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Salomé.

Qu'est-ce que je fais devant sa porte? À 2h du matin? Je souffle un bon coût et toque une bonne fois pour toute. Je pari qu'il ne dors pas. Je toque une deuxième fois. Toujours rien. Je me décale un peu pour pouvoir voir la lumière de sa chambre, la lumière est allumée, il se fiche de moi?
Quelqu'un passe devant sa fenêtre, c'est lui; puis une deuxième silhouette apparaît juste après, une fille.
C'est peut être que sa mère? Non, bah non, ce n'est pas sa mère, pourquoi sa mère viendrait dans sa chambre? Elle ne vient jamais dans sa chambre.
Je tourne les talons et continue mon péril dans la résidence.
Je ne peux pas rentrer chez moi, mon père est là.
Après cinq minutes de marches je m'arrêtes enfin devant sa maison.
Mon téléphone vibre dans ma poche.
C'est Chloé:
«Aaron m'a quitté! tu le crois ça! Salomé je suis détruite, brisée, ce n'est qu'un con!»
Je ferme les yeux, elle souffre à cause de moi, encore une fois. Si je n'aurai pas était là, elle irai bien elle serait heureuse. Il a fait ça pour moi. C'était elle la fille à sa fenêtre. Je suis trop conne, mais maintenant je ne peux plus faire demi-tour.
Je respire un bon coût et toque fermement. Après deux essais la porte s'ouvre sur sa mère.
-Oh mon dieu, Salomé! Ça fait si longtemps, commença-t-elle en m'embrassant.
Je lui souris, je ne sais pas si il lui a dit qu'on était plus ensemble, et qu'il m'a rejeté comme une moins que rien.  
-C'est vrai que ça fait une éternité Jenna, est-ce que je pourrais le voir? Enfin.. est-ce qu'il est là?
-Oh mais bien sûr, ça fait toujours plaisir de te voir ici.
-Je ne vous ai pas dérangé? Il est quand même 2h30..
-Oh non, je me faisais une soirée film, d'ailleurs entre, je vais continuer mon film, il est à l'étage, ajouta Jenna en repartant dans le salon.
Je monte les marches unes à unes, et si il me repoussait encore?
Je toque à sa porte doucement,
il prends la peine de se lever et ouvre sa porte, en caleçon, une cannette de bière à la main.
Quand il me voit, son expression neutre change, il panique.
-Salomé?! s'étonna-t-il.
Il regarde autour de nous comme si nous étions dans un endroit public et me tire vers sa chambre avant de fermer la porte.
-Je suis desolée de passer à l'im..
-Tu ne devrais pas être là Salomé, je ne suis pas ton bien.
-Si Arthur, sans toi je suis perdue, totalement.
Il s'approche lentement et passe une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, laissant sa paume chaude sur ma joue froide.
-Salomé, tu ne peux pas rester ici..
-Que s'est-il passé? Pourquoi t'es parti comme ça?
-Il le fallait, on m'a fait comprendre que je n'étais pas ce qu'il te fallait.
Je fronce les sourcils.
-Quoi?
Il ferme les yeux longuement, je lis à travers ses expressions; il en a trop dis.
-Rien...
-Arthur.
Il recule sèchement, me regardant apeuré.
-Tu ne devrais pas être ici, ils vont venir.
-Mais de qui tu parles?
-De ton frère et de Aaron.
Si j'avais de l'eau dans ma bouche j'aurai bien pu recracher six fois le tout.
Alors c'est à cause d'eux que tout cela est arrivée, qu'il repars à Boston. C'est à cause d'eux. Mais oui, suis-je bête,
le jour de la soirée, Théo rentre plus rapidement que prévu, il savait que j'allai peter un cable. Aaron est venu me consolait ce soir là aussi, il n'avait pas deviner que je n'allai pas bien, non il avait tout fait pour que j'aille mal, et qu'il joue les Roméo. J'y crois pas quels salopards.
Je m'avance vers Arthur et glisse ma main sur son poignet.
-J'en savais rien.. t'aurais dû me le dire.
-C'est ridicule, je vaut rien, va avec lui, il saura te protéger.
-Je ne veux pas de son aide, je te veux toi..
Il replace sa main, là où il l'avait posé tout à l'heure et je pose ma main sur la sienne.
-Je t'aime, chuchota-t-il.
-J'ai eu tellement peur de te perdre...
Il humidifia ses lèvres tout en regardant les miennes et les effleura.
J'avance ma tête vers lui et passe ma main dans son cou. Sa nuque est chaude, comme elle était d'habitude.
-J'ai cru ne jamais pouvoir te revoir.. murmura-t-il contre ma bouche.
Je lève doucement le menton et attend qu'il pose délicatement ses lèvres sur les miennes.
-Si tu savais, comme j'ai eu mal.

promets-moi. (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant