Saw - Jake le fanatique

Chapitre 8

Je ne peux actuellement pas déterminer l'heure qu'il est. Je n'en ai aucune idée. Je sais seulement que le soleil s'est levé et que les rayons commencent à traverser les rideaux. Olivia est dos à moi, nue, et moi aussi d'ailleurs. Seul le drap roux la recouvre jusqu'aux fesses. La nuit a été extrêmement bestiale, la jolie brune a bien pu en témoigner. J'observe sa longue chevelure désordonnée sur le traversin, quand soudain son corps aux courbes félines se met à mouvoir. J'attends qu'elle se retourne, je l'entends soupirer, puis petit à petit, elle pivote et se trouve face à moi, toujours les paupières fermés. Puis quelques instants plus tard, ses yeux marron finissent par se montrer.

- Salut, me dit-elle toujours accompagné d'un sourire.

- Salut, répliquai-je avec la même risette.

Son regard reste un moment planté dans le mien, puis se redresse et se lève pour se rhabiller.

Dommage, je m'attendais à autre chose...

Je finis par faire de même et me dirige vers la cuisine où la maîtresse de maison se trouve désormais. Elle me montre du bout de son nez un tabouret métallique et m'invite à m'asseoir. Je m'exécute et l'observe d'un œil brulant.

- Tu veux un café ? me demanda-t-elle en se retournant la cafetière à la main.

Je relève soudain les yeux, mais c'est déjà trop tard, elle a pu remarquer que je dévorais de mes pupilles son postérieur d'allumeuse porno. D'ailleurs, elle n'en a pas l'air gênée, car elle soupire en posant son poing sur sa hanche.

- Euh... Oui avec plaisir, finis-je par répondre.

- Je ne travaille pas aujourd'hui, c'est mon jour de congé...

Ne serait-ce pas une phrase remplie de sous-entendu ? Bingo, c'est le gros lot...

Elle me sert une tasse et me la tend, puis partage le petit déjeuner avec moi, sans d'adresser la parole, juste par des regards complices. S'en suit d'une douche en duo et un after dans le canapé. C'est elle qui sors de la salle d'eau en dernier, puis vient me rejoindre. Olivia est sur le point de se coller contre moi, quand la sonnerie de son téléphone retentit. La brune regarde l'écran puis me jette un regard désolé, contrainte de décrocher. Le son de l'appareil est bien assez fort pour que j'entende la conversation, et je peux parfaitement distinguer la voix de mon collègue lourd, qu'est Jack.

- Olivia ?

- Qu'est-ce que tu veux Jack ? Si c'est pour le dossier de demain, je m'en...

- Non, ça n'a rien à voir. C'est Samuel, il est porté disparu depuis hier soir. Il n'est pas revenu à son bureau depuis sa pause et n'est pas non plus rentré chez lui. Sa femme a appelé la police et m'en a ensuite informé. Je m'inquiète. Il ne t'aurait pas donné de nouvelle depuis ce temps ?

En effet, Jack est un ami proche de Samuel, mais plus maintenant.

- Non, pas du tout, il ne m'a pas appelé, rien du tout, la police ne sait pas où il peut bien être ?

- Pas pour le moment, malheureusement.

- Rappelle-moi quand tu as des nouvelles.

- Bien sûr. Et toi aussi, si tu sais quoique ce soit, tu me contacte.

- Aucun problème, dit-elle avant de raccrocher.

Olivia soupire en se passant une main nerveuse dans les cheveux. Je la vois faire quelques as autour de sa table basse et me regarde :

- C'est Samuel. Il est porté disparu. Merde, j'espère qu'il n'a rien de grave...

Je la fixe un instant sans rien dire, elle ne se doute de rien. Elle se rapproche de moi et s'assoit sur le canapé :

- Tu ne l'aurais pas croisé ces derniers temps ?

J'hésite quelques secondes, mais mes yeux sont toujours plantés dans les siens.

- Si.

- Tu l'as vu pendant le laps de temps où il était absent ?

- Oui.

- Tu ne pouvais pas le dire plus tôt ?! Où est-ce que tu l'as vu ?! demande-t-elle paniquée alors qu'elle attrape de nouveau son téléphone portable.

Je l'arrête sec dans son geste et lui fait immédiatement poser sur la table. Elle m'observe avec perplexité :

- Mais qu'est-ce que tu fais ?!

- Je l'ai vu, puisqu'il était avec moi ces derniers temps...

- Mais où ?! Où est-ce qu'il est maintenant ?!

- Il n'est plus de ce monde.

- ... Quoi ?

- Il est mort.

- Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes ?!

- C'est moi qui l'ai tué.

Ses yeux sont tout écarquillés, elle ne sait pas quoi dire, je crois qu'elle peine à me croire, même si c'est la vérité. Il faut maintenant que je sorte les arguments chocs pour la faire basculer de mon côté, ça ne va pas être très dur.

- Comment tu as pu faire ça, ça n'a aucun sens Jake.

- J'ai voulu jouer avec lui, malheureusement, il a perdu alors sa vie est partie avec sa dépouille.

- Que... Mais comment... Tu...

- Je lui ai fait subir un de mes pièges...

La brune ne répond pas, elle n'ose même plus bouger, tellement je l'ai figée sur place.

- C'était magnifique, une pure merveille pour les yeux. Quel massacre.

- Qu'est-ce que tu lui a fait ? tente-t-elle d'articuler d'une voix faible et fragile.

- Je l'ai fait tomber dans un bassin rempli de piranhas. C'est ce qu'il lui est arrivé, étant donné qu'il n'a pas respecté les règles du jeu en temps et en heure.

Puis quelques instants de silence plus tard, j'avoue enfin :

- Je veux que tu deviennes mon acolyte féminin.

Elle incline la tête sur le côté, elle est très mal à l'aise, c'est sûrement dû au choc de mon annonce. Je la vois reculer et commence à faire des « non » de la tête.

Attends, qu'est-ce qu'elle me fait, là ?!

- Je ne comprends pas, pourquoi tu réagis comme ça, Olivia ?

Soudain elle se lève, attrape son téléphone et s'enfuit vers l'entrée de son appartement.

Si elle pense qu'elle va s'en sortir comme ça...

A mon tour je me lève et part à sa poursuite. Elle ne hurle pas mais respire très fort en jetant des coups d'œil effrayés derrière elle.

Alors je lui fais peur... Espèce de sale chienne... Je vais te faire regretter d'être née, salope.

Je la vois devant sa porte, j'entends ses clés faire du bruit, mais j'ai l'impression qu'elle a du mal à les faire tourner dans la serrure... Je cours vers elle et avant même qu'elle ne puisse ouvrir la bouche, je sors un poignard de ma poche, que j'ai toujours sur moi en cas de besoin. Un sursaut de frayeur s'empare d'elle quand elle se retourne. Je pointe l'arme dans sa direction et en lâche même son trousseau. Aucun son ne sort de son orifice buccal. Je porte alors pour être sûr une main sur celui-ci et lui annonce d'un ton serein :

- Tu vas tranquillement me suivre jusqu'à ma voiture, sinon je te plante jusqu'à ce que l'intégralité de ton sang ne soit sorti de chacune des plaies que j'aurais produit. Est-ce bien clair ?

Ses yeux deviennent tout humides, puis sans essayer de se défendre, elle hoche la tête dans un mouvement de panique. Je souris, elle coopère et c'est pile-poil ce que je veux...

Je suis donc obligé de gérer mes crimes seul, sans jolie fille à ma disposition, qui à la fois me respecterai dans mes actes et qui serai en totale admiration devant chacun de mes travaux... Dommage.