La dépression et toi

Découverte de la dépression et de l'anorexie

Il est 7h45... Je vais être en retard pour aller au collège... Je sors des toilettes , pris mon sac puis partis...La musique dans les oreilles je n'entendis pas Camille me courir après . Camille c'est ma meilleure amie. Souriante, fine, belle tout le contraire de moi et je l'envie. Elle finit par me rattraper et me signale qu'aujourd'hui c'est la visite médicale... La visite médicale! Je l'avais complément oubliée oh lala... En plus du médecin ce soir je suis gâtée... En arrivant au collège comme à mon habitude je me dirige dans les toilettes en attendant la sonnerie... Camille,elle, part rejoindre des filles que je n'aime pas du tout et puis de toute façon j'ai besoin d'être seule... 8h30... La sonnerie retentit... Le coeur lourd je me dirige en direction de l'infirmerie. J'attend mon tour cachée derrière Camille et Jade une autre amie. Mon tour arriva... L'infirmière m'appelle et me demanda d'enlever mes chaussures puis de monter sur la balance. Je pris une grande inspiration et avec réticence monta ... L'infirmière semble préoccupée... Elle me demande ensuite de venir me mesurer... Puis l'infirmière commença à me poser des questions:
- Ça va à la maison? Oui...
- Et au collège? Oui aussi... Bien sûr a ce moment là je lui mentais mais je ne voulais pas l'inquièter ... Ça ne sert à rien, de toute façon tout le monde s'en fiche de moi, de ma petite personne.
Tu te sens comment en ce moment? Bien...
- Tu ne te trouves pas grosse rassure moi? Euh... non...
L'infirmière ne me crois pas, je le ressens. Elle me fit passer les autres tests et elle me dit qu'elle doit prévenir le proviseur et mes parents... Je lui demande pourquoi remplie de colère et de peur. Elle me répond qu'elle pense que je suis en dépression et que je souffre d'anorexie... Je me remets à pleurer, partie de l'infirmerie en courant et retourna aux toilettes ... Camille me suivit et me prit dans ses bras... Elle avait compris et je pense qu'elle était soulagée de voir qu'on allait me prendre enfin en charge ...
- Il faut manger Maëlys... Je sais mais j'y arrive pas...
- Si tu vas y arriver on est là pour t'aider et on ne te laisserai pas tomber avec Jade. Si tu tiens à moi remange un petit peu s'il te plaît... Je ne répondis pas et la serra contre moi... Je t'aime fort Camille ...
- Oh moi aussi Maëlys mais ne te fais pas de mal car là tu es en train de te détruire à petit feu...

Cher corps, je t'ai souvent maltraité en te faisant du mal avec ces scarifications, ces brûlures qui m'apportaient une certaine satisfaction , je t'ai insulté de tous les noms, je t'ai affamé dans l'espoir de me rendre plus mince. Des larmes j'ai versé en te contemplant toi et les tâches qui te recouvre, toi et ces neurofibromes qui sont sujets à de nombreux questionnements. A toi ce corps tant ausculté par les médecins, tant techniqué par la médecine avec ses prises de sang et ses perfusions qui n'en finissent plus, à toi ce corps tant critiqué par la société, tant abîmé par des années de souffrance. Tu es le reflet de ma personne. Tes cernes me rappellent  ma fatigue, tes cuisses me rappellent cette pathologie encrée en moi depuis tant d'années: la dépression, ta peau me rappelle ma maladie génétique et à l'intérieur de moi, tes organes que rappellent ces douleurs si insupportables que je me tuerai pour ne plus avoir mal. Tu es une boule de mal être et de souffrances. Mais positivement que m'apportes-tu ? Plein de choses, toi même le sais, moi je ne le sais pas encore. Se détester est enraciné en nous, à moins de ressembler à ce que la société veut que nous soyons. Alors excuse moi. Excuse moi de t'avoir maltraité, matraqué de regards indifférents , de silences pleins de doutes, excuse moi d'avoir versée des larmes contre tes joues toutes bouffies par les médicaments. Aujourd'hui, je me surprends à t'aimer avec des envies de te choyer, de te donner du bon. J'aime me maquiller et te rendre joli. Cher corps apprend moi à t'aimer, il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir ensemble.

A suivre...