La dépression et toi

La dépression

Ce matin comme tous les jours mon réveil sonne. Je me lève péniblement car je suis fatiguée de n'avoir dormi que 4 heures cette nuit. Je vais dans la salle de bain et me regarda dans le miroir. Des cernes creusés, un teint pâle et des yeux rougis par des larmes ... Avant de descendre manger, je m'habille d'une jolie robe blanche et je me met du font de teint et du correcteur afin de ne pas inquiéter ma famille. Puis je descend à la cuisine et vis ma mère qui me fait un "salut" rapide avant de partir. Maël est dans son livre et ne remarque même pas ma présence, comme d'habitude j'ai envie de dire. Je n'ai pas faim mais je m'installe à table . J'essaye de dissimuler ma fatigue, la tête baissée dans mon bol. Mon père leva la tête de son journal et me dis qu'il me trouve fatiguée en ce moment et que j'avais maigri... Il s'inquiète. Il me dis qu'après le collège il m'emmènera chez mon médecin traitant afin de faire un point. Une boule au ventre et des larmes me summergèrent et je partis une fois de plus pleurer dans les toilettes... Un médecin? Il va forcément voir que je suis pas bien... Je stresse mais je préfère me taire et pleurer. Ce médecin sera t'il la fin de mes problèmes ou le début? J'en peux plus. Ma vie se résume à être triste, à ne rien avoir envie de faire,à pleurer...  Je veux mourir. Je n'ai plus envie de vivre. 

C'est la gorge nouée et le cœur en miette que j'écris ces mots aujourd'hui ou devrais-je dire ces maux. Si aujourd'hui j'écris, c'est simplement parce que je n'ai plus la force de continuer ainsi. Pendant des mois, j'ai galéré, j'ai mis toutes mes forces dans ce combat infini et qu'est ce que j'y ai gagné? Rien. Je n'ai pas su me relever, mais je crois que je suis tombée bien trop bas pour remonter. Tout est si flou, je me perds dans ce brouillard, dans cette immensité noire. J'espérais un jour m'en sortir, pouvoir dire que je vais bien mais l'espoir s'est évaporé emportant mon âme et je n'y crois désormais plus. La solitude m'engouffre, personne ne s'imagine à quel point. C'est affreux de se sentir seule alors qu'on est entourés, à quel point c'est douloureux d'avoir la sensation d'être malade lorsque les gens te dévisage... J'ai la rage de vivre, la rage d'exister. J'ai peur. Peur de la pluie qui tape ma vitre et de l'orage qui gronde, de la nuit qui tombe et du ciel sombre, de la solitude et de l'oublie. J'ai peur de la vie mais ai-je peur de mourir? Je ne sais pas, à la fois oui mais à la fois non. Je ne dirai pas adieu mais par des mots périlleux je dis seulement merde à cette vie et un au revoir à ce quotidien que je ne supporte plus. Je passerai donc mes journées à dormir la plupart de mon temps sauf quand je dois subir les cours pour m'évader dans un monde meilleure.

Quel est la pure définition du bonheur maman? Pourquoi je n'arrive pas à l'apprendre et à l'intégrer ? C'est si facile à apprendre pourtant , le bonheur c'est tout simplement un état de satisfaction complet. Tu sais maman , un jour un petit garçon est venu vers moi à l'arrêt de bus , s'est arrêté devant moi et m'a demandé « pourquoi t'es triste »? Je l'ai regardé  étonné , sans mettre rendu compte que deux larmes s'étaient échappées de mes yeux tout en étant perdu dans mes pensées ayant de la musique dans les oreilles. Je me suis alors accroupi devant le petit garçon et je lui ai dis «tu sais les grands ne sont pas toujours les plus forts , ils ne sont pas tous des supers héros , dès fois ils ont des problèmes de grand et ça leur arrive de pleurer. » Je ne sais même pas pourquoi ce soir je te dis tout ça , tu vas encore t'en foutre car au final tu te dis que la dépression est trop compliquée à comprendre, alors tu ne cherche pas à la comprendre et fait comme si de rien n'était. Simplement il arrive qu'un enfant , aille mal, s'enfonce et à chaque fois qu'ils essaye de se relever se pique le doigt si fort qu'il retombe. La comparaison n'est peut être pas la mieux choisi , car la douleur comparable à celle d'une dépression est plutôt celle d'un coup de marteau sur la tête.

A suivre...