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Je suis réveillée par un claquement de porte. Je me lève en sursaut et retombe directement sur mon matelas la tête en feu.
-Putain mais c'est une blague? cria mon frère dans le couloir.
Je lance un regard à mes côtés; personne. Je crois que le secret entre Aaron et moi n'est plus trop un secret.
-Mec j'ai essayer de te le dire.. continue Aaron.
-C'est ma sœur ! Putain, comment tu as pu.. et puis c'est toi qui m'a proposé de la faire souffrir en menaçant Arthur... oh putain, tu l'as fait exprès, pour qu'il la quitte et que tu puisse la chopé! t'es qu'un salop!
On entendit d'abord un coup dans le mur. Puis un bruit plus sourd.
Je saute de mon lit et me précipite dans le couloir, Aaron est au sol, du sang coulant de son arcade.
-Arrêtes Théo! criai-je sur mon frère.
-Dégage de la Salomé. C'est pas le moment.
Il donna un coup de pied dans les cotes de Aaron; qui lui gémit.
-Arrêtes! repoussai-je mon frère, C'est de ma faute.
-Je m'en fou, c'est lui que j'ai retrouvé ce matin dans ton lit alors c'est lui que je nique! ajouta-t-il en pointant du doigt son ami.

Je me retrouve maintenant sur le parquet dans la chambre de Aaron, à panser son arcade. Il serra les dents quand je passai le désinfectant sur son sourcils.
-Je suis désolée..
-Ne t'en fait pas petit coeur.
-Je m'en veux terriblement.
Il se pencha pour m'embrasser mais je recula.
-Ça ne sert à rien, regarde où tu en ai à cause de moi!
-Je m'en fou.. terriblement.
-Non, nous deux c'est impossible, c'est tout.. tu te rends pas compte.
-Tu dis n'importe quoi, paniqua Aaron en touchant mon front, tu as sûrement de la fièvre.
-Écoute c'est toi qui a fait tout ça, et regarde où on en ai, mon frère nous déteste, il va sûrement tout balancer à mes parents et on ne se reverra jamais, je préfère partir maintenant..
-Tu sais, je ferais tout, je ferais pas le gars devant mes potes, j'assumerai notre relation, j'irai même voir tes parents.. je leur parlerais!
Je secouai la tête avant d'ajouter:
-Ça ne sert à rien Aaron.

Je suis rentrée chez moi, quelques minutes après, la tête baissé. J'ai ouvert la porte; mes parents étaient rentrés. Mon père m'attendait derrière la porte. De ce que j'ai compris mon frère ne leur a encore rien dit, sur Aaron et moi, et il a bien fait. Mais mon père m'a baffé et rebaffé. Ma mère est arrivée peu après et m'a serré fort dans ses bras, comme pour me protéger. Mais c'était trop tard. Je n'allais déjà plus bien. J'étais comme paralysée, mon esprit était resté chez Aaron et je ne ressentait plus rien. Mon père pouvait me taper, je m'en fichais, j'avais bien plus mal à l'intérieur de moi-même. Je suis montée dans ma chambre, et je me suis étalée sur mon lit, toute la journée. Les yeux ouverts, je pensais, je somnolais, paralysée. Je suis ridicule, c'était un mec idiot, ce n'était qu'un pauvre gars qui enchaînait les filles, c'était mon voisin, celui que je vois tous les matins et tout les soirs par la fenêtre de ma chambre, et il devait resté cela. Mais j'ai craqué, je ne sais plus trop comment, mais je regrette.

Mes parents ont décidé de me laisser ici, et de ne pas m'envoyer dans ce pensionnat, m'ont père m'a crié dessus, encore une fois, parce qu'il avait dépensé une fortune dans cette école et que comme d'habitude je gâchais tout.
Mon frère me fixait, je n'avais jamais vu son regard envers moi aussi froid. Je m'en voulais terriblement, d'avoir détruit la relation que j'avais avec mon frère. J'avais peur, affreusement peur. Je n'étais plus à l'aise dans cette famille, j'aurais encore préféré repartir au pensionnat, mais mon père le savait; c'est pour ça qu'il me laisse vivre dans cette maison; c'est ça ma punition. Je suis retournée dans ma chambre et ma mère m'a suivi. Elle a refermé la porte derrière elle et m'a sourit.
-Tu n'as pas parlé de la journée ma chérie, est-ce que tu vas bien?
-Tu devrais être énervé contre moi, murmurai-je.
-Je devrais, mais pourtant je ne peux pas, tu es partie du jour au lendemain dans cette stupide école, et aujourd'hui c'est nos retrouvailles, alors je ne peux pas être énervée.
Je lui souris à mon tour.
-Je vais bien, je crois.
-Tu sais que l'adolescence, j'ai connu ça aussi, tu peux me parler de tes problèmes, j'n'ai pas envie que tu pleures en cachette la nuit à cause de quelque chose ou de quelqu'un.
Je déglutie et baisse la tête.
-Je suis amoureuse maman.
-Où est le problème? se réjouit-elle.
-Je suis tombée amoureuse du mauvais garçon, voilà le problème.

promets-moi. (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant