Chapitre 6 : 01h30

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Depuis combien de temps sommes-nous devant cette porte à espérer que les voix des poupées s'apaisent et que le bois cesse de trembler?

Aucune idée.

Mais c'est quand Cathy sursaute que je reprends mes esprits.

- On... On fait quoi?

- Y'a des fenêtres...

- Psssst!

La voix semble sortir de nulle part.

- Venez me voir, venez mourir! Venez vous libérer de votre avenir! Venez mourir, venez mourir...

C'est un chuchotement qui se répercute de partout autour de nous. La voix est féminine, mais semble venir d'une petite fille.

Et c'est là que le fantôme apparaît. Devant la porte, au fond du couloir.

Le message est clair : c'est n'est pas par là que nous sortirons.

Le fantôme avance lentement. On ne bouge cependant pas.

Je transpire, j'ai chaud, je sens que la fin est proche. A quoi beau courir si il n'y a nulle part où se réfugier?

Cathy est tétanisée par la peur. La peur. Celle qui hante nos esprits depuis que l'image d'une Camille maléfique reste incrustée dans nos cerveaux.

On commence à distinguer plus précisémment ce qu'est le fantôme. Ou plus précisément ce qu'il était avant de mourir.

Une petite fille, une couette sur chaque côté de la tête, les yeux vides. Elle n'a même pas de yeux. Sa peau est bien sûr très pâle et sa robe est tâchée de sang. Une robe blanche, comme celle des dames d'honneurs.

- L-l-l-l-l-l-la petite f-f-f-f-fille! s'écria Cathy. C-c-c-c-c'est celle q-q-q-qui est m-m-m-m-morte!

En première. La petite fille assassinée.

Elle avance aussi lentement que la mort nous prendra, un couteau à la main.

Elle avance trop lentement.

- ON COURT! hurlé-je

Je ne prends pas la peine de me redresser tout de suite et je dérape avec mes vieilles basket, le menton dangereusement près du sol. Cathy ne me suis pas d'aussi près.

- KELY! J'PEUX P-P-P-PAS BOUGER!

Je fais volte-face. Cathy ne bouge en effet que sa tête et, dans une tentative désespérée, tente de bouger son corps en se poussant avec son visage.

- KELYYYY!!! KELY ME LAISSE PAAAAS!!!

Mais c'est déjà trop tard. La morte est juste derrière elle. J'ai juste le temps de lui dire :

- Pardon Cathy.

Avant de détourner sous ses cris horrifiés et le bruit du sang qui gicle.

- Pardon.

Je fonce tout droit, je ne veux pas voir son corps, je ne veux pas voir mon amie, je ne veux pas voir le fantôme qui doit la regarder quitter la vie lentement, agonisante.

Ou qui doit me coller au train.

Pas la chambre de la vieille, pas la chambre des jouets. Le choix est simple : salle de bains ou grenier.

Le rire que j'entends plus haut me fais choisir immédiatement.

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Ouh, un chapitre en plus... Je sens qu'il va arriver quelque chose... J'ai une fin sublime en tête mais vous allez me détester x)

Ce sera plus rapide que prévu mais je ne vous décevrait pas : je vais pousser les héros à bout!

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