Mr Davis

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Je raccrochais rageusement mon portable. Mon putain d'avocat n'avait trouvé aucunes erreurs dans le testament de mon imbécile de père. Je ne pouvais rien réclamer. Cette garce de Léona devait me céder mon héritage, il n'y avait pas d'autre solution. Et vu que la façon douce n'avait pas marché, il ne restait plus que la manière forte.

_ Monsieur, j'ai réunis une équipe comme vous l'avez demandé. Quels sont vos ordres ?

_ Je veux que vous alliez récupérer ma saleté de fille. Utilisez la force s'il faut ou sédatez-là, je m'en contrefous, je la veux juste vivante et en capacité de signer ce que je veux qu'elle signe.

_ Oui Monsieur.

Je me dirigeais vers mon bar et me servi un verre de Lagavulin qui aurait vingt-six ans d'âge si je n'avais pas ouvert la bouteille. Je savourais mon whisky en fulminant ; j'avais toujours fait tout ce que mon père voulait pour moi. Je m'étais toujours élevé au plus haut niveau. J'avais épousé la femme de bonne famille qu'il avait choisie pour moi. J'avais ignoré tous mes propres désirs, tous mes rêves afin d'être l'homme qu'il voulait que je sois. Et comment il me remerciait ? En me privant de mon héritage !! Pire, en le refourguant à une gamine gâtée qui n'avait rien fait pour le mériter !

Léona, Léona... cette petite salope s'était barrée en douce avec mon fric et osait même se donner à un putain de Métamorphe, un animal, un monstre... comment j'avais bien pu engendrer une personne aussi indigne ? Ça devait être la faute de sa débile de mère. Cette idiote n'avait pas été fichus capable d'apprendre à sa fille à rester à sa place ! Je le voyais bien : Léona avait beau paraître docile au premier abord, je percevais bien ce défi et son mécontentement dans son regard. J'espérais me débarrasser d'elle en la mariant avant que madame se décide à ne plus m'écouter, mais j'avais réagis trop tard, pour mon malheur .

J'aurais dû interdire tout ce satané matériel de dessin bien plus tôt ! Ça avait aussi contribué à ce qu'elle s'émancipe, cette garce ! Tout ce travail, toutes ces privations pour une stupide gamine qui au final, m'avait volé et trahie !

Elle pouvait aller se faire voir aujourd'hui. Tout ce que je voulais, c'était quelle me cède ce qui me revenait de droit, vu tout ce que j'avais sué pour ça. Ensuite, elle pourrait bien servir de trou à fourrer aux Métamorphes ou crever sur un trottoir, je m'en lavais les mains. Je n'avais aucune considération pour les traîtres, quand bien même ce fut ma fille et mon sang.

Finissant mon verre, je me resservi un double et vérifiais que les documents pour la cession de mon héritage était bien en ordre. Mon autre portable vibra et je souris. Mon amant, un jeune adonis à la libido bien développé, s'était préparé pour me recevoir dans l'appartement proche que je lui avais acheté. Je l'appelais :

_ Alors chéri tu viens ? me demanda-t-il, fébrile.

Sa voix jeune sensuelle m'excita.

_ J'arrive dans une demi-heure. Je te veux nu et à quatre pattes sur le lit avant même que je ne passe la porte. Sois prêt.

Je raccrochais et sortis de mon bureau. J'ignorais ma femme et passa devant elle en sortant, cette idiote accrochée au téléphone du salon avec une de ses amies, tout aussi potiche qu'elle.

Quand je décidais d'obtenir quelque chose je l'avais. Léona allait vite le comprendre. Impatient et de meilleure humeur, j'allais prendre l'une des voitures au garage pour aller à la rencontre de mon amant.

The Real Men Tome 1: CallumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant