Je n'en ai jamais vu, sauf dans les vieux livres d'histoire qu'on nous loue à la bibliothèque du « labyrinthe ». Pouvoir en jouir comme d'un simple loisir est un privilège destiné aux plus grosses fortunes du monde. Je n'en connaissais aucune. La personne la plus riche que je connaissais étant ma voisine de « quartier » qui disposait d'un jardin de quatre mètres carrés où la pelouse jaunâtre poussait en herbes folles et où les rongeurs pullulaient durant ses absences répétées.
Mais revenons-en à nos moutons. Cette chose que je rêvais de voir, c'était... inaccessible, intouchable, irrémédiablement disparu. Enfin, selon les scientifiques du siège. Mais une rumeur courait, comme quoi elle existait toujours. Dans des recoins des pays nordiques. Pas l'Antarctique, ho non ! Cette terre n'existe plus. Les banquises ont fondu depuis des décennies. Inondant les villes du littoral au passage, et engloutissant des îles qui coulaient au fond des océans pour toujours. Mais je le savais, il y a avait, dans certains pays comme la Suède et la Norvège, des climats polaire, et éventuellement, de l'or blanc. Même si nous n'avions pas de signe de vie depuis quarante ans, des explorateurs aguerris avaient entrepris des voyages dans ces contrées lointaines afin de vérifier la véracité de l'hypothèse des biologistes.
Je n'ai jamais connu l'Hiver, ou bien l'été. Désormais, là où nous habitons, dans le « labyrinthe » il n'y a pas de saisons. En effet, nous vivons sous terre, dans un dédale de souterrains titanesques créés par les plus grands esprits du siècle dernier. L'Homme a créé des réseaux de galeries qui dépassent l'imagination. En coopération avec l'ancienne Amérique, la vieille Chine et le Japon, nous traversons les océans, brisons les montagnes, anéantissons des volcans. Jamais l'Homme n'avait à ce point combattu les interdits de la Nature, et ne l'avait à ce point malmenée.
Dans nos quelques cours d'histoire, nos professeurs, subventionnés par une association de la ville, nous ont raconté qu'il existait des millions d'espèces de plantes dans les années 2100. Il n'y en a plus que dix au total. Réservées dans des caves hautement sécurisées par l'État.
Je divague.
Allons droit au but : c'était l'or blanc.
C'était ce trésor qui avait disparu depuis exactement 256 ans de notre patrie que je désirais plus que tout au monde admirer. C'était pour cela que j'avais fuis le labyrinthe en compagnie d'une scientifique biologiste, et d'un vétéran de la troisième guerre mondiale.
VOUS LISEZ
L'or blanc
Short Story"J'ai bravé les lois du "labyrinthe". Mais je voulais m'échapper. Je voulais sortir de cette prison. Et j'ai obtenu ce que je voulais, mais à quel prix... " Une épopée à travers un continent mort, dans un seul objectif : observer ne serait ce qu'un...