Léona

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 Je me réveillais avec le sourire aux lèvres. Je me surprenais moi-même, car je ne croyais pas vraiment qu'on pouvait se réveiller comme ça, avec la banane, sans que ça ne fasse faux. Mais j'avais tellement bien dormis hier soir après avoir été choyé par Callum !

Merde, ça devait être ça le pur bonheur !

Mon euphorie matinale s'estompa un peu malgré tout quand je me rendis compte que j'étais seule ; Callum était déjà debout donc l'interlude coquin auquel j'avais subrepticement pensé, c'était pas pour maintenant. Je me levais et entendis le chant du bacon dans la poêle en allant dans la salle de bain pour prendre une douche. Je sortis de la chambre quinze minutes après, vêtu d'un body cache cœur gris chiné et d'un slim noir. Je n'avais pas pris la peine de lasser mes converses : j'avais simplement serré un peu et rentré le surplus de lacet dans les chaussures.

Callum leva la tête vers moi et me balança un de ses sourires super éblouissant à faire fondre les petites culottes. Mon cœur rata un, voire deux battements avant de s'affoler comme si je revenais d'un marathon.

Cet homme me fait un effet de dingue !

Je répondis instinctivement à son sourire, me penchais pour l'embrasser tendrement puis m'attablais.

_ Merci Callum. J'ai passé une journée géniale chez ta famille et tu as été fantastique hier soir.

_ Ne me remercie pas, j'ai pris beaucoup de plaisir à m'occuper de toi, avoua-t-il en commençant à manger. Et puis j'ai sentis que tu en avais besoin. Tu avais besoin de moi et j'étais content d'être là pour toi.

_ Je n'ai jamais connu ça, soupirais-je. Une famille aimante et solidaire. Des repas conviviaux. Même pas un soupçon d'amour parental... Je ne pensais pas que ça me bouleverserais autant et tu as raison, j'avais besoin de toi. Je n'avais jamais eu de personne se souciant de moi comme tu l'as fait et ça m'a vraiment touché.

Je cherchais sa main de la mienne et il imita mon geste.

_ Merci d'être là. Merci de m'avoir fait ressentir ce que ça fait d'avoir une famille.

_ ... pourrais... tienne, marmonna Callum dans sa barbe.

_ Quoi ? L'interrogeais-je, je n'ai pas compris.

_ Non, rien. Je réfléchissais juste. Ma famille t'a beaucoup apprécié en tout cas. On pourra retourner voir ma mère ou aller chez mon grand frère, si ça te dis. Johanne serais ravie de te compter parmi ses amies.

_ Je te prends au mot ! Ça me ferait plaisir de les revoir également.

_ Au fait... hier, j'ai parlé à mon grand frère de ton père. Il est avocat en affaires familiales entre autres et il te conseille de porter plainte contre ton père afin qu'il y ait preuve de récidive, au cas où il essayerait de s'en prendre de nouveau à toi. Ça pourrait peut-être permettre la mise en place d'une mesure d'éloignement afin qu'il te fiche un peu la paix. Qu'en dis-tu ?

_ C'est une bonne idée, confirmais-je. De par son statut, je ne sais pas si lui prendra ça au sérieux mais si ça peut m'aider à être tranquille, je suis ok.

_ Bien. On ira au poste ce soir.

_ Tu m'accompagnes ?

_ Evidemment, quelle question !

Il se pencha vers moi et d'une pression sur ma nuque, il joignit mes lèvres aux siennes.

_ Tu ne vas pas traverser ça toute seule.

Je ne pus qu'acquiescer, ivre de son baiser, de sa gentillesse, de lui.

_ J'aimerais aussi te parler de quelqu'un ce soir. Quelqu'un très spécial pour moi et qui revient de voyage dans quatre jours.

The Real Men Tome 1: CallumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant