CHAPITRE 02

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CHAPITRE 02

*Point de vue Jace*

          Nous marchions vers l'institut, en silence. J'avais besoin de réfléchir. Qui étaient-ils ? Et pourquoi ils nous avaient aidés ? Lorsque je l'avais vu lancer une dague dans ma direction, j'étais persuadé qu'elle voulait me tuer. Mais non. Elle avait tué un membre du cercle.

- Jace ? Fit Izzy.

- Pas maintenant, Isabelle.

          Je ne le faisais pas exprès, mais mon ton était très froid. Mon esprit était comme embrouillé. Je ne les avais jamais vu, mais c'était comme si je les connaissais. Nous étions venu pour rien, car Simon ne nous avait donné que des informations que nous savions déjà. Je le soupçonnais d'avoir fait tout ça uniquement pour revoir Clary. Je ne pouvais pas le blâmer pour ça, mais j'étais énervé d'avoir perdu mon temps. Et maintenant, on se retrouvait avec deux tueurs inconnus sur les bras.

- Jace... Il faut faire un rapport à l'enclave, dit Alec en me barrant la route.

- Ce serait inutile répondis-je en essayant de le pousser de mon chemin. On ne sait rien ! On ne sait que ce qu'on a vu, et ce n'était vraiment pas grand-chose.

- Ils ont quand même balancé une dague dans ta direction. Ils auraient pu te blesser ou même te tuer, dit finalement Clary en s'arrêtant à son tour.

- Je pense qu'ils savaient qu'on les avait vu, et puis ils visaient quelqu'un qui s'apprêtaient à nous attaquer, ajouta Izzy.

          Alex semblait très contrarié. Il n'appréciait apparemment pas de ne pas suivre les règles à la lettre, comme d'habitude... Mais on n'avait pas le temps, on devait les retrouver. Savoir pourquoi ils jouaient les anges gardiens au-dessus de nos têtes.

- J'ai récupéré les trois dagues, dis-je en les sortant de ma poche. Enfin, Si on peut appeler ça des dagues...

- Et ? Qu'est-ce que tu comptes en faire ? S'impatienta Alec.

- Elles ne ressemblent à rien de ce que j'ai déjà vu. C'est du simple acier, travaillé en courtes pointes. Il y a une tige en métal pour y placer un manche, mais aucunes des dagues d'en a. Je pense qu'elles ont été taillées justement pour le lancer, et qu'elles n'avaient pas forcément le but d'être récupérées.

- Qu'est-ce qui te fais dire ça ? Demanda Clary.

- Elles n'ont pas de valeur. Pas de manche, pas de signe particulier, rien. Mais... On peut toujours essayer de trouver des empruntes. Je n'y crois pas trop, mais ça ne coute rien d'essayer.

- Et qui va s'en charger ? Fit Alec, les bras croisés.

          J'haussais un sourcil et le regardait. Il était tellement rabat-joie parfois. C'était comme s'il était incapable de suivre son instinct, et qu'il était sans arrêt obligé de suivre les règles.

- Vu que tu as l'air très emballé par cette idée, c'est toi qui t'en chargeras, répondis-je, le regard dur.

          Il soupira, et nous reprîmes la route de l'institut. Le trajet était silencieux. Personne ne croisa notre route, et aucun de nous ne parlait. Izzy avait un sourire collé au visage, Alec avait l'air renfrogné, et Clary... Eh bien, rien. Depuis quelques temps, on ne lisait presque rien sur son visage. Je n'aurais peut-être pas du la repousser de cette manière. Elle n'avait rien fait, mais j'avais été aveuglé par tous les doutes que m'avait mis Valentin, et j'avais préféré arrêter notre relation plutôt que de la poursuivre. Parfois, je me disais que j'avais été trop impulsif, et que je devrais peut-être nous donner une autre chance, mais au fond de moi, je sentais que c'était la bonne décision.

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