Je la saluai et allai en cours. Je la rejoignis pour manger puis passai le reste de ma journée à m'ennuyer.
Une journée pas si spéciale que cela au final.
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Emmy avait fini les cours une heure avant moi, alors, je me suis dirigée seule vers la grille. J'allais devoir faire le trajet jusqu'à mon arrêt de bus à pied, seule. Heureusement que je peux écout... Non. C'est un blague. Je crois que mon insomnie s'est faite ressentir ce matin. Je réitère : j'allais devoir faire le trajet jusqu'à mon arrêt de bus à pied, seule et sans musique car j'ai oublié mes écouteurs. J'ai vraiment besoin de sommeil...
En passant l'horrible grille grise du lycée, je relève la tête et aperçois une silhouette. Une silhouette qui me fait signe, qui s'approche, qui se jette sur moi et m'enlace. Cette silhouette cela faisait un an que je ne l'avais pas vue. Un an que j'avais l'impression de m'être faite abandonner par cette silhouette. Un an que je n'avais pas été embrassé par cette silhouette.
Sa voix m'avait tant manqué :- Surprise!
- Tu m'as tellement manqué.
- Toi aussi! Mais c'est pour ça que je suis là... petite sœur.
- J'espère que tu es venu en voiture... grand frère.
Il desserra son étreinte, me prit doucement les épaules et me regarda dans les yeux. Il avait les yeux de notre mère. Ils étaient d'un bleu si claire qu'on pourrait y voir au travers. Lorsque j'étais petite j'aimais me perdre dans la clarté de son regard.
Lui aussi admirait mes yeux.- T'as pas changé. Le même regard.
- Et toi tu fais toujours des remarques pertinentes.
- Merci...
Il ouvre la bouche pour continuer sa phrase mais un klaxon le coupa. Il se retourna et le conducteur de la voiture garée devant ouvrit la fenêtre :
- Bon, je sais que ça fait longtemps que vous vous êtes pas vu mais quand-même. Nathan Reiner et sa petite princesse Eileen Reiner sont priés de bien vouloir monter dans ma magnifique voiture, que l'on pourrait qualifier de carrosse.
Ben pourquoi la princesse rigole? Eileen serais-tu en train de te moquer de moi, par tout hasard?- Je suis rassurée de constater que ton sens de l'humour est le même, Cole Dayton.
- Toujours princesse!
Cole Dayton, un grand ami de mon frère. Ses parents venaient des États-Unis mais habitait en France depuis 25 ans. J'ai toujours connu Cole et mon frère amis. Je l'ai rencontré un week-end d'été particulièrement chaud, j'avais 6 ans. Nathan l'avait invité pour qu'il profite de notre piscine. Depuis qu'ils avaient 9 ans, ils ne se quittaient plus.
Il y a un an, Cole et mon frère sont partis en Afrique pour une mission humanitaire. Nous avions peu de nouvelles et j'étais à présent rassurée car ils avaient l'air en bonne santé.
Nous sommes montés dans son "carrosse" et il nous a conduit chez nous. Une bienheureuse rencontre qui m'aura permis d'éviter 45min de trajet seule et sans musique.
Durant le trajet, mon frère et son meilleur ami n'ont pas arrêté de discuter, de tout et de rien, du paysage qui les entoure. Paysage qu'ils avaient oublié tant ceux d'Afrique étaient imprégnés dans leur mémoire. Ces deux là commentaient chaque buisson, détaillaient chaque champ, s'émerveillaient devant chaque arbre et j'en passe.
Quant à moi, je n'ai prononcé aucun mot. Pas un seul son n'est sorti de ma bouche. Cela ne les a aucunement perturbés. Apparemment, ils s'en souviennent du fait que je ne parle presque pas. Les deux garçons n'essayèrent pas de m'intégrer dans leur conversation. Ils voulaient me laisser dans ce qu'ils appelaient mes " sages pensées de méditation". En réalité je ne parlais pas car je ne voulais pas parler. C'est aussi simple que ça.
Lorsque Nathan et Cole sortirent de la voiture, mes parents se jetèrent sur eux. Ma mère commença à les étouffer un par un pour leur souhaiter la bienvenue. Mon père leur serra la main et ils commencèrent à discuter :
- Alors mon petit poussin, ce voyage avec ton meilleur ami? Ça c'est bien passé?
- Maman, combien de fois il faudra que je te le répète? Ce n'était pas un simple voyage, c'était une... Eileen?
Je m'étais rapprochée de la porte d'entrée et allais rentré. Je me retournai et soupirai :
- Qu'est-ce qu'il y a?
-Ma chérie, où vas-tu?
- Faire mes devoirs maman, pourquoi?
- Tu ne veux pas rester un peu discuter avec les garçons? Tu feras tes devoirs après.
- Non merci maman. Je discuterai avec les garçons plus tard.
- Mais...
- S'il te plait, j'ai eu une longue journée et j'ai beaucoup de devoirs pour demain.
- D'accord ma chérie...
- Eh ! Eileen?
- Quoi encore?
- Désolé princesse des tigresses mais, pourriez-vous me saluer car je m'en vais bientôt.
- Au revoir Cole.
- À bientôt princesse !
- Et, Cole?
- Hum?
- Arrête de m'appeler princesse...
Je prononçai ces derniers mots avec un léger sourire. Ça me faisait quand-même un peu plaisir que quelqu'un me complimente. J'entrai et me dirigeai vers ma chambre. Je jettai mes affaires sur mon lit et fermai la porte de ma chambre. Je m'adossai contre cette dernière, et me laissai glisser jusqu'à ce que je fus assise. J'étais épuisée, mais pas pour des raisons différentes de celles que j'ai cité à ma mère. Mes devoirs ne me prendraient qu'un quart d'heure maximum. Et ma journée avait été longue car je m'ennuyais à mourir. J'étais fatiguée car je n'avait dormi qu'une heure la nuit dernière. Je ne parlais pas de mes insomnie à mes parents, ils s'inquiéteraient trop.
Je fermai les yeux et me repassai la journée. Rien d'intrigant ni de passionnant. Juste cette histoire de nouvelle élève. Sarah. Elle avait l'air sociable. Essayons de ne pas lui pourrir la vie. Apparemment elle avait déjà des problèmes. Je n'avais plus qu'à me faire effacer de ses souvenirs. Mais elle avait pris ma défense, alors qu'on ne se connaissait pas. Elle avait l'air gentille. Peut-être que j...
- Eï ! On mange dans 15minutes!
Le cri de mon père me sorti de mes pensées. 15 minutes. Cette information était plutôt utile. Il me restait 15 minutes pour faire les devoirs que j'avais oublié comme j'étais perdue dans ma mémoire.
Je finis mes devoirs au moment de manger. Je descendis donc profiter de ce dîner pleine d'entrain et de bonne humeur. Ah le sarcasme... Une des plus belle invention que le monde ai connu.
Ma mère et mon frère ont cuisiné le plat préféré de ce dernier : du riz au curry.
Leur riz au curry à toujours était délicieux. Tout le monde se régala en dégustant le repas.- Chérie? Quelque chose ne va pas? Le curry n'est pas bon?
Encore une question stupide de ma mère qui ne comprenait pas que mon sourire était fragile et qu'il fallait le protéger. Et que c'est pour cela que je ne souris presque jamais, évidemment.
- Non, tout va bien et ton...votre curry est délicieux. Je ne ressens juste pas le besoin de sourire, c'est tout.
- D'accord, et merci pour le curry.
Je crois qu'elle a saisie le truc malgré son air triste : je ne parle pas, je ne souris pas. Mais elle savait que j'étais heureuse du retour de mon frère. Elle se souvenait de la période qui suivie son départ.
Au fond je l'aimais bien, ma maman.
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Salutations! Alors ce pitit chapitre est présent.
Le suivant va sûrement mettre plus de temps à arriver car je suis occupée pendant 5 jours cette semaine. Du coup il ne me reste que 2 putaaaaaaaaaaaain de jours pour écrire un fuuuuuuuuuuc chapitre. Et c'est pas beaucoup.
Donc merchi.
À la revoyure, les pitits artichauts!
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Je suis là...
Romance___________________________________ Je m'appelle Eileen, je suis une adolescente de 16 ans. Je vis dans un monde pas forcément particulier. J'ai une vie banale une famille que j'aime et une bonne amie. Mais je me retrouve abandonnée par ma famille...