Depuis le bisou reçu de la part de Sarah, nous nous étions rapprochés. Nous passions nos journées l'un à côté de l'autre.Le soir, nous étions tristes de nous séparer. Chacun regardait l'autre avec un air triste mais aussi plein d'espoir de se revoir le lendemain.
Cependant, les Week-ends, jours durant lesquels le centre ne fonctionnait pas avaient l'air d'une éternité tellement Elle me manquait. Je commençais à retrouver les sensations fortes d'un coeur qui bat la chamade.Sa présence me stabilisait, son regard me faisait voyager dans le temps à des années lumières de notre ère, ses gestes traduisaient son innocence et l'amour grandissant qui nous animait.
Cependant, rien n'était officiel. Enfants que nous étions, nous ne nous souciames même pas de ne pas se dire ouvertement ce qu'on ressentait.
Intérieurement, je me demandais si cela n'était pas une mauvaise chose. Si je ne m'abuse, j'ai eu le même comportement avec Rose, mon premier amour malheureusement partie au ciel trop tôt. Africain que je suis, et prêtant attention aux superstitions, je me disais que cela pouvait causer que je perde ma bien aimée.J'ai alors décidé de lui déclarer mes sentiments. Mais un problème se posait. Était-ce de l'amour qu'elle ressentait pour moi ? Aurais-je confondu amitié et amour dans son comportement avec moi ?
Une chose était sûre, je ne voulais pas la perdre ...Les jours passaient et rien n'avait changé. On passait nos journées à s'amuser et le moment le plus dur était la séparation du soir.
Sa maman passait la prendre tandis que j'attendais sagement mon taxi.
On échangeait des regards et de quelques mouvements de main, on se disait à demain timidement.Il restait juste 10 jours avant la fin de la colonie quand je me suis décidé à faire ce que je prenais comme le défi de ma vie.
Pour la première fois de ma vie, j'allais déclarer ma flamme ouvertement à une fille. Pour cela, il fallait être stratégique, la victoire était impérative. Je n'allais quand même pas me prendre un râteau la première fois(MDR).Pour mettre toutes les chances de mon côté, j'ai voulu écrire un poème que j'avais décidé de mémoriser et de déclamer devant elle.
Arrivé chez moi, j'ai pris une douche, je me suis reposé et j'ai pris la direction de ma table de travail pour un exercice dans lequel je suis novice.J'ai ouvert le dictionnaire, à la recherche de mots qui traduiraient à la perfection ce sentiment pur qui rythmait chaque battement de mon cœur.
Soigneusement, j'ai écrit en quelques vers des mots qui sortaient d'un coeur amoureux et fougueux. Et avec des crayons de couleur, j'ai décoré la feuille avec des dessins et tout en bas le nom Sarah.Le lendemain, prêt ou pas, j'avais décidé d'y aller. A quel prix, je l'ignorais mais je ne pouvais plus attendre. A mon arrivée au centre, je me suis précipité au stand de peinture où on se retrouvait tous les jours mais elle n'était pas encore là.
J'ai alors décidé de relire le poème en attendant qu'elle arrive. Mais... à ma grande surprise, la lettre n'était plus dans ma poche. Zut ! Je l'avais sûrement fait tombé dans le taxi.Qu'allais je faire ? J'avais déjà dit à Sarah que je voulais parler avec elle d'une chose très importante aujourd'hui.
Je n'avais plus le choix, il fallait y aller sans le poème mais juste avec mes mots à moi. Ceux qui sortiront de ce petit garçon enthousiaste malgré sa timidité.Après quelques minutes, je l'aperçus arriver. Comme toujours, elle était pétillante. Son sourire déclencha le mien comme un réflexe.
Elle me salua d'un bisou sur la joue et s'assit près de moi. On commença alors nos séances de peinture.Vers 11 heures, la sonnerie annonça l'heure de la récréation.
Nous avons alors quitté l'atelier de peinture pour aller vers le jardin. C'est là que j'ai décidé de passer à l'action.
- Sarah, j'ai un truc à te dire.
Elle me regarda dans les yeux et répondit :
- Ah bon! Quoi ?
Son regard me plongea dans un crépuscule précité et je perdis mes mots.
- Heu.. Enfaite, tu as de beaux yeux.
Elle baissa les yeux et souria.
- Merci toi aussi. C'est ça que tu voulais me dire.
- Oui juste ça.
Je venais de perdre une occasion, pris par une sensation inexplicable. Ce n'était pas une peur mais c'était bizarre.On passa une récréation normale même si j'étais pas bien intérieurement. L'heure de a reprise était arrivé. On rejoignit alors l'atelier.
Je n'avais plus envie de peindre, je ne voulais qu'une chose: dire à Sarah que je l'aimais.Les heures passèrent vite et arriva le moment de rentrer.
Là, c'était le moment. Je devais impérativement prendre le risque.
- Sarah, j'ai un truc à te dire.
- encore ? Répondit elle.
- Oui ! Enfaite, Sarah je suis tombé amoureux de toi.
Elle me regarda d'un air bizarre, les yeux écartés et la bouche bée.
Ce qui ne manqua pas de me surprendre. J'étais là moi aussi les yeux grand ouverts, le coeur qui battait plus vite que le plus rapide des percussionnistes du monde ne pouvait me concurrencer.Elle se retourna sans dire mot et descendit les escaliers. Sa maman était là, elle klaxonnait à bord de sa Range Rover.
Sarah s'arrêta devant la voiture, se retourna, me jeta un regard accompagné d'un sourire et entra dans la voiture.Que cela pouvait il signifier ?
J'étais perdu, je ne savais plus sur quel pied danser. Que veux t-elle me dire par ce comportement.Je fus plongé dans un doute des plus atroces. Je venais de déclarer mes sentiments au risque de perdre mon amitié.
Là, mon cas était critique. Soit ça passe, soit ça casse...
#Junior
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Junior, un Homme Sentimental ( Histoire Terminée )
PoésieJeune, beau, charmeur et courtisé par les Femmes de sa génération en général et même parfois par des femmes un peu plus âgées à cause de sa démarche qui dégage la classe et la sérénité dont rêve toute Femme, Junior, âgé de 21 ans est depuis sa tendr...