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J'ai cherché comment rejoindre les hauts monts où l'on pouvait, si l'on avait de la chance, et si l'on s'y rendait dans les bonnes périodes, trouver de l'or blanc. J'ai dérobé des livres de géographie plus vieux que mes parents à la bibliothèque nationale du Monde, nouveau pays créé suite à la fondation du « labyrinthe ». Étant maigre et chétive, je suis passée par les conduits d'aération, et ai profité de la diversion qu'avait créée Jubia, la scientifique qui m'accompagnait dans mon périple.

Jubia était une passionnée. Elle rêvait presque autant que moi de voir l'or blanc. En fait, peut-être même plus. Elle avait travaillé toute sa vie pour avoir des informations classifiées top secret simplement pour l'approcher. Je l'ai rencontrée lors d'une manifestation pacifiste sur l'écologie, et le rétablissement des parcs gratuits, ces lieux protégés et où l'on pouvait observer les quelques espèces animales encore en vie, et non pas éteintes depuis des années. Mais tout comme l'or blanc, ils n'étaient accessibles que par les plus riches.

Quant à mon second partenaire, Liam, il était bien plus âgé que Jubia. Il ne m'a jamais révélé son âge. Il avait connu la troisième Guerre mondiale, et pourtant, elle datait. Cependant, il avait une forme d'enfer, et c'était un euphémisme ! Il courait tous les matins, faisait de la musculation cinq fois par semaine et avait déjà gagné trois fois le marathon des vétérans. Il me disait souvent :

« Cette année, j'te le dis, j'irais en clandestin l'voir ! »

Car oui, comme je vous l'ai dit au tout début, certaines personnes très hautement gradées et extrêmement riches pouvaient le voir. Une fois par an, un convoi était organisé avec une dizaine de participants. Il se rendait en train extérieur en montagne pour l'admirer.

Nous avons décidé de tenter notre chance.

De partir, et s'introduire dans ce train.

Seulement...

Liam était aveugle.

L'or blancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant