10 Tatoos

Chapitre 8

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J'avançais dans une nouvelle ruelle, toujours avec Vanylle plaquée contre moi. Elle s'appuyait encore sur son pied gauche et je pouvais donc constater que ce pied droit avait un foutu problème.

Plus tard nous arrivions près de ma voiture et immédiatement j'aidais Vanylle à s'y installer à l'intérieur de celle-ci. Je bouclais sa ceinture avec rapidité, toujours sans prononcer un seul mot. Ensuite je venais m'asseoir à mon tour, faisant sans plus tarder démarrer la voiture. Mais avant de passer la seconde, je tournais une dernière fois la tête de son côté, attendant quand même quelques explications bien méritées.

– Alors ? Tu ne veux toujours pas me le dire ? demandais-je.

Vanylle se mordait la lèvre inférieure et je voyais sa main droite se crisper sur son pantalon noir.

– Je suis mal tombée par terre, c'est tout, répondit-elle, en ne me regardant toujours pas dans les yeux.

Mensonge.

Je ne répliquais rien, sachant très bien que tout ceci n'était que des affabulations. J'enclenchais par la suite la troisième, entreprenant directement de prendre la route pour me rentre chez elle. Enfin, surtout vers cette étrange ruelle. Le trajet se fit en silence, la radio n'étant même pas enclenchée, les mots étant scellés entre nos lèvres. J'aurai voulu lui poser d'autres questions, j'aurai voulu la forcer encore, mais je savais d'avance que ses réponses ne me conviendraient pas, hélas.

Plus tard, toujours dans un lourd silence, nous arrivions finalement dans cette fameuse ruelle. J'observais avec plus d'intérêt l'immeuble, que j'étais venu observer secrètement quelques jours avant, le trouvant encore très spécial et suspicieux. Il n'y avait que trois petits étages et tout cela me semblait mal entretenu.

– Merci pour tout, Ace, entendais-je soudainement murmurer, avant que je ne me retourne et n'arrête la voiture.

Vanylle me regardait finalement droit dans les yeux, ses yeux bleus commençant à m'ensorceler comme les fois précédentes.

– Tu habites à quel étage ? questionnais-je, subitement intéressé.

– Au dernier, me répondit-elle d'une voix basse, en détachant ensuite sa ceinture.

Je détachais à mon tour la mienne, puis me levais de mon siège. Je contournais la voiture, avant d'ouvrir la portière de Vanylle. Celle-ci me regardait avec m incompréhension, tandis que je m'abaissais à son niveau.

– Tu as intérêt d'aller voir un médecin ou bien je risquerai de t'amener là-bas par la peau des fesses, déclarais-je très sérieusement, pendant que je passais un bras derrière son dos et sous ses jambes.

Sous un de ses cris, elle venait se retrouver dans mes bras. Je refermais par la suite la portière avec mon pied.

– Poche de ma veste. Clé, dis-je à son intention, en l'entendant déjà souffler.

Oui... La même réaction quand je le lui demandais, avant. À chaque fois que je la portais pour ensuite la ramener dans notre appartement, je lui demandais toujours de fouiller mes poches pour attraper les fameuses clés. Soit pour refermer la voiture, soit pour ouvrir la porte. Et à chaque fois elle ronchonnait, mais cependant avec un tendre sourire aux lèvres.

Mais cela n'appartenait qu'au passé, désormais.

Vanylle hésita un petit moment, mais elle s'emparait cependant de mes clés quelques secondes plus tard. Elle appuyait donc sur le bouton, fermant ainsi la voiture qui s'accompagnait d'un petit bruit. Je lui faisais un léger sourire, avant de me diriger vers l'entrée.