixais un instant. Je m'asseyais, adossée contre mon lit, la boite posée sur mes genoux. Songeuse, mes doigts caressaient le petit verrou en acier. Après une brève hésitation, j'ouvrais la boite, et me retrouvais confrontée à son contenu. Des objets récupérés au manoir Fairchild lors de notre excursion quelques mois plus tôt, des articles du journal d'Idris concernant les activités du cercle lors de son âge d'or, des articles relatant la « mort » de Valentin dans l'incendie, des photos volées au manoir, et d'autres que j'avais prises à l'insu de nos nouveaux amis. Et enfin, au fond de la boite, un gros journal en cuir rouge sombre. Je le saisis délicatement et l'observais sans l'ouvrir. Je savais exactement ce qu'il contenait, je n'avais pas besoin de l'ouvrir.
Je me levais, le journal à la main, et marchais silencieusement jusqu'à la porte. J'écoutais à la porte pour détecter l'éventuelle présence des autres devant la porte. Je restais ainsi de longues minutes pour être sure que personne n'étais dans les parages, avant de sortir et de marcher silencieusement jusqu'à la chambre de Clary. J'écoutais pour m'assurer qu'elle n'y était pas, et entrais dans la pièce. Je posais le journal sur son lit. Le contenu pourrait beaucoup l'intéresser, et il serait plus utile entre ses mains qu'entre les miennes. Je n'écrivais plus dessus de toute manière.
Je sortais de la pièce et retournais dans ma chambre sur la pointe des pieds. J'avais peur que Waen réussisse à m'entendre, grâce à son ouïe hyper développée. J'arrivais dans ma chambre sans croiser d'intrus, donc même s'il m'avait entendu, il avait pris la sage décision de ne pas venir à ma rencontre. Je pris mon sac, et l'une des fioles violettes à l'intérieur. Je fis couler quelques gouttes dans le creux de ma main, et refermais le récipient pour le ranger avec les autres. Du bout de mon doigt, je dessinais sur le grand miroir de mon dressing les symboles nécessaires pour me déplacer à la première planque. Lorsque le portail s'ouvrit, je le traversais, la boule au ventre. J'arrivais dans l'entrepôt que nous avions emménagé au nord de l'écosse. Un frisson me traversait, à cause du froid. Je ne resterai pas longtemps. Les meilleures dagues que j'avais étaient cachées ici. Leur acier était d'une qualité supérieure et ensorcelée de manière à agir comme un poignard Séraphin. N'étant pas Shadowhunter reconnue, je n'avais jamais reçue de vraie arme de Shadowhunter, je devais donc me débrouiller avec ce que j'avais. Je les accrochais grâce à mon harnais par-dessus ma veste, repris mon sac, et redessinais un portail sur l'un des miroirs de la pièce. Je devais me déplacer dans plusieurs endroits pour éviter d'être traquée, puis aller dans un endroit où je savais qu'ils ne me chercheraient pas. Je ne voulais pas qu'ils me retrouvent. Ils devaient rester le plus loin de moi possible. De toute façon, je devais encore visiter 4 autres planques pour trouver toutes les armes dont j'avais besoin...
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Shadowhunters
FantasiDes ombres planent au dessus de Jace et Clary. Après avoir découvert la vérité à propos de leur lien et Valentin, les choses auraient du s'arranger entre les deux chasseurs, mais au contraire, Jace sent que quelque chose manque à l'histoire et ne ti...