0.6

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À vrai dire, il avait du mal à aller chaque jour en cours. Et tout cela pour quelle raison? Parce que Monsieur Ackerman était dans presque chacun de ses cours, et qu'il paraissait au fond du gouffre.

Le pire étant certainement la greluche qui tentait de lui faire du charme sans qu'il ne le remarque.

Elle était brune et avait un visage parfait, un corps magnifique avec chaque membre bien proportionné, elle avait un beau cul et des seins corrects. Elle était gentille, travaillait presque gratuitement et était déléguée de classe.

Et jamais au grand jamais, le châtain n'avait autant penser à tuer quelqu'un de manière violente. Et pourtant, dans sa tête, il voyait très bien comment il aurait pût s'y prendre.

Ymir attira son attention d'une tape assez forte d'après le bruit. Elle lui lança une boulette de papier qu'il n'ouvrit même pas s'attirant un nouveau regard de tueur de la grande brune.

Il murmura un 'quoi' auquel elle lui désigna la feuille. Il soupira et ouvrit le bout de papier, ne prêtant aucune attention à leur professeur d'histoire. Pourtant, il adorait l'histoire mais depuis un mois, il n'avait le goût de rien.

Slt l'conne, t'haleur on va se graille...

Il se trompait de face. Il retourna le papier, déjà exaspéré d'Armin et son écriture.

Sérieux, va lui parler. Ça va plus, regardez-vous.
Krista.

Il aurait dû se douter qu'il ne s'agirait pas d'Ymir. Mis à part Krista, elle ne s'inquiétait pour personne.

Il gribouilla un non rapide et renvoya la boulette de papier.

Son attention se reporta sur le premier banc, là où le clou du spectacle l'attendait. Cette pimbêche avait osé lui poser une main 'amicale' sur l'épaule alors qu'elle lui murmurait quelque chose. S'en était trop.

Il racla sa chaise et s'excusa. Il partit vers les toilettes où il passa de l'eau fraiche sur son visage. Ça n'allait pas tarder à sonner, il pourrait bientôt s'éclipser en douce.

Cinq minutes plus tard, sa délivrance retentit et il sortit de l'établissement. Il se dirigea vers un parc. Le seul parc de la ville à vrai dire. Il y était tranquille quand il ne pensait pas à ce qu'il s'était passé sur un banc en particulier. Ce banc, il avait l'impression qu'il était souillé par des souvenirs.

Alors qu'il s'apprêtait à s'y s'asseoir, il y vit Levi accompagné de l'autre cruche. Il avait l'envie irrépressible de vomir. Et si possible sur elle.

Il fit demi tour et s'installa sur une vieille balançoire. Il sortit son téléphone portable. Il hésitait grandement à l'allumer à nouveau. Il se résigna à le faire et à supprimer sa messagerie vocale.

Il fallait dire que ses parents n'étaient pas les plus doués niveau technologie et laissaient des messages vides durant des heures. En parlant de ses parents, ils n'arrêtaient pas de lui demander quand Levi reviendrait manger chez eux. Chose à laquelle il expliquait d'un ton léger que l'Ackerman était fort prit.

Il ne voulait pas affronter leurs regards une fois qu'ils sauraient. Il ne voulait pas ce sentiment de tristesse et de compassion. Puis l'image qu'ils avaient de Levi était bien belle.

Il voulait se rappeler du noiraud comme quelqu'un de gentil et généreux envers lui.

Pas comme d'un vulgaire coureur de jupons.

Il écarquilla les yeux à la vue de tous les messages reçus et appels en absence. Il fit défiler la liste.

Plus de cent messages de Mikasa. Il n'était même pas étonné.

Vingt de la part d'Armin et Krista.

Cinq de la part de Jean et Marco.

Et malheureusement, les deux cents restants étaient de Levi. Il hésita un moment à tous les supprimer.

Il ne le fit pas. Il répondit à ses amis tout en vidant sa boite de réception, il y en avait énormément de Levi mais il les passait sans les supprimer. Il s'était dit que le soir même, il les effacerait.

Quand il eut enfin terminé, trente minutes s'étaient écoulées et il ne lui restait que cinq minutes pour rentrer dans l'enceinte de son école.

En passant devant le banc, il fut surpris d'y voir la pimbêche seule et avec un air triste.

Il renifla dédaigneusement, Levi lui avait certainement annoncé l'avoir trompée au profit d'une autre.






La vie?

À l'heure qu'il est, je dois être dans la nature à me faire piquer par 1638191 putains de moustiques.

" Sensitive » EreRiren „Où les histoires vivent. Découvrez maintenant