“There's no man in town as admired as you. You're everyone's favorite guy. Everyone's awed and inspired by you And it's not very hard to see why.” GASTON.
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𝘊𝘏𝘈𝘗𝘐𝘛𝘙𝘌 𝘚𝘌𝘗𝘛
Une fois le repas terminé et la vaisselle faite, nous montons dans la chambre de Minerva.
Je parcourt les livres exposés sur son étagère pendant qu'elle est en train de se mettre en pyjama, la plupart sont des contes, chose que je trouve, pour ma part, plutôt normal, vu son âge.
“Que veux-tu lire ce soir ? je questionne me tournant pour voir la petite qui se jette sur son lit souriante. —La belle et la bête !”
Je souris, c'était mon préféré quand j'étais enfant. J'attrape le livre et vais m'asseoir à ses côtés, elle est déjà sous sa couverture, sa peluche sous le menton, la serrant fort. Je commence alors ma lecture me replongeant dans l'histoire que j'ai toujours appréciée...
Quand vient le moment où Belle chante, je ne sais trop, si je dois le faire ou non. Avant que je n'ai le temps de réfléchir à quoi faire, Minerva se met à chanter :
“Madame Gaston, non mais quelle idée. Madame Gaston, sa petite femme. Ça non, jamais, je suis désolée. J'aimerais pouvoir enfin vivre mes rêves.”
Elle me regarde, m'encourgeant à le faire avec elle, je n'en demande pas plus, ça fait si longtemps que je n'ai pas fait fonctionner mes cordes vocales à cet effet.
“J'aimerais tant m'envoler de mes propres ailes. Je veux tout ce que je n'ai pas. Je voudrais que ma vie change. Ça n'a vraiment rien d'étrange. Ce monde est bien trop petit pour moi.”
Nous finissons la chanson en coeur, riant.
“Tu chantes super bien ! s'exclame t-elle émerveillée alors que je nie d'un geste de main. —Ce n'est pas vrai.”
Elle arque son sourcil droit peu convaincue par mon affirmation. Et pourtant, je n'ai pas une voix extraordinaire.
“Bon, Oh ! tes frères vont me tuer s'ils apprenne que tu es encore réveillée ! je m'exclame en regardant la pendule.
Je remonte la couverture de Minerva, alors qu'elle me sourit doucement, je lui dépose un léger baiser sur le haut de crâne lui souhaitant une bonne nuit. Je vais poser le livre, puis vais fermer la lumière, ainsi que la porte.
Je soupire, puis me passe une main sur le visage, la journée a été plutôt agréable dans l'ensemble en oubliant Emmett et le reste, Minerva est adorable. Je me retourne, mais sursaute, découvrant Angelo Silva qui me regarde curieusement, est-ce une manie dans cette famille d'arriver sans bruit et de faire peur à tout le monde ? J'imagine, que je vais devoir m'habituer à ça au fur et à mesure.
“Je peux t'aider ? je questionne le regardant de haut en bas attendant qu'il fasse un mouvement ou qu'il ne parle. —Tu as une voie angélique, l'a tu travaillée ? demande t-il l'ai rêveur, un peu dans la lune.
Je baisse la tête et me gratte la nuque gênée puis la relève laissant apparaître Dean, le père de Sam.
“Non, je ne chante que lorsque j'écoute de la musique seule, et puis, je ne suis pas très douée...
Le père de Sam est un musicien, un guitariste plus précisément, il est professeur de musique dans notre lycée, il a la quarantaine et est vraiment sympathique. Ouvert d'esprit, et m'a toujours appréciée, un peu comme si j'étais sa fille et non la petite amie de son fils.
“Tu as un vrai talent, ça te dirais de rentrer dans la chorale de l'école ? —Mais il faut passer des auditions pour ça non ? —Si, mais je suis sûr que tu te débrouillera comme une pro ! s'exclame t-il levant les pouces en l'air d'un air convaincant et encourageant.
Je reste septique face à lui, je déteste me faire remarquer ou passer devant du monde. J'ai toujours été timide, lorsque l'on devait passer devant tout le monde pour une récitation au lycée, j'étais toujours tassée sur ma chaise à prier pour ne pas passer.
La plupart du temps, lorsque c'était en groupe, j'ordonnais aux autres membres de ne pas lever la main pour passer. Que des dizaines et dizaines d'œils soient posés sur moi me dérangeaient profondément, c'était gênant, et les élèves me regardaient, les yeux ronds comme des soucoupes. Ce qui me déstabilisait encore plus. Cela me faisait bafouiller et devenir rouge pivoine, me mordait les lèvres excessivement et me craquait les doigts à en avoir mal.
J'étais une filles hyper timide et a angoissée pour un rien. Alors le fait de passer devant un jury pour après me retrouver à chanter devant toute l'école, me laissait...peu incline à accepter sa proposition. Cependant, j'avais accepter, un éclair de courage m'ayant traversé sur le moment.
“D'accord, je vais essayer, je souris en tripotant mes mains leurs trouvant un intérêt soudainement extraordinaire.”
Je relève la tête vers le blond, lui adressant un léger sourire.
