Chapitre 9

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" Tu n'es pas sérieux, là, Ace ? " Souffla-t-elle immédiatement, en fronçant ses petits sourcils blonds.

" Si. Tu ne vas pas rester ici. Il y a trop d'escaliers à monter, et cela ne fera pas du bien à ton pied, crois-moi. Ensuite, il ne m'a pas l'air très sécurisé cet immeuble." Répliquais-je vivement, avant d'ouvrir le sac et de commencer à mettre des affaires à l'intérieur.

" Oh, calme toi ! Je ne vais pas te suivre, Ace ! C'est impossible pour nous deux d'habiter ensemble une nouvelle fois ! " S'indigna-t-elle encore de sa petite voix, tandis que j'ouvrais un autre tiroir qui passait par là et attrapais quelques pantalons ainsi que des t-shirts.

" Ce sera comme une simple collocation. Tu fais ta vie de ton côté et je ferai la mienne. En plus tu auras ta propre chambre." Repris-je d'une voix sévère, attrapant ensuite et sans aucune gêne des sous-vêtements.

" Ace ! Non mais ça ne va pas la tête, arrête ! " Cria-t-elle directement, avant que je ne ferme le sac et ne revienne vers elle une seconde fois.

" Quoi ? J'ai déjà vu tous ces sous-vêtements avant. Cela ne change donc strictement rien à ce qu'il vient de se passer. Bon sinon, j'ai pris quelques affaires mais je pense revenir ici rechercher le reste. Nous pouvons y aller à présent." Déclarais-je aussitôt, en tendant une main brusque vers son visage.

Vanylle l'observa un long moment, avant de se reculer, l'air tout à fait contrarié et réticent.

" Non. Je ne viendrai pas habiter avec toi." Soupira-t-elle, sérieuse et très sincère, visiblement.

" Si. Tu vas venir habiter avec moi." Recommençais-je très déterminé, en comprenant peu à peu que je devenais quand même fou.

À la base je dois détester cette fille. La détester, la haïr pour ce qu'elle a fait.

Mais... comment est-ce possible de ressentir encore ces sentiments envers elle ? Comment puis-je et le faire après ce qu'il s'est passé !

Bordel ! Je deviens fou !

" Je commence à sérieusement m'énerver Vanylle, vraiment. Donc tu vas vite bouger tes fesses et venir avec moi. Si tu n'es pas d'accord pour venir habiter avec moi, tu habiteras au moins à l'étage du dessous avec Andrew, d'accord ou non." Crachais-je finalement avec une grande colère, tandis qu'elle me regardait toujours de ses yeux bleus.

" Avec Andrew ? Ah parce que tu comptes me déposer chez lui comme ça, comme si de rien n'était, alors qu'il ne sera même pas au courant ? " S'exclama-t-elle immédiatement d'une voix forte, elle aussi étant très énervée.

" Oui, c'est bon. Allez on y va." Répliquais-je durement, avant de davantage m'avancer vers elle.

En moins de deux je jetais le sac à terre, derrière moi, l'attrapais ensuite par le bras, la soulevais et la plaquais contre mon torse. Je me retournais après, prêt et déterminé à partir de cet appartement nul et pourri. Mais évidement... cette femme qui était accrochée à mes côtés n'était pas du tout du même avis que moi. Elle criait. Elle s'énervait. Elle pestait.

Et aussi, elle s'était accrochée à une rembarre qui passait par là, dans son appartement, ne souhaitant plus du tout la lâcher.

Comment vous expliquer qu'un homme tenant une femme, qui elle-même s'accroche de toutes ses forces à une rembarre, qu'elle entoure férocement, paraît extrêmement louche ? Rajoutez à cela ses cris puissants et féminins qui résonnent dans tout le couloir, la porte n'étant toujours pas fermée, bien entendu.

" Bordel arrête d'hurler ! Les voisins vont venir ! " M'exclamais-je vivement, en essayant encore de tirer à l'arrière pour qu'elle cesse de tenir cette fichue rembarre.

10 TatoosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant