Chapitre 4

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Et c'était lui qui me l'avait glissée à l'intérieur. Je le savais...

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PDV Ace

– Elle l'a vraiment fait ? me demanda Andrew, en me fixant encore.

– Oui, elle l'a fait. Mais elle a pleuré, répondais-je dans un soupir, en commençant à ranger tout mon matériel.

– Hum. Je vois... Comment va-t-elle ? reprit-il, tandis que je m'arrêtais net dans mes gestes.

– Elle va très bien, soufflais-je, en attrapant ensuite ma bouteille d'eau.

– Ne fais pas l'insensible. Tu n'es pas comme ça d'habitude.

–. J'ai changé.

– Tu souffres et je sais que ta sœur également, même si elle est dans le coma. Mais arrête un peu de ne penser qu'à cela. Vanylle souffre aussi et te voiler la face n'arrangera rien. Pourquoi serait-elle la seule que l'on laisse à part ! poursuivait-il, tandis que je sentais mes muscles se contracter douloureusement.

– On me l'a assez dit. C'est bon maintenant, crachais-je en partant dans l'autre salle.

Tout le monde souffre dans cette histoire, je le très sais. Tout le monde a mal.

Mais je ne peux pas aller la réconforter. Non. Non. Non. Je ne peux pas aller lui souffler des mots doux. Lui faire des câlins et faire comme si rien ne s'était passé. Pas pour l'instant, pas pour maintenant, pas pour aujourd'hui. Je suis encore bien trop énervé, déçu et tant d'autres choses vis a vis d'elle. Ma sœur me manque et elle aussi, je le sais parfaitement. Mais rien ne changera pour l'instant.

Je verrai simplement ce que les jours nous réservent, mauvais comme bons.

**

Quelques heures plus tard.

– J'y vais Andrew ! m'exclamais-je à travers la deuxième pièce.

Je ne perdais plus de temps pour sortir de ma boutique, partant déjà rejoindre le parking. Plus tard, commençant à ouvrir la portière de ma voiture, d'étranges cris venaient soudainement me faire arrêter dans mes gestes.

C'est quoi ça encore...

Je posais mon sandwich sur le siège avant, refermais la portière, puis me dirigeais finalement vers ces cris. Plus tard j'arrivais dans un parc, dans ce parc, les souvenirs m'assaillants déjà comme de nombreux flashs incessants.

Ce fameux parc. Là où j'avais embrassé Vanylle pour la toute première fois. Il y a déjà trois ans de cela.

Je chassais ces pensées rapidement, puis regardais un peu tout autour de moi. Je continuais tout de même d'accélérer le pas, en attendant ces étranges cris continuer un peu plus loin, de l'autre côté du parc. Plus tard j'arrivais enfin à distinguer une silhouette, un homme plus précisément, qui ne cessait de tituber et de chanter à s'en casser la voix.

C'était donc lui les cris étranges...

Je soupirais, mais décidais cependant de m'avancer jusqu'à lui, avant de distinguer une autre et frêle silhouette.

– Hum disons que... Je pense qu'il est préférable de rentrer chez vous monsieur... prononçait une toute petite voix, alors que je sentais mon cœur s'accélérer dangereusement.

Une douce voix. Une petite voix. Celle qui mettait mon cœur complètement en vrac.

Je la reconnaîtrai parmi les autres. C'était la sienne.

10 TatoosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant