Chapitre 4

5 2 0
                                    

Une toile marron illuminé par le soleil. Voilà la première chose que je vois en ouvrant les yeux. Je les referme, la lumière est trop forte pour eux. Qu'est-ce que je fais là ? Les souvenirs me reviennent : le couteau, les arbres, la voix les pas, la chute, le cri. Mes amis ! Il faut que je les retrouve ! Je me redresse mais les images se mettent à tourner et je me recouche aussitôt. Je vais y aller doucement. La tente est entièrement recouverte de matelas sur lesquelles des couvertures sont plié. Je suis couché sur un des matelas et la couverture me couvre jusqu'au hanche. J'ai dû la faire tomber en me redressant. Je compte qu'il y a environ cinq couchettes. Les couvertures sont toute identiques : en laine grise. Il y a un lit à ma droite, deux à ma gauche. Ils font face à l'entrée sauf celui qui est à mes pieds. Il traverse la tente horizontalement.

Comme tout est calme dehors, je décide de sortir. C'est quand je me lève que je prends conscience de mes vêtements. Je porte une robe à fleur qui trop juste pour moi. Cette robe ne m'appartient pas. Je cherche mes chaussures des yeux. Elles ne sont pas là. Il n'y a pas de chaussures dans la tente. Je commence à paniquer. J'ouvre la tente. Un vent frais me fouette le visage. Dehors il n'y a personne. Des arbres s'étendent à perte de vue. Des restes de cendres m'indiquent que quelqu'un a allumé un feu devant la tente. A droite de la tente, un abri de bois a été construit. La terre est encore humide de la rosée.

Je m'accroupie pour sortir de la tente et quand je me relève, mon dos est traversé d'une douleur puissante. Je serre les dents pour ne pas crier. C'est à ce moment qu'un homme sort de l'abri. Je suis trop fatigué pour courir une grande distance. Je n'ai pas mangé et bus depuis longtemps, je me ferais rattraper rapidement surtout s'il appelle du renfort. Je cours dans sa direction. Je lui saute dessus et le plaque à terre mais il tenait un couteau qui m'entaille le bras. Je lui arrache le couteau et le pose sur sa gorge. Je croise son regard et il arrête de se débattre.

-Lucie ?

C'et homme est en fait un garçon de mon âge. Il est blond et ses yeux sont vert pomme. En revanche, son visage est recouvert d'une boue épaisse qui dégage une odeur pestilentielle. Tout son corps sent cette odeur. Je la connais, c'est celle d'un excrément d'animal. Je le lâche et me recouvre le nez de mes mains.

-Lucie ? répète-t-il

Il se relève et s'approche. Je recule.

-Lucie, tu ne me reconnais pas ?

Je secoue la tête énergiquement puis je le regarde mieux. Si je le connais avec ses cheveux blonds et ses yeux verts. C'est mon ami mais son nom m'échappe.

-Tu ne te souviens plus de moi ? dit-il triste

-Si

Il sourit. Je ne me souviendrais de son prénom qu'une fois qu'il aura nettoyé son visage. Alors je lui demande doucement :

-Viens

Je l'emmène devant un lac.

-Nettoie ton visage, je lui ordonne.

Je suis en colère. Je ne laisserai pas mes amis se barbouiller avec du caca.

-Mais Claude a dit que...

-Je me fiche de ce que Claude a dit

Qui est Claude ? Je ne sais pas mais je peux vous dire que je ne l'aime pas. Il nettoie son visage à regret. Quand il relève la tête. Son nom me revient comme si je ne l'avais jamais oublié et je m'écrie :

-Peter !

J'en pleurais presque de joie.

-Je suis désolé, dit-il d'un air grave

Les Rescapés  2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant