Chapitre 1

193 14 4
                                    

Mon ordinateur était allumé. Je tirais ma chaise et m'asseyais. Je plaçais mon curseur sur l'icône de mon logiciel de traitement de texte. Un nouveau dossier s'ouvrit. Je cliquais en haut de la page et là... je ne pus rien faire. L'angoisse de la page blanche. Un trouble que je possédais depuis tout petit et qui me perturbais plus que tout au monde. Ma mère m'avait dit une fois qu'elle aussi séchait souvent devant ses morceaux de parchemins vierges, quand elle essayait d'écrire autre chose que ses devoirs, bien évidemment. Je souris en pensant à elle, à ma famille. Je fis la chose qui me parut le plus logique en ce moment, je saisit mon téléphone et faisait glisser mon doigt pour faire défiler mes contacts. Je devait en avoir un peu plus de deux-mille. Lorsque j'eu enfin trouvé le numéro que je voulais, j'exerçais une légère pression avec mon pouce. L'écran afficha le nom du contact, ainsi qu'un téléphone rouge servant à raccrocher. J'attendis quelques sonneries puis une voix décrocha. C'était mon père.

- Allô, papa ? Oui, c'est moi... bien et toi ? Génial. Et maman ? Parfait. Rose... non, je n'ai pas de nouvelles d'elle en ce moment, je sais juste qu'elle travaille sur un projet important, un dossier qui remonte à quelques années... apparemment, ils se seraient trompés. Mmm... je pensais venir quelques temps chez vous, histoire de... prendre des nouvelles. Oh, moi tu sais... si, si, ça va... comme d'habitude, l'envie d'écrire mais rien qui sort. J'arriverais jamais à écrire un seul bouquin... pourtant je travail. On peu dire que moi et Rose on à hérité ça de vous. L'imagination, le goût d'apprendre, la persévérance... oui, mes murs sont toujours tapissés de mots. Dans le dictionnaire, oui. Bien sûr que j'envisage d'en acheter un autre... les expressions françaises d'autre fois. Oui, bisous papa, à bientôt ! 

Je soupirais. J'allais bientôt les revoir, tous les trois. Enfin... tous les quatre, Rose viendrait sûrement avec Scorpius. Je le connaissais depuis si longtemps maintenant que je le considérais presque comme un grand-frère. Il était gentil. Quant à mes très chers cousins... je n'avais pas réellement envie de les voir. Albus était prétentieux et jaloux, enfin ça c'est ce que je percevais. C'est vrai, il n'avait pas à ce plaindre. Ses parents étaient des gens aimables, sympathiques et vifs d'esprit. Pas étonnant que mes parents aient étés amis avec eux. D'après mes recherches et les témoignages de mes parents et du père de Scorpius, j'en était venu à conclure qu'il était un peu comme son père jeune. Il grandirait et mûrirait sûrement. Lily était devenue mannequin dans une agence moldue, et je ne sais pas comment elle faisait pour ne pas tomber en dépression, toute cette concurrence... et James... un bon type, au fond. Il avait un petit côté Weasley. D'ailleurs, il avait travaillé pendant quelques temps avec mon père à la boutique de farces et attrapes. Maintenant il était pâtissier et je dois avouer que ses tartelettes au chocolat noir et à la confiture de lait étaient exquises. 

Au final, j'étais heureux d'aller les voir, papa, maman et Rose. D'ailleurs, j'allais lui écrire une lettre, à Rose. Elle me manquait. Nous aimons bien correspondre par lettres, une occasion d'écrire à la main de temps en temps. Enfin... nous écrivions souvent, elle et moi, elle pour compléter ses dossiers de plaintes et moi pour écrire dans mon carnet les idées qui me passaient par la tête, des mots originaux et des règles d'orthographe subtiles. J'avais toujours été comme ça, je l'avoue. À Poudlard, les gens me trouvaient très étranges, moi, le garçon à lunettes rectangulaires et aux tâches de rousseurs, toujours fourré dans un livre. Pire que ma mère, disaient ceux qui l'avaient connue. 

Je saisis donc mon stylo plume et commençait à écrire. Ma plume courait sur le papier, et j'aurais aimé qu'elle fasse cela lorsque j'écrivais une histoire. 

En parlant de mon enfance, je vais vous la raconter, ce sera une occasion de faire un billant sur moi, mon passé, mon présent et mon futur.


Moi, Hugo Granger-WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant