Chapitre 23

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" Nous... allons laisser partir Maëlys..."

Et... le chaos revenait finalement me hanter, après ces longs mois de disparition.

**

PDV Ace

Ses larmes continuaient de couler, mais un espèce de petit cri s'échappait finalement de sa bouche. Ses mains arrêtaient de resserrer mon t-shirt, se laissant désormais tomber contre ses cuisses. Sa respiration se faisait de plus en plus forte, ses hoquets de pleurs revenant une nouvelle fois.

Son cœur venait de se briser.
Le mien se brisait pour la seconde fois.

Même si je la resserrais dans mes bras, même si j'essayais de l'apaiser en lui murmurant des phrases, rien n'y faisait. Vanylle était sous le choque ; Vanylle continuait de pleurer, d'extérioriser sa peine sans prononcer un seul mot. Mes larmes se mêlaient elles aussi aux siennes, moins fortement.

Tout mon corps pleurait, tout mon être se détériorait ; tout mon cœur entier souffrait.

J'avais mal. Terriblement. Et l'entendre, la voir dans cet état continuait encore de me faire davantage souffrir. Vanylle restait encore sous le choque de ma parole. De cette parole qui venait de tout détruire, de tout changer autour de nous. Nos vies allaient être bouleversées, et je le savais très bien.

Une sœur allait me quitter.
Sa meilleure amie allait la quitter.

Maëlys allait arrêter son combat.

Cela me crevait le cœur. Plus que tout au monde. Je n'aurai plus de sœur, bientôt. Je me retrouverai seul, je n'aurai plus ma moitié, ma jumelle et mon tout. Celle qui savait me compléter et me calmer. Celle qui savait me faire sourire autant que me faire m'énerver avec ses agissements enfantins.

Maëlys allait disparaître dans un nouveau monde, laissant dans le notre de grandes traces de souffrances et de malheurs.

J'étais triste, accablé par ce choix qui se devait être inévitable. Et cette tristesse ne cessait de se renforcer en entendant ses petits pleurs. En sentant ses épaules s'affaisser et se remontait au rythme de ses larmes, de ses hoquets répétitifs.

" J-je ne veux pas, Ace..." Murmura-t-elle entre ses larmes, tandis que je la plaquais toujours plus contre mon torse.

Je posais ma tête contre son épaule, respirant sa douce odeur si familière. J'essayais à mon tour de calmer mes larmes, ne voulant pas lui faire plus de mal. En ces derniers jours, même si la douleur était toujours là, j'avais su les calmer. Bien entendu, après ce fameux coup de téléphone, j'avais littéralement chialé comme un gosse.

Pendant deux heures, non stop.

Les nuits s'étaient mal enchaînées, mais j'essayais cependant de me faire à l'idée. Maëlys allait bientôt nous quitter, lorsque je rappellerai le directeur. Je déciderai du jour, de l'heure, du moment. Mais avant tout, je me devais obligatoirement de prévenir Vanylle.

Mais.. elle était au plus mal, désormais. Comme moi je l'avais été les jours d'avants.

" Vanylle, regarde moi s'il te plaît..." Arrivais-je enfin à articuler, avant de la voir redresser lentement sa tête.

Ses yeux rougies et remplis de larmes venaient encore une fois me fendre le cœur. Néanmoins, j'essayais de ne plus montrer autant de tristesse dans mon regard, ne voulant pas la blesser encore plus.

" Je serai là. Je te le promets..." Murmurais-je tout bas, en embrassant sa joue encore mouillée.

Je remontais ensuite mes lèvres jusqu'à son front, caressant avec une grande délicatesse sa nuque de mes doigts. Je l'entendais peu à peu arrêter ses hoquets, sa respiration se calmant dans les secondes qui suivaient. Je continuais ainsi de caresser sa peau, déposant encore mes lèvres sur son visage.

10 TatoosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant