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Nous sommes au court de théâtre, nous sommes sur scène. c'est chiant très très chiant. Nous sommes tous en ronde. Aaron est en face de moi. Il sourit comme un con et je rigole rien qu'à voir sa bouille. C'est dans deux jours, le bal de promo.
Je secoue la tête et me concentre sur le cours. Nous parlons de l'importance des expressions dans notre société...
Bla-bla-bla.
La sonnerie retentit et nous partons tous récupérer nos affaires dans les gradins.
Tout le monde est déjà sortit de la salle quand je m'apprête à la quitté moi aussi. Mais Aaron me tire par le bras, me faisant glisser par terre. Il tombe avec moi et roule sous un siège. Je fais de même et le regarde, les sourcils froncés.
-Attendons que la prof sorte.. chuchota Aaron.
-Mais pourquoi?
Il précipite sa main vers ma bouche.
-Parles moins fort!
J'hoche seulement la tête et une fois la porte claquée, nous nous levons.
-Bon maintenant dis moi qu'est ce qu'on fait là?
-Je ne sais pas trop, ça m'à pris comme ça.. j'avais envie de passer plus de temps avec toi.
Je souris contre moi.
-Sauf que maintenant on est coincé ici tout les deux, bien joué.
-On est ici tout seul, tout les deux, juste toi et moi.. chuchota Aaron au creux de mon oreille.
Mon corps frissonne et je le sens sourire contre ma peau. Il me tire sur scène et se met à genou.
-Oh ma douce Juliette!
-Oh Roméo! Pourquoi es-tu Roméo?
Nous rigolons tous les deux, et il me pousse un peu plus loin dans les coulisses.
Je me retrouve bloquée contre un mur tandis qu'il m'embrasse fougueusement.  Je souris contre ses lèvres. Il embrasse ensuite mon cou et je passe mes mains dans ses cheveux.
Je tire sur ses boucles et il grogne. Je rigole et il retire sa veste, la jetant pas terre. Un petit papier, tout petit, tombe de sa poche. Je fronce les sourcils, c'est une image, une en particulier et j'ai la même dans ma chambre.
Je le repousse brusquement et prend la photo dans mes mains.
-C'est une blague? Est ce que c'est une blague.
Je ris d'énervement. Ce rire n'est certainement pas un bon signe.
-Hein.. mais c'est rien c'est pas ce que tu crois..
-Ah ouais bah explique!
Je recule et nous nous retrouvons maintenant sur scène.
-J'avais oublié que c'était là c'est tout.
Il essaye de reprendre la photo mais je recule mon bras.
-Oublié? Tu ferais quoi, si j'avais une photo de Arthur dans ma poche hein? Tu le défoncerais pour qu'il m'évite comme tu l'as déjà fait?
-Non.. non Salomé.
Je tourne sur moi même. Je trouve une boîte de trombones, c'est tout bête mais c'est ce qu'il me fallait.
Je lui lance des trombones à la gueule un à un.
-C'est bidon, c'est qu'une photo!
Je secoue la tête.
-C'est une photo de ton ex! Dans ton blouson!
-Tout ça est débile!
Il nous montre l'un après l'autre.
-Ah oui, tout ça est débile?
J'imite sa mimique avec mes mains et le regarde dans les yeux.
-Je ne savais même plus que c'était là.
Je continue ma lancé de trombones, c'est assez distrayant.
-Ah oui? et pourquoi tu as une photo d'elle, je veux dire, tu n'as jamais eu de photo de moi, alors pourquoi en avoir une d'elle.
-Je ne sais pas, je ne sais plus, c'est sûrement Chloé qui l'à mis là je ne sais pas quand on était ensemble.
J'hoche la tête et bientôt la boîte sera vide.
-Putain Salomé arretes ça.
Il crie et je continue, sans rien dire, juste en le regardant dans les yeux.
-J'ai dit arretes ça putain!
Il me prend fortement les poignets avec une de ses mains et sert tellement fort que j'en ai mal.
Il lève sa main en l'air et j'ai un mouvement de recul, mais il ne fait que passer sa main dans ses cheveux.
Quelqu'un applaudit au fond de la salle.
Mon regard ne quitte pas celui de Aaron et inversement.
-Quelle belle scène de ménage vous nous faite. Vos voix sonnent tellement bien ensembles.
Plus les secondes passent et plus l'expression d'Aaron se brise.
-Tu..tu as cru que j'allai te.. te frapper..?
Je n'ai jamais entendu cette voix, elle est si douce et pleine de terreur en même temps. J'entends à peine le son de sa voix. Il bégaie, effrayé par la situation.
Je le regarde toujours pendant que la prof continue sa tirade. Je prend finalement mon sac et quitte la salle au plus rapide. Aaron reste planté la, la main dans les cheveux, les yeux écarquillés, les jambes qui tremblent.
Heureusement que la prof était là, je ne saurais dire ce qui allait se passer si je rester une seconde de plus là bas. Je cours vers l'arrêt de bus mais la voiture de mon frère le coupe dans ma course.
-Montes! s'exclama mon frère.
Je m'exécute et souris.
-Un problème?
Sa voix est douce, je veux dire il parle tranquillement.
-Je ne sais pas trop.
J'hausse les épaules.
-Tu veux en parler?
-Pas maintenant.
-Ok.
J'apprécie sa réponse. Il ne force rien. Il ne veut pas tout savoir comme le grand frère poule qu'il est au fond. Mais je suis sure qu'il meurt quand même d'envie de savoir ce qui se passe.
Quand nous nous garons, la voiture de notre père est garé devant le portillon de la maison. La voiture est grande ouverte, des cartons et des valises à l'intérieur. Théo me lance un regard perdu, je lui renvoi le même. Nos parents sortent au même moment, en train de se disputer.
Je ne sais pas trop de quoi il parle mais je m'en fiche.
Théo fait de grandes enjambés et s'arrête devant nos parents.
-C'est quoi de bordel? articule mon frère.
-Je m'en vais, définitivement cette fois, crache mon père, son regard fixé dans le mien.

promets-moi. (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant