The Real Men Tome 1: Callum

Callum

Je raccrochais mon portable. Ma mère souhaitait inviter de nouveau Léona et sachant que cette dernière serait d'accord, j'acceptais pour elle. Elle me rappela aussi la fête de retour des familiers, dans quelques jours. Je la rassurais, puis raccrochais.

J'avais hâte que Raïz'n, mon familier, reviennent de son voyage en Tanzanie.

Bon dieu ! Trois semaines d'absence tous les deux ans depuis mes quinze ans et j'arrivais toujours pas à m'y faire !

Je n'en avais pas encore touché mot à Léona car habituellement, je ne le faisais pas. Mais comme elle était différente des autres, bien plus qu'une simple conquête, j'étais à présent pressé de lui en parler. Raïz'n était l'un des rares Dragon familier noir de son espèce, du coup, tous les deux ans, il partait faire le joli cœur pour la saison de reproduction. Je l'avais rencontré peu de temps après ma première transformation, à quinze ans. J'avais voyagé jusqu'à l'ile aux dragons avec d'autre jeunes Orcs afin de trouver mon familier ; ou plutôt afin qu'un dragon nous choisisse.

Cette année, pour la première fois, je reconnaissais que le temps m'avait paru passer bien plus vite grâce à ma rencontre avec Léona. Raïz'n revenait dans quatre jours et pourtant, je n'étais pas inquiet ; je savais qu'il tomberait lui aussi sous son charme. Il me tardait de parler de lui à Léona ce soir et je pouffais déjà tout seul comme un con en imaginant sa surprise.

D'ailleurs... elle en met un temps pour rapporter le déjeuner...

Cela faisait facile quarante-cinq minutes qu'elle était partie alors que le restau connaissait déjà nos commandes habituelles. Aussi, comme en général tout se faisait par commande téléphonique, il n'y avait presque jamais de clients sur place.

Il y a foule aujourd'hui pour une fois ?

Je pris ma veste et fermais le salon pour la rejoindre. J'arrivais vite au resto et remarquais que c'était aussi vide qu'à l'habitude. Et pas de Léona. Etrange. J'appelais alors sur son portable : ça ne sonnait même pas.

Merde, merde, c'est pas normal !

Je quittais le restaurant et contactais Aedan.

_ Léona a disparu, déclarais-je quand Aedan décrocha.

_ Bordel ! C'est son père, hein ?

_ Ouais j'en suis sûr. Je vais aller la chercher. Tu peux garder le salon et reporter mes rendez-vous ?

_ Ok, j'arrive dans dix minutes, assura –t-il avant de raccrocher.

Comme je l'avais dit à Aedan, j'étais persuadé que le paternel de Léona avait un rapport direct avec sa disparition.

Bordel, s'il lui fait quelque chose...

J'étais partagé entre mon inquiétude et une rage tellement furieuse et destructrice que je luttais contre mon Changement. Je bouillonnais de l'intérieur et je savais que ma peau avait repris son aspect d'origine.

Je pris une grande inspiration afin de me calmer un peu. Il fallait que je me calme et que je réfléchisse : je ne connaissais pas l'ancienne adresse de Léona et je n'avais pas le numéro de son meilleur ami Ryan. Mais elle m'avait parlé du petit copain mécano.

Putain... il s'appelle comment le garage ? Un truc super con avec ours dedans... MC and Bear ? Non ! M.C. and B.R. ! C'était ça !

Une rapide recherche sur internet m'afficha le numéro que je voulais et j'appelais rapidement.

_ MC and BR, Noah, j'écoute ?

_ Je vais pas y aller par quatre chemins, Je suis Callum et je crois que Léona s'est fait enlever par son connard de père. Je veux l'adresse pour aller la sortir de là. Vous pouvez me renseigner ?

_ Ok... je te passe Ryan, dit-il avant de Hurler : Ry ! Viens vite, urgence Sweety !

_ J'arrive !! Entendis-je au loin. Merci. Callum ? Me demanda-t-il ensuite, c'est quoi le problème avec Léona ?

_ Je veux l'adresse de son père. Je pense qu'il l'a emmené.

_ Putain de merde ! Tu as de quoi noter ?

Je notais l'adresse sur un papier. Aedan entra dans le salon et alla directement derrière le comptoir.

_ Merci, dis-je à Ryan. J'y vais maintenant.

_ Ok. Fait gaffe à toi et ramène là saine et sauve.

_ Ça va de soi. Je lui demanderais de te téléphoner quand on sera parti.

_ Gouilles-toi Cal, gronda Aedan quand j'éloignais mon portable de mon oreille.

_ Merci, mon frère.

Je grimpais dans ma voiture, branchais mon tel à l'allume cigare et notais l'adresse dans le GPS avant de filer vers Olympia.

Un peu plus de deux heures après ainsi que plusieurs dépassements des limitations de vitesse, je me trouvais devant un énorme portail, sur Gull Harbor. Je verrouillais ma voiture et escaladais lestement le portail. Une centaine de mètres plus loin et j'étais devant l'énorme villa des parents de Léona. La maison avait beau être luxueuse, elle me paraissait lugubre et froide.

Pas étonnant que Léona ait voulut se tirer de là.

Une limousine noire était garée devant et sur le côté droit, près d'un hangar à bateau, il y avait deux GMC Yukon Dénali neuf.

Il n'y avait pas un bruit. Je voulais foncer dans le tas, mais je ne savais pas la mesure du danger que représentait le salopard de père. Tout ce que je voulais c'était récupérer ma femme.

Oh putain !! Ma femme ? Je considérais Léona comme ça ?? Seigneur...

Elle avait une si bonne âme. Un cœur si pur... elle m'avait immédiatement acceptée sans le moindre détour, sans aucun préjugé. Elle n'avait jamais eu peur de moi. Elle me désirait autant que je la désirais. A chacun de ses regards, j'avais le sentiment qu'elle me voyait vraiment et qu'elle appréciait chaque détails. Et le sexe... avec elle c'était juste... sensationnel. Elle s'enflammait sous mes doigts et je brûlais littéralement sous les siens. Sans compter que ma mère l'adorait !

Bordel de merde... je suis trop dingue de cette femme pour la laisser disparaître.

Un éclat de voix sourd me coupa dans mes réflexions : C'était Léona ! Je gardais L'Orc en moi quasiment en surface au cas où et j'enfonçais la porte d'entrée. Que la discrétion aille se faire foutre.