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Après environ 1 heure de route mon père se gare sur le bord de la route. Mon regard se plante sur une grande grille, amenant à la vision d'un grand bâtiment des années 60.
-Promets-moi Salomé, de ne plus revoir ce con, sinon tu auras à faire à moi.
Je lève les épaules.
-C'est promis, je n'ai pas besoin de plus de traces sur mon visage.
Il souffle lourdement tandis que je décroise mes doigts.
J'ouvre le coffre et descend mes valises.
À peine ai-je refermer le coffre que mon père redémarre la voiture et pars à vive allure.
Quel con.
Je lève les yeux au ciel et avance vers la grande grille.
Après avoir sonné, le portail s'ouvre pratiquement immédiatement.
Je fais roulé ma valise jusqu'aux premières marches du bâtiment.
Je prend la première à droite, tentant de trouver les bureaux administratifs.
-Hé! C'est interdit d'aller par là! me crie une voix derrière moi.
Je me retourne et retourne sur mes pas. J'aperçois une silhouette dans le hall et la rejoins. Une jeune fille, peut-être plus jeune mais beaucoup plus grand en taille fronce les sourcils en m'apercevant.
-Si on te voit aller vers les dortoirs des garçons, nouvelle ou pas, tu te fera sévèrement punir...? s'expliqua-t-elle.
-Salomé! ajoutai-je en lui tendant la main.
Elle fronce de nouveau les sourcils et s'approche de moi afin de me faire la bise.
-Taylor, me sourit-elle.
-Je suis navrée, je cherchais l'administration.
-Ah oui, évidemment, ricana Taylor, suis-moi c'est par ici.
Nous prenons le chemin opposé, et après avoir tourné dans plusieurs couloirs, nous y sommes. Je la remercie  et toque à la porte.
-Entrez! cria une voix féminine.
J'ouvre la porte et passe la tête par l'embrasure de la porte.
-Oh, vous devez être la nouvelle! Entrez, entrez!
J'entre, laissant mes affaires dans le couloir.
-Votre père n'est pas avec vous? C'est pourtant lui qui m'a dit qu'il allait vous emmener.
J'hausse les épaules.
-À croire qu'il a mieux à faire que de s'occuper de sa fille.
Un blanc s'installa elle se gratta la cuisse avant de continuer:
-Enfin, mademoiselle Campbell c'est ça..? j'hoche la tête afin qu'elle continue, Bienvenue à la Reedwood School !
-Eh bien merci à vous!
-Maintenant parlons plus sérieusement, voila votre uniforme, vos livres et les papiers nécessaires à votre installation dans notre pensionnat.
Je lui sourit et prend les affaires posés sur le bord de son bureau.
-Aurevoir Madame...
-Aurevoir Mademoiselle Campbell!
Je sors de cette pièce et souffle un bon coût. Sa voix aiguë commençait à m'insupporter, 1 minute de plus à l'écouter et j'allai la gifler.
Je lis à grande vitesse les quelques feuilles qu'elle m'a passé, à la recherche du numéro de ma chambre.
Je me retrouve propulsé au sol en deux temps. J'eu à peine le temps de lever la tête qu'on m'aide à le relever. Je ramasse mes affaires, tombées au sol avant de m'excuser:
-Oh, excuse moi de t'être rentré dedans, ce n'était pas mon intention..
Mes joues virent aux rouges, ses yeux sont transperçants.
Il est blond, les cheveux épais, retombant sur son front, avec des yeux d'un vert clair comme je n'en ai jamais vu.
-Ne t'inquiètes pas c'est rien!
-Aurevoir.. et merci! m'écriai-je en repartant vers les dortoirs des filles.
Je trouve enfin le bon couloir, je cherche en vain la chambre numéro 165... 165... Je dépasse les portes du couloir jusqu'à arriver devant la porte correspondante.
J'insère la clé dans la serrure mais lorsque j'ouvre la porte, je regrette mon geste subitement.
-Désolée.. lançai-je mal à l'aise.
La fille s'avance vers moi entouré du draps qui enroulé son lit.
-Tu doit être Salomé, on m'avait prévenu de ton arrivé, mais je ne pensais pas que tu allait arriver aussitôt. Son copain se rhabille tandis qu'elle me fait la bise.
-Oh je suis navrée d'arriver si tôt, je peux repartir si tu veux mais j'ai eu un problème avec mo...
Elle me stoppe dans mon discours de présentation.
-chuuut je m'en fou.
Je lève les yeux au ciel.
-T'as ce lit pour toi, là bas il y a la salle de bain et la petite cuisine, dit-elle en montrant deux portes du doigt.
-Oh moi c'est Salomé!
elle me dévisage, je crois que je lui fait mauvaise impression.
-Stéph.
Je lance un regard discret à son petit ami, il fait quelque pas et nous rejoint, il prend stéph par la taille et l'attire contre lui.
Je décide de m'éloigner, je n'ai pas envie d'assister à une seconde scène de ce genre. J'arrive jusqu'à mon armoire et installe mes affaires comme je le sens.
Lorsque je sors l'uniforme de la poche dans laquelle il était plié, j'ai envie de LE rerentrer aussitôt. Je ne vais quand même pas devoir mettre ça? C'est une jupe! Je déteste les jupes bordel.
Mon téléphone vibre dans ma poche arrière; Aaron.
J'ignore l'appel, met mon téléphone en mode ne pas déranger et finis d'installer mes affaires.
Je m'allonge sur mon lit et m'emmitoufle sous les couvertures, il fait atrocement froid ici.
Lorsque je reprends mon téléphone je vois qu'il n'a pas lâché l'affaire; 11 appels manqué en seulement 17 minutes.
Au douzième appels et à la cinquième sonneries je lui répond finalement.
-Dieu merci Salomé, où est tu?
-En sécurité, sifflai-je.
-Hein? Comment ça?
Je parie qu'il est en train de froncer le bout de son nez afin de réfléchir à ce que je viens de lui sortir.
-Je suis partie, loin de toi, j'en ai marre des faux espoir que tu me fais subir au quotidien.

promets-moi. (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant